Quels titres boursiers et rapports d'analystes ont retenu l'attention cette semaine? Voici une revue de presse qui regroupe divers textes boursiers.
06 décembre
Dans les Titres en action:
- Teck Resources (TECK-B.TO, 33,53 $) affirme que ses ventes de charbon au quatrième trimestre seront inférieures à ce qu’elle avait estimé auparavant en raison des fortes pluies, des inondations et des coulées de boue en Colombie-Britannique qui ont perturbé les chemins de fer de la province. La société dit qu’elle prévoit maintenant ses ventes de charbon sidérurgique au quatrième trimestre entre 5,2 millions et 5,7 millions de tonnes, par rapport à des attentes antérieures entre 6,4 millions et 6,8 millions de tonnes, en raison des perturbations ferroviaires vers les terminaux de la vallée du Bas-Fraser en Colombie-Britannique. Teck, qui a détourné des cargaisons vers les terminaux Ridley à Prince Rupert, en Colombie-Britannique, affirme que lorsque le service ferroviaire sera entièrement rétabli, il sera en mesure de récupérer considérablement les ventes retardées du quatrième trimestre durant la première moitié de l’année 2022. La production de charbon sidérurgique cette année devrait se situer entre 24,5 millions et 25 millions de tonnes, par rapport aux prévisions précédentes de près de 25 millions de tonnes. Teck a estimé son coût comptant des ventes annuelles ajusté pour 2021 à environ 64 $ à 66 $ la tonne, légèrement au-dessus de ses prévisions précédentes de 59 $ à 64 $ la tonne. Les coûts de transport pour l’année complète devraient se situer entre 44 $ et 46 $ la tonne, comparativement aux prévisions antérieures de 42 $ la tonne. Cependant, la société affirme que l’augmentation des coûts est plus que compensée par les prix élevés du charbon sidérurgique. Le prix moyen du charbon sidérurgique pour les trois mois qui se sont terminés le 30 novembre s’est établi à 371 $US la tonne, en hausse de 168 $US la tonne par rapport à la moyenne sur trois mois à la fin août.
- Dye & Durham (DnD.TO, 40,76 $) a signé une entente pour l’achat de TELUS Solutions en finance pour 500 millions $. Le secteur des solutions financières fournit une infrastructure de paiement nationale qui aide les gens à effectuer des paiements en ligne. L’entreprise aide également à mettre en contact des institutions financières canadiennes avec des avocats lors de transactions immobilières résidentielles. Le directeur général de Dye & Durham, Matt Proud, affirme que l’accord est conforme à la stratégie de croissance de l’entreprise et ajoute une envergure significative à ses activités canadiennes. La société a également déclaré avoir fermé sa facilité de crédit de 1,8 milliard $ précédemment annoncée. Elle indique l’avoir utilisée pour rembourser d’autres dettes et financer l’acquisition de TELUS Solutions en finance, le montant restant étant utilisé pour financer, entre autres, sa stratégie d’acquisition continue.
- La plateforme de livraison de repas DoorDash (DASH, 159,72 $US) lance lundi à New York un service de livraison de courses en 10 à 15 minutes et a, pour respecter ces délais ultrarapides, embauché des coursiers à temps plein. DoorDash utilise habituellement des livreurs indépendants payés à la tâche, et donc très précaires, pour la livraison de repas et d'aliments. Mais garantir aux clients qu'ils recevront les marchandises quelques minutes seulement après leur commande implique un autre modèle économique, souligne le groupe dans un communiqué. La grande partie des start-up actuellement sur ce créneau proposent de fait des contrats de salariés accompagnés d'une assurance maladie et des possibilités de promotion. Elles fournissent également les vélos et scooters nécessaires. DoorDash dit ainsi vouloir «offrir une nouvelle opportunité aux coursiers qui recherchent un horaire fixe et des revenus plus réguliers». Ces employés feront partie d'équipes animées par des managers et travailleront avec une application dédiée. Le groupe prévoit de commencer à offrir ce service depuis un magasin situé dans le sud de Manhattan, dans le quartier de Chelsea, et disposant de plus de 2 000 articles d'épiceries et articles ménagers.
- Vivendi (VIV.MI, 11,35 €), premier actionnaire de Telecom Italia (Tim), est prête à discuter d'une prise de contrôle par le gouvernement italien du réseau de l'opérateur historique, convoité par le fonds américain KKR, a confirmé lundi le groupe français à l'AFP. «Vivendi soutient toute solution favorisant l'efficacité et la modernité du réseau de Telecom Italia tout en préservant la valeur de son investissement», selon une déclaration d'un porte-parole transmise à l'AFP par le géant des médias, qui détient 23,75% de Tim. «Dans cette perspective, l'hypothèse d'un contrôle étatique du réseau, s’il peut conduire à un projet stratégique porté par les institutions, sera certainement examinée», a-t-il ajouté, confirmant ainsi des propos publiés dimanche par le quotidien italien La Repubblica. L'État italien est présent au capital de Telecom Italia à travers une part de 9,81% de la Caisse italienne des dépôts (CDP). Contactée lundi par l'AFP, celle-ci n'a pas souhaité commenter les déclarations de son coactionnaire. Le 21 novembre, le fonds d'investissement américain KKR s'était déclaré prêt à mettre 10,8 milliards d'euros sur la table pour racheter la totalité du capital de l'opérateur, qu'il valorise à 0,505 euro l'action, avait annoncé Telecom Italia.
À surveiller
Banque de Montréal (BMO, 137,98 $): les investisseurs répondent avec enthousiasme. L’intention de racheter 3,5 millions de ses actions en circulation et une hausse de son dividende trimestriel de 25% ont suscité l’enthousiasme des investisseurs et ont permis au cours de l’action de la BMO de s’approcher du niveau de 140$ durant la séance de négociations de vendredi.
Banque CIBC (CM, 140,10 $): les dépenses augmentent, mais les revenus encore plus. Bien qu’à première vue les résultats trimestriels ont semblé ébranlé la confiance des investisseurs, une analyse plus détaillée amène Darko Mihelic, analyste chez RBC Dominion Securities a haussé son cours cible de 158$ à 169$, tout en maintenant sa cote à «surperformance».
Rogers Communications (RCI.B, 58,54 $): l’arrivée de Robert Dépatie est une bonne nouvelle selon l’analyste de la Banque Nationale. Le passage de Robert Dépatie de membre du conseil d’administration de Rogers à celui de président et chef des opérations de la division Maison et Entreprise constitue certes une bonne nouvelle pour l’entreprise qui a connu sa part de difficultés en bourse depuis le mois de juillet à la suite d’une dispute de pouvoir au sein même du conseil d’administration, croit Adam Shine, analyste à la Banque Nationale.
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07 décembre
Dans les Titres en action:
- La compagnie aérienne American Airlines (AAL. 18,32 $US) a annoncé mardi que son directeur général Doug Parker quitterait ses fonctions au 31 mars et serait remplacé par le président du groupe, Robert Isom. En poste depuis 2013, M. Parker va conserver la présidence du conseil d'administration de l'entreprise. M. Parker est un vétéran de l'industrie aéronautique. Quelques jours avant les attentats du 11 septembre 2001, il avait été nommé PDG de la compagnie America West Airlines. Il a ensuite pris la direction de US Airways après sa fusion en 2005 avec America West. En 2013, America West a elle-même fusionné avec American Airlines, qui s'était placée sous le régime américain des faillites deux ans plus tôt. L'opération avait été coordonnée par M. Parker. Au troisième trimestre, American a encaissé une perte de 641 millions de dollars américains, hors éléments exceptionnels, soit sa plus faible perte d'exploitation depuis le début de la pandémie. Malgré des prédictions plutôt optimistes pour les mois à venir, le groupe reste, comme ses grands rivaux, sous la menace d'une recrudescence des contaminations et de nouvelles mesures de restrictions, notamment à cause du variant Omicron de la COVID-19.
- Le géant américain des semi-conducteurs Intel (INTC, 53,75 $US) a annoncé qu'il comptait faire entrer à Wall Street, à la mi-2022, sa filiale israélienne Mobileye spécialisée dans les technologies de conduite autonome. Dans un communiqué publié lundi soir, Intel a précisé qu'il resterait actionnaire majoritaire de Mobileye et que les deux entreprises continueraient de collaborer étroitement. L'équipe dirigeante de Mobileye doit également rester en poste. Selon le Wall Street Journal, l'entrée en Bourse pourrait valoriser la start-up israélienne à un peu plus de 50 milliards de dollars américains. Acquis en 2017 par Intel pour un peu plus de 15 G$US, Mobileye produit des systèmes avancés d'aide à la conduite et des systèmes de conduite autonome, dont des caméras, des logiciels et des puces informatiques. L'entreprise a collaboré avec Tesla pour son système Autopilot, mais Mobileye a mis un terme au partenariat en 2016, citant des préoccupations liées à la sécurité. La société fournit ses technologies à de nombreux constructeurs automobiles de premier plan, notamment BMW, Audi, Volkswagen, Nissan, Honda et General Motors. Elle travaille également sur le développement de systèmes de radars et de télédétection par laser. Entre juillet et septembre, ses revenus se sont établis à 326 M$US, une hausse de 39% par rapport à 2020.
- Airbus (AIR.PA, 106,10 €) a été chargé par l'Agence spatiale européenne (ESA) de fabriquer une sonde destinée à analyser l'atmosphère d'exoplanètes et d'identifier ainsi d'éventuels indices de vie extraterrestre, a annoncé mardi l'entreprise. Destinée à être lancée en 2029 par une fusée Ariane 6 et baptisée Ariel, cette sonde «étudiera la composition des exoplanètes, leur formation et leur évolution, en surveillant un échantillon diversifié d'environ 1.000 planètes extrasolaires dans les longueurs d'onde visibles et infrarouges», a détaillé Airbus dans un communiqué. Le contrat, évalué à quelque 200 millions d'euros, verra Airbus diriger «le consortium industriel européen, comprenant plus de 60 partenaires, pour la construction du satellite. Airbus apportera également son expertise et son soutien à l'ESA pour le développement du module de charge utile», selon la même source. La mission d'Ariel, au sein du programme «Cosmic Vision» de l'ESA, est censée durer quatre ans, deux années supplémentaires étant possibles.
- Le géant industriel helvético-suédois ABB (ABBN, 33,16 $CHF) a relevé mardi ses objectifs à moyen terme, misant sur les petites acquisitions ciblées, mais aussi sur les grandes tendances telles que la décarbonation de l'économie. Le groupe, qui fabrique aussi bien des robots pour l'industrie que des systèmes de traction ferroviaire ou des bornes de recharge pour véhicules électriques, vise désormais une croissance annuelle de 4 à 7% de ses revenus «à travers le cycle économique» et une marge brute d'exploitation «d'au moins 15%» à partir de 2023, indique-t-il dans un communiqué. Quelque 3 à 5% de la progression de ses revenus doit provenir de sa croissance organique et 1 à 2% par des acquisitions ciblées. Il prévoit de réaliser au moins 5 petites ou moyennes acquisitions par an, détaille-t-il en amont d'une journée pour les investisseurs. ABB, qui a engagé une grande réorganisation de ses activités, avait auparavant placé la barre entre 3 et 5% pour la croissance de ses ventes et entre 13 et 16% pour sa marge. À court terme, le groupe s'attend cependant à des retards de livraisons en raison des tensions dans les chaînes d'approvisionnement.
À surveiller
CGI (GIB.A, 110,10 $): acquisition en Australie. CGI acquiert Unico, une entreprise spécialisée dans le conseil technologique et l'intégration de systèmes, établie à Melbourne en Australie, pour un montant qui n’a pas été révélé.
Dollarama (DOL, 58,02 $): des résultats du troisième trimestre attendus. Le détaillant de produits à bas prix Dollarama dévoilera ses résultats financiers du troisième trimestre de son exercice 2022 avant l’ouverture des marchés le 8 décembre (mercredi).
Lion Électrique (LEV, 13,16 $): le titre de la société sera intégré au S&P/TSX. Le titre du fabricant de véhicules lourds Lion Électrique sera intégré à l’indice phare de la Bourse de Toronto, le S&P/TSX, à l’ouverture des marchés le 20 décembre.
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08 décembre
Dans les Titres en action:
- La société Uber (UT8.F, 34,10 €), dont le statut d'indépendants des chauffeurs est remis en cause dans plusieurs pays, est dans le viseur de la justice française, qui a ouvert une enquête depuis 2015 pour «travail dissimulé». Cette enquête s'intéresse aux conditions d'emploi des chauffeurs de véhicule de tourisme avec chauffeur (VTC) du géant américain, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier, confirmée par le parquet de Paris. Ouverte en 2015, elle a longtemps «sommeillé», selon la source proche, avant d'être réactivée en 2020 suite à un signalement à la justice de l'Urssaf, et confiée en cosaisine à cet organisme et aux gendarmes de l'Office central de lutte contre le travail illégal (OCLTI). Aucune perquisition n'a été réalisée à ce stade, mais des réquisitions de documents, notamment des listes de chauffeurs utilisant l'application Uber ont été envoyées à la société. Les enquêteurs de l'OCLTI attendent encore des retours, selon la source proche du dossier. Plusieurs «dizaines» d'auditions de chauffeurs Uber sont envisagées «pour connaître leur condition d’emploi et de recrutement», a encore ajouté cette source.
- L'allemand Volkswagen (184,34 €), engagé dans une électrification à marche forcée de sa gamme, a annoncé mercredi trois partenariats stratégiques dans le domaine des batteries, dont un important contrat d'approvisionnement en lithium auprès de la future mine allemande de Vulcan Energy. Le géant allemand s'est engagé à acheter à Vulcan «de l'hydroxyde de lithium de qualité batterie, produit à partir de lithium exempt de CO2 (…)» à partir de 2026 et pour une durée initiale de cinq ans, selon un communiqué. Avec le groupe belge Umicore, spécialiste des matériaux pour la mobilité propre, Volkswagen prévoit de créer une coentreprise pour fournir des matériaux de cathode (un des éléments des batteries) aux usines européennes du groupe. L'objectif est de lancer et d'augmenter progressivement la capacité de production de la coentreprise avec une production annuelle pouvant atteindre 160 GWh d'ici la fin de la décennie. Volkswagen prend par ailleurs une participation dans la start-up de batteries 24M Technologies basée à Cambridge et liée au prestigieux MIT américain, avec l'idée d'industrialiser la technologie 24M, «un nouveau procédé qui permet une optimisation considérable des coûts dans la future production de batteries».
- Cenovus Energy (CVE, 12,52$US) a dévoilé mercredi un budget de dépenses en immobilisations de 2,6 milliards $ à 3,0 milliards $ pour l’année prochaine. Ce plan représente une hausse par rapport à ses prévisions de 2,3 milliards $ à 2,7 milliards $ pour l’année qui se termine. Cenovus a précisé que les dépenses en immobilisations pour ses actifs en amont l’année prochaine devraient se situer entre 1,7 milliard $ et 2,0 milliards $, dont 1,35 milliard $ à 1,55 milliard $ seraient consacrés à ses activités de sables bitumineux. Pour les activités en aval, les dépenses de 2022 devraient totaliser entre 850 millions $ et 950 millions $, dont 200 millions $ à 250 millions $ pour un projet de reconstruction de la raffinerie de Superior, au Wisconsin, qui, selon Cenovus, sera largement couvert par ses assurances. Dans ses prévisions pour 2022, la société a indiqué qu’elle s’attendait à une production totale comprise entre l’équivalent de 780 000 et 820 000 barils de pétrole par jour et un débit en aval compris entre 530 000 et 580 000 barils par jour. Cenovus a également annoncé son intention de consacrer environ la moitié de ses flux de fonds disponibles excédentaires l’année prochaine aux rendements des actionnaires.
- Le producteur de cannabis Tilray (TLRY.TO, 12,41 $) a annoncé mercredi avoir signé un accord pour faire l’acquisition de Breckenridge Distillery, un producteur de whisky et d’autres spiritueux établi au Colorado. Les détails financiers de l’accord n’étaient pas immédiatement disponibles. Tilray a précisé que Breckenridge Distillery était surtout connue pour son bourbon, un mélange typiquement américain de whisky à forte teneur en seigle. Tilray possède déjà SweetWater Brewing aux États-Unis. Selon l’entreprise, l’entente avec Breckenridge lui permettra de faire croître ses activités et lui donnera une plus large empreinte sur le marché américain, où il espère que le gouvernement fédéral assouplira son interdiction légale sur le cannabis récréatif. Une fois que la légalisation sera en place, Tilray croit que Breckenridge l’aidera à mettre au point des spiritueux non alcooliques infusés au cannabis.
- Dollarama (DOL.TO, 57,51 $)rapporte que son résultat d’exploitation a augmenté en un an de 11,4% au troisième trimestre de l’exercice 2022 pour se chiffrer à 271,6 millions $. Quant au résultat net dilué par action ordinaire du détaillant québécois, il a progressé de 17,3% pendant la même période pour s’établir à 0,61 $, alors qu’il était de 0,52 $. Les ventes ont augmenté de 5,5% pour s’établir à 1,12 milliard $. L’augmentation est attribuable à la croissance du nombre total de magasins au cours des 12 derniers mois: Dollarama a ouvert un nombre net de 16 nouveaux magasins, comparativement à un nombre net de 19 nouveaux magasins, portant le nombre total de magasins à 1397 par rapport à 1333 magasins à l’exercice précédent. Le président et chef de la direction de Dollarama, Neil Rossy, a observé une solide performance pour l’ensemble des indicateurs clés au troisième trimestre de 2022. Il est satisfait de la croissance des ventes des magasins comparables: elle a augmenté de 0,8%, en sus d’une croissance de 7,1% enregistrée au cours de l’exercice précédent.
- Plastic Omnium (POM.PA, 23,88 €) et TotalEnergies (TTE, 49,44 $US) ont annoncé mercredi un «partenariat stratégique» pour accélérer le développement de matériaux plastiques recyclés dans l’automobile. L'équipementier et le groupe d'énergie veulent «développer conjointement des matériaux plastiques en polypropylène recyclé répondant aux normes exigeantes des pièces de carrosserie automobiles, notamment en matière d'esthétique et de sécurité». «Ces matériaux, contenant de 20% à 100% de matière recyclée issue de sources industrielles et ménagères, ont une empreinte carbone jusqu'à six fois inférieures à leur équivalent en matière vierge», indiquent les partenaires dans un communiqué commun. Plastic Omnium avait de son côté annoncé mercredi matin, dans un communiqué distinct, son ambition d'atteindre la neutralité carbone de ses activités (scopes 1 et 2) en 2025. Le groupe a aussi annoncé viser une réduction de 30% d'ici 2030 des émissions de CO2 indirectes dites de scope 3, c'est-à-dire les émissions liées aux matières premières, aux transports des produits et à leur fin de vie.
À surveiller
Transcontinental (TCL.A, 19,31 $): une belle façon de jouer le thème de la réouverture selon l’analyste de RBC. La société québécoise spécialisée dans l'emballage souple, l’impression, et la distribution Transcontinental dévoilera demain ses résultats du 4e trimestre.
Teck Resources (TECK.B, 35,08 $): l’impact des intempéries en Colombie-Britannique est plus fort que ce que croyait l’analyste de la BMO. Constatant que les pluies torrentielles, les inondations et les perturbations aux services de transport sur rail sont beaucoup plus importantes que prévu, la direction de l’entreprise minière canadienne modifie ses prévisions, principalement en ce qui concerne la production de charbon, les ventes et les coûts de transport.
Crescent Point Energy (CPG, 6,73 $): hausse du dividende et rachats d’actions. La société pétrolière et gazière basée à Calgary annonce qu’elle hausse son dividende trimestriel de 50% pour le porter à 0,045$, et qu’elle entend racheter pour environ 100 millions $ de ses actions en circulation au cours des six prochains mois.
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09 décembre
Dans les Titres en action:
- Empire (EMP-A.TO, 38,28 $) a affiché jeudi un bénéfice en hausse de 8,7% pour son plus récent trimestre, par rapport à la même période de l’an dernier, soutenu par une croissance de 5% de ses ventes. La société mère des enseignes d’épicerie Sobey et IGA a réalisé un profit net de 175,4 millions $, ou 66 cents par action, pour son deuxième trimestre clos le 30 octobre, alors que celui-ci avait été de 161,4 millions $, ou 60 cents par action, un an plus tôt. Les ventes ont totalisé 7,32 milliards $, comparativement à un chiffre d’affaires de 6,98 milliards $ au deuxième trimestre de l’an dernier. Empire a attribué cette croissance à son acquisition de la chaîne de supermarchés Longo’s, plus tôt cette année, à de meilleures ventes de carburant, ainsi qu’à l’expansion de son enseigne Farm Boy, de son service d’épicerie en ligne Voilà en Ontario et de son enseigne FreshCo dans l’Ouest canadien. Ces gains ont été partiellement contrebalancés par la stabilisation du comportement des consommateurs, alors que les restrictions sanitaires liées à la COVID-19 étaient levées à travers le pays. Les ventes des magasins ouverts depuis au moins un an ont progressé de 0,4% par rapport à l’an dernier, et elles ont diminué de 1,3% en excluant les ventes de carburant.
- Transat A.T. (TRZ.TO, 4,57 $) rapporte que ses activités du quatrième trimestre de 2021 se sont soldées par une perte d’exploitation de 118,3 millions $ comparativement une perte de 239,3 millions $ au trimestre correspondant de 2020, soit une amélioration de 121 millions $. La perte nette attribuable aux actionnaires s’est établie à 121,3 millions $, ou 3,21 $ par action diluée, par rapport à 238,1 millions $, ou 6,31 $ par action diluée lors du même trimestre de l’exercice précédent. Au cours de la même période, la perte d’exploitation ajustée est passée de 90,7 millions $ à 58,4 millions $. Quant aux revenus, ils ont été de 62,8 millions $ au plus récent trimestre. Sur l’ensemble de l’exercice, l’entreprise montréalaise de voyages et de loisirs a enregistré des revenus de 124,8 millions $, en baisse de 1,2 milliard $ ou de 90,4% comparativement à l’exercice 2020. En 2021, les activités se sont soldées par une perte d’exploitation de 401,2 millions $, par rapport à 426,0 millions $ l’année dernière. La perte d’exploitation ajustée s’est établie à 213,9 millions $, comparativement à 122,2 millions $ en 2020. Transat A.T. explique que depuis la reprise partielle des opérations aériennes, la demande a constamment progressé et que les coefficients d’occupation ont été en hausse par rapport à 2020. Toutefois, la capacité de la compagnie mise en marché est demeurée inférieure à celle de 2019. Sur l’ensemble des marchés du transporteur, la capacité moyenne pour l’hiver 2022 correspond à 60% de celle de 2019, augmentant de 50% à 75% sur la durée de l’hiver. La présidente et cheffe de la direction de Transat A.T., Annick Guérard, affirme que la compagnie est sur la voie d’un retour vers la normale. Elle ajoute que 2022 débutera avec plus de 2000 employés, contre 750 au plus fort de la crise de la COVID−19, et que le volume prévu permettra d’en rappeler environ 1500 de plus au cours de l’année.
- Le spécialiste français de la pub en ligne Criteo (CI5A.F, 37,20 €) a annoncé jeudi qu'il entrait en négociations exclusives afin d'acquérir la plateforme technologique britannique Iponweb pour 380 millions de dollars américains, sa plus grosse opération à ce jour. Cette «acquisition stratégique» d'un spécialiste de la négociation de données publicitaires, financée essentiellement sur fonds propres et à 20% par des actions Criteo, doit être finalisée au premier trimestre 2022, sous réserve des autorisations d'usage. Elle a pour but d'aider l'ex-fleuron de la French Tech à réduire sa dépendance aux témoins tiers, une technologie de pistage en voie de disparition en raison d'évolutions techniques et réglementaires. Criteo tente d'évoluer d'une activité historique de reciblage publicitaire vers la publicité sur les sites de commerce en ligne, en plein essor et qui présentent l'avantage de détenir des données de première main sur leurs utilisateurs. Il entend pour cela s'appuyer sur les plateformes d'achat et de vente automatisée d'annonces en ligne d'IponWeb, l'un des acteurs encore indépendants dans un marché largement concentré dans les mains des Gafa, Google, Facebook et Amazon en tête. «L'accès à davantage de données de première main de la part des propriétaires de médias et la possibilité de combiner ces dernières avec les données des spécialistes du marketing vont permettre une activation, une interopérabilité et une mesure des performances de ces données bien supérieures au sein de l'écosystème commercial de Criteo», explique le groupe dans un communiqué. Criteo entend générer un revenu annuel additionnel de 100 millions de dollars américains, hors coût d'acquisition du trafic.
- Le constructeur automobile Volkswagen (VWAGY, 31,28 $US) va encore accélérer ses investissements dans la voiture électrique et connectée, à 89 milliards d'euros sur les cinq prochaines années, pour s'affirmer dans la course à la voiture du futur actuellement dominée par Tesla. Le groupe va consacrer 56% du total de ses investissements de 159 milliards d'euros à ces technologies clés, contre 50% pour la période entre 2020 et 2024, et estime «qu'une voiture vendue sur quatre» sera électrique en 2026. Les annonces interviennent après la réunion annuelle du conseil de surveillance consacrée au plan d'investissement pluriannuel. En 2020, le groupe avait annoncé 73 milliards d'euros d'investissements dans la voiture du futur pour la période allant jusqu'à 2024. Les investissements progressent également pour financer l'ouverture, avec des partenaires industriels, de six méga-usines de cellules de batteries en Europe dans les prochaines années. L'investissement dans l'électrique progresse de 50% à 52 milliards d'euros, tandis que les fonds alloués à l'hybride — qualifié de «technologie de transition» — diminuent de 30% à 8 milliards d'euros. La transformation numérique coûtera quelque 30 milliards d'euros. Pour répondre à la forte demande électrique, la production du modèle phare ID.3, actuellement à Zwickau, va également démarrer sur le site historique de Wolfsburg, où aucun modèle électrique n'est produit pour l'instant. La future berline électrique et connectée, baptisée Trinity, que Volkswagen prévoit de commercialiser en 2026, sera, elle, produite dans une nouvelle usine à proximité de Wolfsburg.
- Le géant mondial des cosmétiques L'Oréal (OR.VI, 423,25 €) a annoncé jeudi avoir signé un accord en vue de l'acquisition de Youth to the People, une société californienne de cosmétiques spécialisée dans les soins pour la peau. L'acquisition est encore soumise «aux approbations réglementaires usuelles et aux autres conditions de clôture habituelles» américaines, selon le communiqué du groupe français, qui ne précise pas le montant de l'opération. Créée en 2015, Youth to the People emploie 70 personnes aux États-Unis et ses ventes devraient dépasser les 50 millions de dollars américains cette année. La marque est principalement commercialisée aux États-Unis, au Canada et en Australie. L'Oréal détient 35 marques à l'international, compte 88 000 collaborateurs dans le monde et a réalisé un chiffre d'affaires de 23,19 milliards d'euros sur les neuf premiers mois de 2021, en croissance de 14,9% comparé à la même période de 2019, avant le début de la crise sanitaire.
À surveiller
Nuvei (NVEI-NASDAQ, 57,97 $US): devenu la cible d’un vendeur à découvert, le titre perd 40% de sa valeur. Le titre de la société de solutions de paiements électroniques basée à Montréal a perdu 40% de sa valeur à la suite de la publication hier matin d’un rapport de recherche de la firme Sruce Point Capital faisant état d’informations très négatives et d’allégations de fraude à la Ponzi.
Dollarama (DOL, 57,30 $): des bénéfices supérieurs aux attentes. Les bénéfices ayant excédé quelque peu les attentes, Vishal Shreedhar, analyste à la Banque Nationale, estime qu’il s’agit de bons résultats qui méritent une hausse de son cours cible de 64 $ à 66 $. Il maintient sa cote à «surperformance».
Enbridge (ENB, 48,65 $): la direction se montre très positive. L’entreprise canadienne spécialisée dans le transport de pétrole par oléoduc a réaffirmé lors de sa journée des investisseurs que son modèle d’affaires comporte peu de risque, avec un taux de croissance attrayant de 5 à 7%, et un rendement du dividende de 7% à la suite de l’augmentation de 3% annoncée récemment, rapporte Ben Pham, analyste chez BMO Marchés des capitaux.
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10 décembre
Dans les Titres en action:
- La Banque Laurentienne (LB.TO, 39,93 $) du Canada rapporte vendredi qu’elle a subi au quatrième trimestre de 2021 une perte nette de 102,9 millions $, ou de 2,39 $ par action diluée, alors qu’au trimestre correspondant de 2020, elle avait affiché un résultat net de 36,8 millions $, ou 0,79 $ par action diluée. Dans un communiqué publié vendredi, la direction de l’institution financière fait remarquer que les plus récents résultats comprennent des charges de dépréciation et de restructuration de 189,4 millions $, ou 148,5 millions $ après impôts sur le résultat liées principalement à l’examen stratégique des activités de la Banque achevé au quatrième trimestre 2021 et à la dépréciation du secteur Services bancaires aux particuliers. Cependant, au cours de la même période d’un an, le résultat net ajusté est passé de 42,3 millions $ à 47,8 millions $. Quant à l’ensemble de l’exercice 2021 clos le 31 octobre dernier, la Banque Laurentienne du Canada a affiché un résultat net de 57,1 millions $ et un résultat dilué par action de 1,03 $ comparativement à un résultat net de 114,1 millions $ et un résultat dilué par action de 2,37 $ lors de l’exercice clos un an plus tôt.
- Les actionnaires du géant des hydrocarbures Shell (RDSB.L, 1 663,20 £) semblent vendredi montrer un soutien massif envers les plans de transférer, après un siècle, le siège social du groupe des Pays-Bas vers le Royaume-Uni et de retirer Royal Dutch du nom du groupe. La plus grande entreprise énergétique d'Europe souhaite simplifier sa structure et aligner sa résidence fiscale avec le pays dans lequel il est enregistré, le Royaume-Uni, où il relocaliserait aussi ses instances dirigeantes. Le transfert, dont l'annonce en novembre avait fait l'effet d'une bombe, lui permettrait par ailleurs d'accélérer sa transition vers des émissions nettes nulles, assure le groupe. D'après les résultats préliminaires comprenant près de 58% des actions, 99,78% ont approuvé le plan, mais les résultats complets sont attendus plus tard vendredi, selon des responsables de Shell. Le plan a besoin d'une majorité globale de 75% pour être adopté.
- Elon Musk, le fantasque patron du constructeur de véhicules électriques Tesla (TSLA, 1 002,31 $US), a indiqué vendredi qu'il envisageait de «démissionner» quelques heures après avoir de nouveau vendu des actions dans la société. «Je songe à démissionner pour devenir influenceur à plein temps, vous en pensez quoi?», a demandé M. Musk à ses plus de 65 millions d'abonnés sur Twitter dans un message vraisemblablement ironique qui a reçu 237.000 mentions «J'aime». En plus de diriger Tesla, M. Musk est PDG de la société d'exploration SpaceX, qu'il a fondée en 2002. La veille de son tweet, l'homme le plus riche du monde s'était délesté d'un peu plus de 934 000 actions Tesla, selon des documents déposés auprès du régulateur boursier américain, la SEC. Cela représente un total d'environ 963 millions de dollars américains. L'entrepreneur milliardaire avait également exercé son droit de rachat de 2,2 millions de stock-options au prix de 6,24 $US par action.
- Une employée du constructeur de véhicules électriques Tesla (TSLA, 1 002,31 $US) a poursuivi l'entreprise ainsi que son supérieur hiérarchique pour harcèlement sexuel, moins d'un mois après une plainte similaire d'une autre salariée. Dans un document judiciaire déposé mercredi auprès d'un tribunal californien, Erica Cloud, qui travaille sur la chaîne de montage du fabricant automobile depuis janvier 2020, dit avoir été victime de comportements inappropriés de la part de son responsable, Robert Bongato. Selon la plaignante, ce dernier lui aurait fait, dès février 2020, des commentaires sur son apparence physique, lui aurait envoyé des baisers, l'aurait enlacée et massée sans son consentement et lui aurait fait une proposition de mariage. Il aurait également fait des remarques déplacées à l'employée sur ses origines et se serait vanté devant elle de la taille de son pénis. Mme Cloud a alerté le département des ressources humaines de Tesla à l'été 2020, mais dit être victime de représailles de la part de responsables bien qu'elle ne travaille désormais plus avec M. Bongato.
À surveiller
Transat A.T. (TRZ, 4,52$): le voyage reprend, mais son bilan plombe sa performance. Si le spécialiste du voyage Transat a mis en place de nombreuses mesures pour redresser ses finances, elle demeure très endettée, et risque de diluer l’avoir des actionnaires, croit Cameron Doerksen de la Financière Banque Nationale.
Empire (EMP.A, 37,75 $): de maigres résultats. Les résultats trimestriels présentés par Empire avant l’ouverture de la séance du jeudi 9 décembre sont la preuve que le spécialiste de l’alimentation se nourrit des meilleures marges de profits générées par sa nouvelle enseigne, Longo’s, et des avantages de son Projet Horizon.
H2O Innovation (HEO, 2,35 $): mise à jour de son plan stratégique. Un an après le dévoilement du plan stratégique de H2O Innovation, Frédéric Tremblay de Desjardins Marché des capitaux croit qu’il permettra de créer «significativement» de la valeur pour les actionnaires.