Le principal détaillant de vêtements pour femmes au pays Reitmans accuse une perte sept fois pire que prévu au premier trimestre. Le temps froid du printemps a annulé les mesures de relance de la société.
Les investisseurs punissent son titre en Bourse avec une chute de 10,2 % à 6,15 $, merdredi matin. Son action a reperdu 43 % depuis son sommet annuel de 10,80 $ atteint le 14 août 2013.
Reitmans exploite les enseignes Reitmans, Smart Set, RW&CO, Penningtons, Addition Elle et Thyme Maternité.
Reitmans (Tor., RET.A, 6,15 $) a en effet perdu 0,21 $ par action pour les trois mois clos le 30 avril, tandis que les analystes avaient prévu une perte de 0,04 $ par action.
Les ventes des magasins ouverts depuis plus d’un an ont baissé de 3,5 %, au premier trimestre, alors que John Morris, de BMO Marchés des capitaux espérait un rebond d’un pourcent.
Les inventaires du détaillant sont encore élevés par rapport aux ventes, ce qui entraînera vraisemblablement d’autres soldes qui elles affaibliront encore les marges, dit-il.
Les inventaires ont crû de 7,5 %, par rapport à une baisse de 5 % des revenus totaux, précise M. Morris.
Au premier trimestre, la marge brute a fondu de 64,6 à 59,4 %, note pour sa part Mark Petrie, de Marchés mondiaux CIBC, à cause des soldes, de la basse du dollar canadien et de la concurrence. Le bénéfice d'exploitation est nul, alors que M. PEtrie avait prévu un bénéfice d'exploitation de 11 millions de dollars. Les suppressions de coûts n'ont pas été suffisantes pour contrer la chute des marges, dit-il.
L'espoir d'autres coupes
L'espoir d'autres coupes
M. Morris se dit tout de même encouragé par les suppressions de coûts de 6 millions de dollars déjà identifiés et d’autres à venir. Reitmans a notamment fermé 47 magasins depuis un an.
Les dépenses générales et administratives ont diminué de 5 %, au premier trimestre.
« Les économies identifiées équivalent à seulement 1 à 2 % des dépenses totales. Nous croyons que d’autres coupes sont possibles puisque la société revise toute sa structure de coûts », dit M. Morris.
Des mises à pied au siège social ont notamment réduit les salaires et avantages sociaux de 2 millions de dollars.
Autre consolation : les ventes comprables du mois de mai ont aussi augmenté de 1,2 % au mois de mai, par rapport à une baisse de 5 % au quatrième trimestre et de 5,5 % l’an dernier.
M. Morris réduit ses prévisions de bénéfices pour 2014 et 2015. En 2014, Reitmans devrait être marginalement rentable avec un bénéfice de 0,01 $ par action et rebondir à 0,20 $ par action en 2015.
En 2007, son bénéfice de pointe a atteint 1,50 $ par action. C'est aussi cette année làa que l'action de Reitmans a touché son sommet historique de 25,12 $.
La chute annuelle composé de 30 % des bénéfices de Reitmans depuis 5 ans fait en sorte que le détaillant, autrefois jugé sans histoire, n’affiche plus de croissance annuelle de ses bénéfices sur 20 ans,
L'action de Reitmans avait repris du mieux en 2013 grâce à des suppressions de coûts plus visibles de la part du détaillant, de mesures de repositionnement de la chaîne Smart Set et de l'achat par l''assureur Fairfax Financial de 2 millions d'actions additionnelles de Reitmans, à un cours de 6,32 $, à la fin de 2013.
Fairfax, qui a participé au redressement ou à la vente de plusieurs entreprises, dont Produits forestiers Résolu, le détaillant de meubles The Brick et le fabricant de jouets Mega Brands, a accumulé un bloc de 13,8 % de Reitmans,