Les producteurs de bois d’œuvre ont d’autres gains à donner à leurs actionnaires en 2014 grâce au rétablissement des prix, à un plus grand nombre de mises en chantier et au recul du huard.
Ces trois producteurs ont respectivement bondi de 48 %, 61 % et 60 % en 2013, , surpassant les attentes de bien des analystes.
Stephen Atkinson, de BMO Marchés des capitaux, vient de hausser ces cours-cibles pour les titres de trois producteurs.
Il prévoit des gains d’encore 25 à 33 % pour les titres de West Fraser Timber (Tor., WFT), Canfor (Tor., CFP) and International Forest Products (Tor., IFP) d’ici 12 mois.
« Nous observons une reprise graduelle des mises en chantier, propice à une période prolongée de rentabilité pour les producteurs », écrit-il.
Même si ses prévisions de bénéfices sont supérieures à celles de ses collègues, M. Atkinson les jugent prudentes, car elles ne reposent pas sur une hausse marquée des prix pour le bois, au cours des deux prochaines années..
En novembre 2013, le rythme annuel des mises en chantier était le plus élevé depuis février 2008 et 30 % de plus qu’un an plus tôt.
M. Atkinson mise sur une hausse de 24 % des mises en chantier résidentielles, à 1,14 millions, en 2014 et à 1,26 millions, en 2015.
Toute hausse de l’utilisation de la capacité de production des scieries a un impact majeur sur la rentabilité des producteurs, ce que les analystes appellent le levier d’exploitation.
West Fraser devrait accroître ses bénéfices de 24 % en 2014, International Forest Products, de 48 % et Canfor de 55 %, prévoit M. Atkinson,
Bien que la reprise résidentielle ait perdu un peu de sa vigueur, les prix du bois demeurent fermes parce que les constructeurs maintiennent leurs achats de peur de souffrir de stocks insuffisants. De plus, les Chinois continuent de se procurer du bois des terres à bois de la Côte du Pacifique.
À moins d’investissements ou d’acquisitions majeurs, ces trois producteurs auront aussi éliminé leur dette en 2014, ce qui leur donnera les moyens de relever leurs dividendes et de racheter leurs actions, précise aussi M. Atkinson.