La direction de Research In Motion peut pousser un certain soupir de soulagement. Les résultats meilleurs que prévu au deuxième trimestre font bondir le titre de l’ex-coqueluche techno canadienne de plus de 18 % dans les négociations électroniques.
À l'ouverture des Bourses vendredi, l’action de RIM gagne 0,83$ ou 11% à 7,79$ à Toronto. L'action avait gagné jusqu'à 20% dans les transactions électroniques sur le marché hors cote américain.
Les analystes s’attendaient à tout sauf de bons résultats de la part du fabricant du BlackBerry. L’entreprise a dévoilé une perte de 0,27 $ US par action et des revenus de 2,87G$ US, mieux que la perte de 0,47$ US l'action et les revenus de 2,47G$ US anticipés par les analystes.
L'entreprise a expédié 7,4 millions d'appareils au cours du trimestre, plutôt que les 7 millions anticipés.
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Autre point positif: en dépit de la perte enregistrée, RIM a réussi à accroître son encaisse, qui est passée de 2,2 G$ US à 2,3 G$ US.
Plus tôt cette semaine, RIM a annoncé qu’elle comptait 80 millions d’abonnés au dernier trimestre, plus que les 78 millions au trimestre précédent. Les analystes prévoyaient qu'elle allait perdre des abonnés.
Par ailleurs, la direction de RIM a indiqué que l’échéancier du lancement de sa plateforme BlackBerry 10 et des nouveaux téléphones qui l’accompagneront était respecté: tel que prévu, ces nouveautés seront offertes d’ici au premier trimestre de 2013.
Analyste sceptique
Analyste sceptique
Dans la foulée des résultats, Gus Papageorgiou, de Banque Scotia, a fait passer sa recommandation de performance inférieure au secteur à performance du secteur. Il a aussi nettement relevé sa cible pour le titre, soit de 6$ à 11$.
Malgré certains signes encourageants, d'autres analystes restent toutefois sceptiques quant au succès à long terme de RIM. C’est notamment le cas de Tim Long, de BMO Marché des capitaux.
Il a relevé son cours cible de 7$ à 8$ US. Il maintient toutefois sa recommandation de performance de marché.
«Le titre va sûrement grimper en raison des ajouts nets d’abonnés, des ventes d’appareils et de l’amélioration de la situation financière de l’entreprise. Les marges négatives réalisées sur les appareils vendus nous inquiètent et nous ne sommes pas convaincus du succès qu’auront les produits de la plateforme BlackBerry 10.»
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