La Bourse de New York a mis fin à une séquence de cinq gains hebdomadaires consécutifs la semaine dernière, les investisseurs se préparant à une réunion clé de la Réserve fédérale. Les autorités de la banque centrale américaine, qui se réuniront mardi et mercredi, pourraient changer le rythme auquel ils prévoient relever les taux d’intérêt. Un discours qui laisse entrevoir une intervention plus rapide serait de nature à ébranler les Bourses.
Au cours des cinq dernières séances, le S&P/TSX a cédé 0,2%. À New York, l’indice élargi S&P 500 a perdu 1,1%. Le Dow Jones a perdu 0,9%, tandis que le Nasdaq a laissé tomber 0,3%.
Après une semaine très chargée, c’est le calme plat côté résultats pour les entreprises québécoises. L’attention sera donc tournée vers quelques gros noms aux États-Unis.
Oracle: bon marché, mais bien des nuages
Le géant du logiciel Oracle (Nasdaq, ORCL) doit convaincre les sceptiques. Non seulement il fait face à plusieurs défis, dont la migration vers l’information en nuage et une concurrence croissante, il doit aussi montrer plus de régularité dans ses résultats.
L’éditeur de logiciels présentera ses résultats du premier trimestre le 18 septembre après la fermeture des Bourses.
Philip Winslow, analyste de Credit Suisse, prévoit que la société dévoilera des revenus de 8,76G$US, contre 8,38G$US à la même période il y a un an.
Le bénéfice par action devrait s’établir à 0,64$US, contre 0,59$US au premier trimestre il y a un an, prévoit M. Winslow. Dans l’ensemble, les analystes visent un profit de 0,60$US l’action.
Oracle se négocie à rabais par rapport à l’indice S&P 500 et 20% moins cher que celui de l’autre géant des logiciels, Microsoft et à 40% moins cher que l’industrie des logiciels, selon Philip Winslow, de Credit Suisse. Ce qui en fait un titre attrayant sur la base de l'évaluation.
Par ailleurs, les analystes voient d’un bon oeil le lancement prochain d’Oracle Database 12c, la première base de données au monde conçue pour le nuage.
Mais pour regagner l'estime des investisseurs, Oracle doit présenter de bons résultats trimestriels.
Gluskin Sheff: dividende spécial en vue
Le gestionnaire d’actifs torontois Gluskin Sheff (Tor., GS) profite comme l’ensemble des sociétés de fonds communs et sociétés de gestion de portefeuilles de l’ascension des Bourses des dernières années.
La firme torontoise dévoilera ses résultats du quatrième trimestre le 18 septembre.
Les actifs sous gestion du trimestre ont augmenté de 3,5% par rapport au trimestre précédent pour atteindre 7,5G$. La société a attiré pour 85M$ de nouveaux investissements au cours du trimestre.
Stephen Boland, de Valeurs mobilières GMP, prévoit que Gluskin dévoilera un bénéfice de 1,04$ par action, lequel comprend des primes de performance de 55M$). À titre de comparaison, la société a dévoilé un bénéfice de 0,38$ à la même période l’an dernier.
L’analyste prévoit que Gluskin pourrait verser un dividende spécial se situant entre 0,80$ et 1$ par action.
Rappelons qu’au deuxième trimestre l’entreprise a dévoilé un dividende spécial de 1,40$ par action
Couche-Tard: fin de la spéculation envers deux événements
Deux événements survenus depuis la fin de la dernière séance, vendredi, mettront fin aux activités de certains spéculateurs à l’égard d’Alimentation Couche-Tard (Tor., ATD.B).
Tout d’abord, vendredi après la clôture des Bourses, l’agence S&P Dow Jones, qui gère les indices boursiers canadiens, n’a pas retenu la chaîne de dépanneurs pour l’inclure dans l’indice qui regroupe les élites du pays, le S&P/TSX 60.
Deux analystes avaient récemment spéculé que l’exploitant de dépanneurs d’Alain Bouchard se hisserait enfin dans l’indice, comme l’a souligné vendredi ma collègue Dominique Beauchamp. Il faudra attendre à la prochaine revision en décembre. À lire: l'analyse de Dominique Beauchamp
Une inclusion au TSX 60 aurait donné un élan à l'action de Couche-Tard, car les investisseurs indiciels doivent acheter les titres ajoutés pour reproduire la performance de l’indice qu’ils suivent.
Puis, un autre événement qui avait attisé la spéculation envers Couche-Tard récemment était à propos du fait que la société figurait parmi la liste des acheteurs potentiels d’une participation dans la chaîne chinoise Sinopec Sales, le plus important réseau de stations-service du monde.
Le titre avait bondi de plus de 3% au cours de la séance du 19 août sur cette rumeur.
Reuters avait notamment avancé que Couche-Tard figurait sur la courte liste d’acheteurs potentiels d’une participation de 30% vendue par la société mère de Sinopec Sales, China Petroleum & Chemical Corp (Sinopec), évaluée à 16G$US (17,48G$CA).
Couche-Tard avait publié le lendemain un communiqué pour indiquer qu’elle ne prévoyait pas investir dans Sinopec à l’heure actuelle.
Dimanche, Sinopec a confirmé la vente de sa participation à 25 investisseurs chinois pour la plupart, pour 107,09 milliards de yuans (19,4G$CA).
La liste diffusée par Sinopec comprend essentiellement des firmes d'investissement et des assureurs chinois, dont le conglomérat Fosun, le géant de l'internet Tencent et l'assureur China Life Insurance.
Pas d’investissement direct pour Couche-Tard dans cette chaîne donc. Les investisseurs qui avaient pris position dans le titre en misant sur l’avènement d’une importante acquisition en Chine ou l’inclusion au TSX 60 vont certainement passer à un autre appel. Il sera donc intéressant de suivre l’évolution de l’action de la chaîne lundi.