L’amorce de couverture par différents analystes et la reprise américaine donnent un élan au titre de BRP (DOO, 28,89 $), l’ex-division des produits récréatifs de Bombardier revenue en Bourse à la fin du mois de mai.
L’action du fabricant des Ski-Doo, Sea Doo, et Spyder a déjà bondi de 34 %, ce qui laisse un potentiel de gain de seulement 10 % à son action par rapport au cours-cible de 32 $ que vient d’émettre Valeurs mobilières Desjardins, dans son rapport initial sur l’entreprise.
«BRP est un placement de croissance dans l’industrie des sports motorisés, à un moment où l’économie américaine, qui lui fournit 43 % de ses ventes, prend du mieux», note l’analyste Benoit Poirier.
Aussi cher que Polaris
Le potentiel lié à des gains de part de marché, au lancement de nouveaux produits, et au transfert de production à Querétaro au Mexique, devrait valoir au titre une évaluation supérieure à celle de 9,1 fois le bénéfice d’exploitation que commande les autres fournisseurs de son industrie, fait-il valoir.
Son cours-cible de 32 $ représente donc un multiple de 10 fois le bénéfice d’exploitation de BRP prévue en 2015, comparativement au multiple de 10,5 fois de sa grande rivale Polaris Industries (NY, PII, 113,81 $ US).
M. Poirier projette des bénéfices de 1,45 $ par action en 2014, de 1,60 $ en 2015 et de 1,93 $ en 2016.
La production accrue aux installations mexicaines, de plus grands volumes de production et une structure de coûts allégée gonfleront les marges de 11,6% en 2013 à 13,5% en 2016, prévoit M. Poirier.
BRP transfère la production de ses moto-marines au Mexique, à partir de la seconde moitié de 2013. Ce transfert entraîne 500 mises à pied à Valcourt et vise à économiser 25 M$, d’ici la fin de 2017.
Un autre catalyste : rembourser la dette
Un autre catalyste : rembourser la dette
La croissance des revenus et des marges ainsi qu’une diminution des dépenses en capital devraient aussi faire progresser les flux de trésorerie excédentaires de BRP, qui pourrait alors réduire son importante dette, avance M. Poirier.
L’analyste prévoit que le ratio qui compare la dette à son bénéfice d’exploitation diminuera de 2,8 fois en 2012 à 0,5 fois en 2016.
«Les fonds résiduels pourraient aussi servir au versement d’un dividende, à des rachats d’actions ou encore à la mise au point de nouveaux produits», dit M. Poirier.
Neuf analystes assurent déjà la couverture de BRP, recense Bloomberg. Huit d’entre eux en recommandent l’achat. Le cours-cible moyen est de 29,67 $.