Le temps est venu pour le Groupe CGI (Tor., GIB.A) de verser un dividende significatif, fait valoir Scott Penner, analyste chez TD Valeurs mobilières.
S’inspirant d’un article de l’hebdomadaire Barron’s, un rendement de dividende de 4 % est le seuil qui attirerait l’attention des investisseurs et des gestionnaires de fonds communs de dividendes.
Un tel rendement serait aussi supérieur à ce que ses semblables en Bourse versent. Parmi les douze fournisseurs de services en IT et impartiteurs informatiques auxquels M. Penner compare CGI, sept versent un dividende moyen de 1,6 %.
Accenture verse un dividende de 2,4 %, Atos de 1,3 %, Cap Gemini, de 3,6 %, CSC de 3,1 %, Logica plc de 5,5 % et Man Teh de 2,5 %.
Un rendement de dividende de 4 % équivaudrait à un dividende annuel de 0,80 $ par action, soit une dépense annuelle de 200 millions de dollars pour CGI. Une telle somme représenterait 30 % des flux de trésorerie excédentaires prévus en 2012, précise l’analyste.
« Un dividende attirerait une classe d’investisseurs qui prend de plus en plus de place dans les marchés », indique M. Penner.
En effet, les fonds de dividendes et de revenus ont récolté un actif de 1,9 milliard de dollars depuis douze mois, alors que les fonds d’actions ont essuyé des retraits de 6,6 milliards de dollars.
Avec ses revenus récurrents et ses flux de trésoreries excédentaires, il y a longtemps que les financiers réclament un dividende de CGI. L’entreprise a toujours rétorqué qu’elle est avant tout axée sur la croissance interne et par acquistions.
CGI a préféré réinvestir une partie de ses flux dans le rachat de ses actions. M. Penner suggère à la société de rediriger son retour de capital et de consacrer 200 des 300 millions de dollars qu’elle consacre cette année à ses rachats d’actions au versement d’un dividende.
« Le dividende devrait passer en tête de la hiérarchie de la stratégie de rendement de la société », ajoute-t-il.
Avec l’accès à 1,7 milliard de crédit, CGI a amplement de ressources pour verser un dividende significatif, tout en finançant des acquisitions.
M. Penner avance qu’un tel dividende pourrait revaloriser le titre de CGI en Bourse. L’analyste établit son cours-cible d’un an à 25 $.
Attentes pour le premier trimestre
CGI publiera les résultats du premier trimestre de 2012 le 1er février. Les revenus, excluant l’effet des acquisitions, déclineront de 3 %, pour la première fois depuis depuis six trimestres, en raison de l’expiration en avril 2011 du contrat du Mouvement Desjardins, prévoit Kris Thompson, de la Financière Banque Nationale
M. Thompson mise aussi sur un bénéfice par action de 0,40 $, conforme au consensus des analystes, soit 12 % de moins qu’au trimestre correspondant de 2011.
M. Thompson estime que CGI a racheté 63 millions de dollars de ses actions, au premier trimestre à un prix moyen de 18,87 $.
Les nouveaux contrats signés seront d’environ 411 millions de dollars, un niveau solide, mais inférieur au trimestre précédent en raison de la signature inhabituelle de contrats militaires de 375 millions de dollars américains, lors du quatrième trimestre.
Le 23 janvier, la Banque Nationale, cliente de CGI depuis 11 ans, a renouvelé pour cinq ans un contrat de 350 millions de dollars, de prestation de services de développement et de soutien d’applications informatiques.
M. Thompson fixe un cours-cible d'un an à 26 $, soit 13,5 fois le bénéfice ajusté qu'il projette en 2013, de 1,92 $ par action.
Le 23 janvier, l'action de CGI perd 1 % à 19,23 $, vers 13h00.