La décision de la Réserve fédérale américaine de maintenir ses taux d’intérêt semble avoir été difficile à digérer pour les investisseurs la semaine dernière. L’humeur a toutefois changé de direction lundi, tandis qu’un des dirigeants de la banque centrale américaine, Dennis Lockhart, a précisé que les autorités monétaires pouvaient décider de resserrer les conditions de crédit d’ici la fin de l’année.
Au cours de la semaine écoulée, le S&P/TSX a pris 1,4%. À New York, le portrait a été plus contrasté. Le S&P 500 a cédé 0,2%, le Dow Jones a perdu 0,3% et le Nasdaq a pris 0,1%.
Peu de résultats de sociétés d’intérêt seront dévoilés au Canada dans les prochains jours, mais deux entreprises vont retenir l’attention. Au sud de la frontière, il sera intéressant de voir si l’élan de Nike(NY, NKE) commencera à être freiné par la Chine.
BlackBerry: le redressement se fait encore attendre
Il ne faut pas s’attendre à un miracle pour le deuxième trimestre du fabricant de téléphones ontarien BlackBerry(Tor., BB). La société devrait voir ses revenus chuter de 34% par rapport à l’an dernier et demeurer déficitaire, cherchant toujours à contrer le déclin de ses activités de service par son offensive dans le créneau des logiciels.
La société de Waterloo va dévoiler ses résultats le 25 septembre.
Kulbinder Garcha, de Credit Suisse, prévoit que BlackBerry va dévoiler une perte de 0,08$US par action, sur des revenus de 600,8M$US.
Dans l’ensemble, les analystes visent une perte de 0,09$US l’action sur des recettes de 613M$US.
L’analyste de Credit Suisse croit que le titre va afficher une performance inférieure au marché. Il maintient sa cible de 6$US, tandis qu’il se négocie à 7,50$US sur le Nasdaq.
DHX Media: le bénéfice devrait doubler
DHX Media: le bénéfice devrait doubler
Le spécialiste mondial de la télévision pour enfants, DHX Media(Tor., DHX), devrait plus que doubler son bénéfice par action au quatrième trimestre, propulsé par une forte croissance interne et par les acquisitions.
La société de Halifax va présenter ses résultats du quatrième trimestre le 24 septembre.
Aravinda Galappatthige, analyste de Canaccord Genuity, prévoit que l’entreprise va dégager un bénéfice de 0,07$ par action sur des revenus de 61,8M$. Cela représenterait une croissance des revenus de 107,8% et une progression du bénéfice de plus de 100%.
En moyenne, les analystes attendent un bénéfice de 0,05$ par action.
L’analyste souligne que les investisseurs mettront l’accent sur les prévisions de la direction pour l’exercice 2016. Il anticipe lui-même une croissance de 13,3% des revenus pour le prochain exercice et de 30% pour le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement(BAIIA), à 115,4M$.
Les revenus réalisés sur les plateformes numériques retiendront aussi l’attention des investisseurs. Il vise une croissance de 40% dans ce créneau, grâce à l’élan des plateformes comme Netflix et Amazon.
DHX a un énorme potentiel de croissance en Chine. Elle vient de signer une entente de distribution avec le géant du commerce en ligne Alibaba, rappelle M. Galappatthige.
Il maintient sa cible de 11,50$ et réitère sa recommandation d’achat.
Nike: l’évaluation élevée va-t-elle tenir le coup?
Nike: l’évaluation élevée va-t-elle tenir le coup?
La société membre du Dow Jones, Nike(NY, NKE), ne devrait pas surprendre aussi positivement qu’à son précédent trimestre. Elle va plutôt donner un aperçu de ce que le ralentissement en Chine, qui compte pour 10% de ses revenus annuels, peut avoir comme effet sur les résultats des entreprises nord-américaines qui mènent des activités dans l’empire du Milieu.
L’équipementier sportif va dévoiler ses résultats du premier trimestre de l’exercice 2016 le 24 septembre.
Les analystes visent dans l’ensemble un bénéfice de 1,19$US par action sur des revenus de 8,21G$US.
Le site Marketwatch signale que la Chine, qui représente le plus important marché après les États-Unis, a commencé à souffrir de la chute de ses Bourses après la fin du trimestre de Nike, qui s’est achevé à la fin mai. La société fait aussi face à la concurrence accrue de Under Armour, dans le lucratif marché du basketball. Soulignons par ailleurs que les devises pourraient avoir un impact défavorable sur ses résultats.
Cela dit, les analystes demeurent dans l’ensemble des admirateurs du titre de la marque athlétique, même s’il peut être jugé chèrement évalué à 27,9 fois le bénéfice anticipé. Selon les données compilées par Bloomberg, ils sont 24 à en recommander l’achat et neuf à suggérer de conserver le titre. Aucun n’en recommande la vente. Craig Sirois, analyste de Value Line, jugeait déjà qu’à 113$, le titre était déjà nettement plus cher que sa moyenne historique.