Malgré un printemps froid, le franchiseur Imvescor des restaurants Mikes, Scores, Commensal et Pizza Delight se défend bien au deuxième trimestre.
Le Groupe Restaurants Imvescor (Tor., IRG, 2,48 $) augmenté ses revenus de 5 %, son bénéfice d’exploitation de 4 % et son bénéfice par action de 25 % au cours des trois mois clos le 30 avril.
La hausse des ventes provient surtout de l’acquisition en novembre des restaurants et de l’usine du Commensal.
Les revenus de franchises sont en effet restés stables, tandis que les ventes des restaurants ouverts depuis plus d’un an ont fléchi de 1,9 %.
Le bond de 25 % du bénéfice par action provient surtout d’une baisse des frais financiers et du taux d’imposition.
Les sous-marins Mikes font un retour
La revitalisation des restaurants Mikes, dont le menu remet un peu plus l’accent sur ses sous-marins d’origine, semble donner des résultats.
Les ventes comparables de ces restaurants ont en effet crû de 0,3 %, pendant que ses rivaux Boston Pizza et SIR Royalty essuyaient des ventes à la baisse à cause du temps froid, explique Martin Landry, de Valeurs mobilières GMP.
Les ventes comparables de Pizza Delight s’améliorent aussi pour un deuxième trimestre consécutif. Elles ont été stables au deuxième trimestre, précise l’analyste.
Par contre, les restaurants Bâton Rouge et Scores sont toujours en perte de vitesse, avec une baisse respective de 3,4 % et de 3,6 % des ventes comparables, au deuxième trimestre.
Bâton Rouge a rénové un restaurant et a rafraîchi le menu à Ville d’Anjou. Il pourrait servir de modèle pour les autres franchises. « Les résultats sont assez concluants avec une hausse de la fréquentation entre autre », dit M. Landry.
Quant au concept Scores dont les ventes déclinent depuis plusieurs trimestres, Imvescor élabore actuellement un nouveau concept et menu afin de revitaliser cette marque.
Les produits d'épicerie et la fabrication de sauces procurent de nouveaux revenus
Les produits d'épicerie et la fabrication de sauces procurent de nouveaux revenus
Les prochains trimestres devraient bénéficier de la promotion actuelle des produits en épicerie de Bâton Rouge et de Scores.
Imvescor récoltera aussi des revenus supplémentaires de l’usine de Commensal, qui lance de nouvelles soupes, au troisièeme trimestre.
L’usine produira aussi à l’interne les sauces à pizza et pâtes des franchises Mikes. Pour l’instant, elle ne fabrique celles des franchises Pizza Delight.
L’action d’Imvescor se négocie à fort rabais par rapport à celles de ses semblables en Bourse. Son multiple d’évaluation est en effet de 30 % inférieur à celui de ses rivaux, en fonction du bénéfice d’exploitation.
« Un rabais se justifie étant donné l’absence de dividende et la plus petit taille d’Imvescor, mais il reste trop important compte tenu de sa croissance, de la notoriété de ses marques eu du potentiel de redressement » croit M. Landry, qui fixe son cours-cible à 3 $.
Justement en avril, le conseil d’administration d’Imvescor a formé un comité pour évaluer des stratégies pour créer de la valeur.
Le président contesté par certains franchisés, Denis Richard, dirige cet examen stratégique.
La revue stratégique suit son cours, s’est contentée de dire la société, au dévoilement de ses résultats.
Toutes les options sont sur la table. Elles incluent une fusion, une vente ou encore la fermeture du capital.
Parmi les acquéreurs potentiel, M. Landry avait cité Cara Operations, propriété de l’assureur Fairfax, qui possède les restaurants Chalet Suisse, East Side Mario’s et Casey’s et Groupe d’alimentation MTY (Tor., MTY, 30,99 $) qui vient d’acheter les 14 franchises Madisons New York Grill and Bar.
Conflit entre le franchiseur et ses franchisés
Conflit entre le franchiseur et ses franchisés
Les relations entre Imvescor et ses franchisés sont tendues depuis un bon moment. Au printemps 2013, des franchisés s'étaient regroupés pour faire front commun contre Imvescor.
Ce regroupement avait même entamé des procédures légales avec l'avocat McCarthy Tétrault afin de demander des dommages financiers.
Ces franchisés accusaient alors le franchiseur de manquér à plusieurs de ses obligations envers eux, notamment dans le cadre de décisions stratégiques et dans la gestion des fonds de publicité.
Le regroupement avait abandonné ses démarches à l'été 2013, à l'annonce du départ du président de l'époque Denis Richard. M. Richard est toutefois revenu à la présidence le 1er octobre 2013, après le départ inattendu de Ming-Ming Wog, alors chef de la direction financière et chef de la direction par intérim.
En août 2013, Imvescor avait aussi annoncé les départs du directeur du marketing Kevin Friesen et du chef des approvisionnements Terry Faulconbridge.