Les cours du pétrole ont terminé la séance en légère hausse mercredi à New York, la prudence restant de mise à la veille d'une réunion de la Banque centrale européenne (BCE) et de la publication des relevés hebdomadaires de stocks de pétrole aux États-Unis.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre a gagné 6 cents par rapport à la clôture de mardi sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à 95,36 dollars.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance, échangé sur l'Intercontinental Exchange (ICE), a fini à 113,09 dollars, en baisse de 1,09 dollar par rapport à la clôture de mardi.
"La plupart des investisseurs attendent de voir ce que la BCE va annoncer jeudi", n'échangeant que de "faibles volumes", a souligné Tim Evans, analyste de Citi.
Les spéculations sur l'annonce par la BCE de rachats d'actifs sur le marché obligataire, afin d'enrayer l'envolée des taux d'intérêt des pays en difficulté de la zone euro, avaient dopé le marché ces derniers jours.
Parallèlement les courtiers se réservent avant "la publication des données hebdomadaires sur les stocks de pétrole qui quantifiera l'impact de l'ouragan Isaac" a relevé M. Evans. Leur sortie a été retardée d'une journée en raison du jour férié observé par les marchés aux États-Unis lundi.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le département de l'Energie (DoE) devrait faire état d'une chute de 5,2 millions de barils des stocks américains de brut lors de la semaine achevée le 31 août.
Les réserves d'essence sont quant à elles attendues en baisse de 3,6 millions de barils et celles de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) en baisse de 2,2 millions de barils des stocks.
Les stocks pâtissent notamment du passage d'Isaac la semaine dernière, qui a affecté pendant plusieurs jours plus de 90% de la production de brut dans le golfe du Mexique et conduit à la fermeture de jusqu'à neuf raffineries.
Selon le dernier rapport de l'agence en charge de la sécurité et du contrôle sur les installations en mer, près de 50% des capacités de production de brut dans le golfe étaient encore à l'arrêt à 16H30 GMT jeudi.
"Il y a encore des inquiétudes sur la rapidité à laquelle les choses rentrent dans l'ordre dans la région", a souligné Phil Flynn de Price Futures Group.
Les investisseurs sont aussi restés sur leur garde dans l'attente du rapport mensuel sur l'emploi américain vendredi, considéré comme un baromètre de la vigueur de la première économie mondiale.
Les cours du pétrole profitaient toutefois du "renchérissement de l'euro face au dollar", a indiqué M. Flynn. Un dollar plus faible rend en effet plus attractifs les achats de brut dans cette devise pour les investisseurs munis d'autres monnaies.
Par ailleurs "des rumeurs sur les exportations de brut iranien qui seraient à leur plus bas niveau depuis 20 ans" ont fait monter la pression sur les cours du brut, a ajouté l'analyste.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a admis mardi que son pays avait "quelques problèmes" pour vendre son pétrole du fait des sanctions occidentales.