La majorité des analystes financiers applaudissent ce matin la dernière commande monstre de 56 avions Global de Bombardier par la société suisse VistaJet.
Valeurs mobilères Desjardins, la Financière Banque nationale et BMO Marché des capitaux louangent tous l’avionneur, alors que Toll Cross Securities fait bande à part en recommandant la vente pure et simple du titre de Bombardier.
La plus importante commande d’avions d’affaires de l’histoire de Bombardier concerne la commande ferme de 56 biréacteurs, assortie de 86 appareils supplémentaires en option, pour une valeur pouvant atteindre les 7,8G$US.
L’analyste Benoît Poirier, de Valeurs mobilières Desjardins, écrit ce matin que cette commande confirme le leadership de la société québécoise dans le marché des avions d’affaires de luxe, et s’attend à ce que cette nouvelle vienne accroître du coup le carnet de commande de la société d’environ 3G$US ou 11% au quatrième trimestre. Au terme de son troisième trimestre, le carnet de sa division aéronautique atteignait les 26,1G$US. Il établit son cours cible à 6$.
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Fadi Chamoun, de BMO, abonde dans le même sens, ajoutant que le lancement du Learjet 70/75 et du Learjet 85 dans les prochaines années va améliorer la position de Bombardier dans le créneau des avions plus légers et assurer une cadence de production stable au-delà de 2013.
Pour ces raisons, et d’autres, il estime que le secteur des jets d’affaires pourrait dépasser le précédent cycle, étant donné que la demande continue de s’améliorer. En conséquence, il attribue à Bombardier une évaluation de surperformance avec une cible à 4,75$.
Cameron Doerksen, de la Financière Banque nationale (FBN), se réjouit aussi de cette commande, tout en se montrant beaucoup plus prudent sur les perspective de croissance du titre.
L’incertitude entourant le respect de l’échéancier de son nouveau modèle CSeries, la possibilité que l’entreprise présente des marges bénéficiaires inférieures aux attentes au quatrième trimestre, et la possibilité que ses problèmes de liquidité se poursuivent au-delà de 2013, l’incitent à lui accoler une évaluation de «performance de secteur» et à maintenir sa cible à 4$.
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Enfin, plus prudent encore, le courtier Jacques Kavafian, représentant institutionnel de Toll Cross Securities de Toronto, fait bande à part en recommandant à ses client la vente pure et simple des actions de Bombardier.
Avec un cours cible qu’il établit à 2$, M. Kavafian fait valoir les risques financiers significatifs que court Bombardier en raison de la hausse de sa dette, les faibles possibilités d’amélioration de son bénéfice à «court et moyen termes (jusqu’à trois ans)», et le peu de probabilité que la situation financière de Bombardier connaisse un revirement rapide.
Depuis le début de l’année, l’action de Bombardier a perdu 0,94$ ou 23,15%. Ce matin, l’action de Bombardier grimpe en flèche. À 10hres11 à la Bourse de Toronto, l’action de Bombardier se négociait à 3,35$, en hausse de 0,23$, ou de 7,37%.
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