L'exercice 2010 de la Banque Royale du Canada (RBC) a été décevant. Le titre de la RBC (Tor., RY) mérite-t-il de conserver sa prime d'évaluation par rapport à ses pairs ? Selon Peter Routledge, analyste de la Financière Banque Nationale, celle-ci entre en contradiction avec la stratégie de croissance de la Royale qui mise sur les marchés boursiers et la gestion de patrimoine, deux secteurs plus volatils. M. Routledge, qui abaisse sa cible de 58 $ à 57 $, évalue que l'action de la première banque du pays s'échange à un multiple de 12,3 fois les bénéfices anticipés par rapport à 11,3 en moyenne pour les six grandes banques du pays. Pour John Reucassel, analyste de BMO Marchés des capitaux, la diminution du multiple de la RBC représente le plus important risque pour ses actionnaires. Toutefois, la force des activités de la banque lui permettra de leur offrir un rendement supérieur à long terme, écrit M. Reucassel, qui abaisse son cours cible de 56 à 53 $. Darko Mihelic, analyste de Cormak Securities, croit que la RBC continue de mériter un multiple supérieur au secteur. Dès que les investisseurs constateront que le vent a tourné pour la banque, l'appréciation de son titre sera considérable, prédit M. Mihelic. S.R.