Quincaillerie Richelieu (Tor., RCH, 34,40 $) redevient un achat, estime Anthony Zicha, de Banque Scotia, après avoir organisé une série de rencontres avec des investisseurs.
Pourquoi changer de recette quand elle est si satisfaisante ? Le distributeur de quincaillerie architecturale conserve la stratégie qui lui a si bien servi, ces dernières années.
Les dirigeants de Richelieu ont répété qu’ils visaient une croissance interne de 3 à 6 %, plus rapide aux États-Unis, que la société complétera avec d’autres acquisitions au sud de la frontière.
« Ce plan de match est tout à fait réaliste compte tenu que 50 % des produits qu’offre Richelieu sont exclusifs ou sont des produits de marque maison », indique l’analyste Anthony Zicha.
L’entreprise est aussi bien placée pour bénéficier de la reprise du marché résidentiel aux États-Unis et de la pénétration accrue de ses produits chez le détaillant Lowe’s.
En revanche, ce sera un défi de dégager une marge d’exploitation de plus de 13 %, note M. Zicha, maintenant que les États-Unis lui procurent 20 % de ses revenus.
La plus grande diversité de ses produits et la part croissante des ventes réalisées auprès de détaillants feront plafonner ses marges, à moins d’un rebond plus marqué des dépenses de rénovation.
Priorité : acquisitions
Priorité : acquisitions
Les priorités de la répartition de son capital sont dans l’ordre : les acquisitions, suivies des rachats d’actions et de dividendes accrus.
La société a des liquidités de 39 M$ à sa disposition et dégage des flux de trésorerie annuels d’environ 50 millions de dollars, pour financer sa stratégie, précise aussi M. Zicha.
Quincaillerie Richelieu a conclu 46 acquisitions depuis 1988, à des prix variant entre 3 à 5 fois les bénéfices d’exploitation de ses proies, rappelle l’analyste.
« La société pourrait donner plus de tonus à sa croissance en élargissant ses acquisitions à des secteurs complémentaires », ajoute M. Zicha.
Si la société continue de distribuer le quart de ses bénéfices en dividendes, le dividende pourrait croître de 5 à 15 % en 2013.
M. Zicha prévoit une hausse de 8 % du bénéfice par action, en 2013 et de 7 % en 2014.
Ces estimés n’incluent pas d’éventuelles acquisitions.
Le titre que Quincaillerie Richelieu mérite une évaluation supérieure, de 16 fois les bénéfices projetés pour 2014, en raison d’un rendement élevé de l’avoir de 16 % prévu pour 2013, d’un bilan sans dette, d’acquisitions potentielles et de la reprise du marché résidentiel américain.
Il hausse son cours-cible de 37,50 à 40 $ et recommande de nouveau l’achat du titre pour son potentiel de gain de 16 %.