Le restaurant préféré de bien des Canadiens pour savourer un beigne et un café, Tim Hortons, n’est pas brisé, mais l’entreprise emblématique doit hausser la barre à plusieurs niveaux pour mieux rivaliser avec McDonalds et Starbucks et attirer les consommateurs plus économes.
La part de marché de Tim dans la restauration rapide du segments du café, a glissé de 78,1 à 76,3 %, depuis 2009, selon NDP Group, rapporte le Globe and Mail. Celle de McDonalds a doublé de 5,4 à 10,7 %, pendant la même période.
Entré en poste le 2 juillet, Marc Caira, le premier président de Tim Hortons recruté à l’extérieur de l’organisation, a dévoilé les premiers indices de ses efforts de relance, au cours d’entrevues accordées au Wall Street Journal, à Bloomberg, de New York et au Globe and Mail, de Toronto.
Améliorer le service à la clientèle
Au Canada, Tim Hortons veut accélérer le service à la clientèle, car les queues sont trop longues.
Le service à l’auto de plusieurs restaurants sert les clients en 25 secondes, mais pas tous réussissent à atteindre cette marque, qui peut être améliorée encore.
M. Caira pointe du doigt le trop grand choix d’aliments qui ralentit le service, questionnant même la nécessité d’offrir 63 saveurs de beignes.
M. Caira veut aussi simplifier le processus de préparation des aliments pour à la fois accélérer le service et améliorer la constance des mets servis.
De nouveaux-cafés et aliments-santé
De nouveaux-cafés et aliments-santé
L’ex-cadre du géant alimentaire Nestlé compte aussi puiser dans les pratiques d’innovation de son ex-employeur pour améliorer son offre de café et d’aliments-santé.
M. Caira aimerait par exemple offrir plus de breuvages à base de lait et de jus pour attirer les jeunes qui ne consomment pas de café noir.
« Je crois que nous avons besoin de prendre des risques », a-t-il, dit.
La société doit aussi mieux se mettre en valeur sur les réseaux sociaux et en ligne pour mieux capturer l’attention des jeunes et faire valoir une alimentation plus saiene.
Il y a encore de l’espace pour croître au Canada, malgré ses 3 468 restaurants. Le franchiseur se penche sur différentes formules de plus petite taille pour les marchés urbains, ou encore des versions allégées avec moins de produits et même des kiosques.
Tim Hortons cherche aussi comment attirer plus de clients à l’heure du souper, après avoir connu un certain succès avec son menu du midi.
Fort de son expérience chez Nestlé, M. Caira envisage aussi d’offrir des produits de marques Tim Hortons dans les épiceries. Le franchiseur pourrait aussi offrir son café dans des marchines à café en entreprise.
Trouver les meilleurs partenaires aux États-Unis
Aux États-Unis, où Tim Hortons compte 807 établissements, M. Caira a répété l’intention de la société d’y poursuivre l’ouverture de franchises avec des partenaires locaux qui connaissent bien la restauration rapide et les particularités des marchés régionaux et qui ont accès à des locaux ou à des promoteurs immobiliers. Ces partenaires deviendraient des franchises-maîtresse régionales pour offrir des franchises.
De cette façon, Tim Hortons partage le risque et engage moins de son propre capital à cette percée.
« Nous n’avons pas besoin d’être dans tous les marchés. Nous pouvons être très sélectifs. L’important, c’est d’avoir les bons partenaires », dit-il.