Après avoir fait valoir le fait qu'ils n'avaient pas vendu d'actions à l'entrée en Bourse de Lumenpulse, en avril, voilà que cinq actionnaires-fondateurs et deux investisseurs vendent 66,5 millions de dollars de leurs actions à 19,50 $ chacune, dans une prise ferme.
Le fabricant de solutions d'éclairage DEL durables et à haut rendement de catégorie de spécifications Lumenpulse (Tor., LMP, 19,90 $) ne tirera aucun produit du placement.
Les actionnaires-vendeurs incluent François-Xavier Souvay, président du conseil, président et chef de la direction de la société, Groupe W, une entité contrôlée par Nicolas Belanger, un administrateur et un ami de M. Souvay, Philippe Racine, vice-président principal, aux ventes, Yvan Hamel, vice-président principal, développement des produits et Nicolas Occhionero, directeur principal, formation.
Les autres vendeurs sont des investisseurs de la première ronde de financement soit le Fonds XPND S.E.C., appartenant au "dragon" Alexandre Taillefer, un administrateur de la société et Les Investissements Stepworth, un membre du Groupe Claridge appartenant à la famille Bronfman.
Le placement permettra aux actionnaires fondateurs de Lumenpulse de diversifier leurs avoirs tout en conservant une propriété importante dans Lumenpulse, indique le communiqué. Leur actionnariat passera en effet de 56 à 42 %, a expliqué en entrevue Yvon Roy, vice-président, relations avec les investisseurs.
" Il y a beaucoup de demande pour nos actions et très peu transigent quotidiennement. Le placement augmentera de 15 % le nombre d'actions en circulation ", dit-il.
En avril, Lumepulse a émis 115 millions d'actions à 16 $ chacune en Amérique du Nord et en Europe, mais la société aurait pu en vendre presque dix fois plus tellement l'intérêt des gestionnaires de titres à forte croissance était élevée.
Lumenpulse est d'avis que tous les actionnaires tireront profit du placement grâce à un nombre plus important d'actions dans le public, et ce, sans dilution, à une liquidité accrue du titre et à une gestion ordonnée des dispositions de blocage.
Une prise ferme, par laquelle les courtiers achètent les actions vendues pour ensuite les écouler auprès de leurs clients, est en effet le meilleur moyen pour la société de contrôler le flot d'actions qui auraient potentiellement été mis en vente, le 15 octobre, après la période d'entiercement prévue à l'appel public à l'épargne.
Les actionnaires-vendeurs ont aussi accepté une nouvelle disposition de blocage de 90 jours à compter de la date du présent placement.
Il est prévu que la clôture du placement se produira vers le 7 octobre 2014.
Des ratés au premier trimestre
Des ratés au premier trimestre
Il y a cinq jours à peine, la société du quartier Griffintown a dévoilé des revenus et des marges inférieures aux prévisions pour son premier trimestre, ainsi qu'une perte de 0,06 $ par action.
La confiance manifestée par les dirigeants lors de l'appel-conférence, a fait pardonner ces résultats et a fait rebondir son action de 7 % le 11 septembre.
La société a promis de régler rapidement les problèmes d'approvisionnement de puces et de modules d'aluminium qui lui ont fait perdre des ventes de 2,3 M$, au premier trimestre.
La société s'est aussi dit en très bonne voie d'atteindre d'ici cinq ans la marge brute de 50 % qu'elle s'est fixé. Robert Comeau, le vice-président exécutif, a aussi laissé entendre que Lumenpulse pourrait atteindre ses objectifs dans deux ans.
« Les ventes des produits Lumenpulse auraient crû de 68 % au lieu de 44 %, sans les 30 commandes manquées », avait alors noté Kris Thompson, de la Financière Banque Nationale, en maintenan son cours-cible de 28 $.
La croissance rapide de la société dans un créneau porteur explique pourquoi les analystes sont prêts à lui accorder un multiple de plus de 20 à 30 fois les bénéfices qu’ils projettent dans deux ans, pour une entreprise encore non rentable.