En appel conférence avec les analystes, hier, Larry Rossy, chef de la direction et Stéphane Gonthier, chef de l’exploitation de Dollarama, ont expliqué leur accord de partage de savoir-faire et de services d’approvisionnement avec Dollar City, d’El Salvador. Voici les extraits que nous avons trouvé les plus intéressants.
« Notre collaboration est unique, mais l’histoire démontre que s’allier à un partenaire local qui connaît son marché est une approche prudente (pour percer un nouveau marché) », a dit M. Rossy.
- Dollarama se perçoit autant comme un importateur qu’un détaillant. « Nous fournirons à Dollar City tout le savoir-faire en processus d’efficacité et en approvisionnement direct qui nous a pris 20 ans à bâtir. Ils auront davantage en mains (avec 15 magasins) que nous avions en 1992, avec nos 44 magasins canadiens », a indiqué M. Gonthier.
- L’entente est aussi l’occasion pour Dollarama d'augmenter son propre pouvoir d’achat et de se rapprocher davantage de ses fournisseurs.
- C’est le partenaire financier de Dollarama, le fonds privé d'investissement Bain Capital Partner, qui a servi d’entremetteur entre Dollarama Et Dollar City. L’entrepreneur derrière Dollar City, Marco Baldocchi Kriete, a rencontré M. Ross dès 2009. Depuis, il a visité les magasins de Dollarama plusieurs fois. Un autre investisseur dans Dollar City est Roberto Krieter Avila, un autre entrepreneur local bien en vue.
- « J’ai aimé leur sincérité et leur passion, mais à l’époque, je jugeais que nous n’étions pas prêts pour nouer ce genre de partenariat. Nous avons trouvé un partenaire local solide et de bonne réputation », a dit M. Rossy.
- Dollarama a mis sur pied une équipe pour évaluer Dollar City depuis un an. Cette même équipe s’occupera maintenant du transfert de savoir-faire, de sorte que ce projet d’interfère pas avec l'approvisionnement habituel et l'exploitation de Dollarama.
Tropicaliser la marchandise
Tropicaliser la marchandise
- « Nous devrons tropicaliser un peu l’assortiment. On peut changer la couleur de certains articles, si les consommateurs préfèrent le rose ou le vert au rouge, par exemple. On peut aussi modifier certains emballages, mais il n’est pas question d’importer de nouveaux produits pour eux», a expliqué M. Rossy.
- L’idée étant de répliquer et d'adapter le modèle de Dollarama en Amérique centrale, Dollar City pourrait fermer certains de ses 15 magasins de 4 000 pieds carrés, pour en ouvrir d’autres de 6 à 7 000 pieds carrés, dans les mails urbains.
- L’entente de huit ans, au bout de laquelle Dollarama pourrait acquérir la majorité de Dollar City, donnera le temps voulu à la société de se familiariser avec les consommateurs locaux, de renforcer ses liens avec ses partenaires locaux et de mieux évaluer le potentiel du détaillant d’El Salvador.
- Dollarama a choisi l’Amérique centrale comme porte d’entrée stratégique du plus vaste marché, qui coure du Mexique au Brésil, parce que ces petits marchés urbains sont bien servis en mails couverts modernes. " Ce sont aussi de plus petits marchés à apprivoiser que le Brésil et le Mexique".
- « Bien que nous soyons excités par cette nouvelle aventure en Amérique latine, notre priorité demeure de renforcer notre présence au Canada où nous voyons de nombreuses années d’expansion », a tenu à dire M. Rossy. Dollarama ouvrira 80 magasins en 2014.