Les Bourses nord-américaines ont enregistré leur pire semaine depuis la mi-juin au cours des cinq dernières séances, en l’absence d’un facteur positif qui donnerait un nouvel élan aux indices.
L’indice Dow Jones a notamment perdu 1,5%, tandis que le S&P/TSX de la Bourse de Toronto a cédé 0,5%. Cette semaine, ce seront les consommateurs qui orienteront les marchés des deux côtés de la frontière. Aux États-Unis comme au Canada, des détaillants phares font connaître leurs résultats dans les prochains jours.
Chez nous, Rona va dévoiler ses résultats du deuxième trimestre le 14 août.
Le quincailler de Boucherville continue de faire face à de nombreux vents contraires. Le ralentissement immobilier, la grève dans la construction survenue en juin, la météo défavorable, la vive concurrence...
Tous ces facteurs et d’autres ont fait dire à Richard Darveau, PDG de l’Association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction (AQMAT), que l’industrie a connu sa pire saison de la décennie au deuxième trimestre. Lisez notre article à ce sujet
Vishal Shreedhar, de la Financière Banque Nationale, prévoit que Rona réalisera un bénéfice de 0,31$, soit moins que les 0,33$ prévus par l’ensemble des analystes.
L’an dernier, la société avait réalisé un bénéfice de 0,36$ par action.
M. Shreedar s’attend aussi à une décroissance de 2,3% de ses ventes totales. En ce qui a trait aux ventes comparables, une mesure importante pour les détaillants, l'analyste vise un recul de 2% dans le secteur détail et commercial.
Metro: mi-figue, mi-raisin
L’épicier Metro va également dévoiler ses résultats du troisième trimestre le 14 août.
Vishal Shreedhar, de la Financière Banque Nationale, prévoit un bénéfice de 1,49$, moins que le bénéfice de 1,55$ par action prévu par l’ensemble des analystes.
L’an dernier, Metro avait affiché un bénéfice de 1,46$ par action.
Tout comme Rona, Metro fait face à un contexte concurrentiel difficile. La vive concurrence fait en sorte que les prix demeurent les mêmes, voire diminuent. Les produits qui font l’objet de promotions représentent une plus grande proportion des ventes totales de la chaîne, tant en Ontario qu’au Québec. En outre, les volumes de vente devraient avoir diminué par rapport à l’an dernier.
M. Shreedhar prévoit que les ventes comparables, soit celles des magasins ouverts depuis un an, ont reculé de 0,5%.
Wal-Mart: pas de miracles en vue
Le commerce de détail sera aussi sous les projecteurs aux États-Unis cette semaine, notamment avec les résultats du deuxième trimestre de Macy’s et ceux du deuxième trimestre de l’exercice 2014 de Wal-Mart attendus mercredi.
En moyenne, les analystes prévoient que le plus important détaillant du monde affichera un bénéfice net de 1,25 $ US par action sur des revenus de 118,74G$ US, comparativement à un bénéfice de 1,18$ US sur des revenus de 114,3 G$ US à la même période de l’exercice 2013.
Wal-Mart avait déçu au premier trimestre en raison des effets négatifs de l’augmentation des charges d’impôt sur le revenu des travailleurs américains.
Les clients de la chaîne continuent de dépenser avec beaucoup de prudence, soulignait Kevin Downing, analyste pour Value Line, dans une récente note. Cet analyste croit qu’il faudra du temps avant de voir une résurgence des dépenses discrétionnaires de ses clients, encore très sensibles aux prix élevés de l’essence et de l’alimentation.
La chaîne, qui mène une offensive alimentaire au Québec, continue de placer au coeur de sa stratégie la diminution des prix. Elle estime avoir distancé ses rivales à ce chapitre de 1% au cours des 13 derniers mois.
L’action de Wal-Mart a eu tendance à reculer après la divulgation de ses résultats au cours des dernières années, les investisseurs ayant souvent des attentes élevées à l’égard de ce blue chip du détail.
Chers lecteurs, veuillez noter que je serai en vacances pour les deux prochaines semaines. Cette rubrique ne paraîtra donc pas en mon absence. Bonne Bourse!