Le conglomérat américain General Electric (GE) a demandé jeudi à ne plus être considéré comme une institution à risque systémique après s'être recentré sur ses activités industrielles.
GE a annoncé avoir déposé une demande auprès du Conseil de Surveillance de la Stabilité Financière (FSOC) pour ne plus être inclus dans la liste des institutions financières considérées comme «systémiques», c'est-à-dire dont la faillite ferait courir un risque global au système financier.
GE a entrepris depuis quelques années un important mouvement de vente de ses activités financières qui étaient regroupées dans sa filiale GE Capital. Selon un communiqué diffusé jeudi, le groupe a ainsi affirmé que ses effets de commerce ne représentaient plus qu'un dixième de 1% du marché total alors que le groupe en était auparavant le principal émetteur.
Les actifs de GE Capital sont passés de 549 à 265 milliards de dollars et les prêts aux consommateurs ont chuté de 95%, passant de 72 milliards à 4 milliards dans le monde, tombant même à zéro aux États-Unis.
«Notre demande détaille la transformation complète de GE Capital. Notre plan pour changer notre modèle d'activité, réduire la taille de l'entreprise et le risque qu'elle présente a réussi», a affirmé le PDG de GE Capital Keith Sherin cité dans le communiqué.
«Nous avons achevé près de 80% des cessions d'actifs prévues, nous sommes sortis des activités de financement à effet de levier et des prêts aux particuliers aux États-Unis, quitté presque toutes les activités de prêts intermédiaires, réduit notre dette immobilière de plus de 75% et notre portefeuille immobilier de 100% ainsi que nos effets commerciaux de près de 90%», a-t-il ajouté.
Suite à la crise financière de 2008, les autorités américaines ont décidé de classer toute une série d'institutions financières américaines comme «systémiques» (Systemically Important Financial Institution - SIFI). Celles-ci doivent conserver notamment des marges de fonds propres suffisantes pour rester à flot en cas de déroute financière.
Parmi celles-ci figurent l'assureur Metlife qui a obtenu mercredi un jugement favorable donnant tort au FSOC pour l'avoir rangé dans ces institutions financières systémiques.