L'anticipation d'une hausse des taux d'intérêt n'a pas donné l'élan espéré aux titres des assureurs canadiens, mais Gabriel Dechaine, de Financière Banque Nationale, demeure optimiste. Depuis le début de l'année, les titres du secteur ont reculé de 11 %, comparativement à un gain de 1 % pour les six grandes banques canadiennes. La faible prononciation de la courbe d'intérêt, les difficultés des produits de soins de longue durée aux États-Unis et les craintes des investisseurs à l'égard des pays émergents (et toutes les entreprises qui y sont exposées) ont pesé sur les titres. Pourtant, les résultats ont été bons. Le bénéfice par action a augmenté de 20 % en moyenne au cours de la première moitié de l'année 2018 (par rapport à la période correspondante l'an dernier). Cette hausse a été accompagnée d'une accélération de la croissance des dividendes. Depuis 2016, le dividende des assureurs augmente à un rythme plus rapide que celui des six grandes banques canadiennes. M. Dechaine note aussi que le capital excédentaire est plus élevé que prévu. L'analyste pense qu'il peut être déployé grâce à un programme de rachat d'actions (Financière Sun Life), par désendettement (Manuvie) ou par acquisitions (Great-West). «La mauvaise performance des actions contraste avec les précédentes périodes de hausse de taux d'intérêt», souligne M. Dechaine.