La chute récente de 23 % de l'indice des biotechs du S&P 500 et celle de 40 % de la lavalloise Valeant Pharmaceuticals sèment l'émoi. Il faut se rappeler d'où ces titres arrivent.
Le populaire secteur, notamment auprès des hedge funds, a quintuplé depuis 2011. Cette industrie trônait aussi en tête des rendements sectoriels du S&P 500 depuis cinq ans, du jamais vu. Le 16 juillet 2014, Janet Yellen, la présidente de la Réserve fédérale, avait même cité ce secteur comme un exemple d'évaluation «étirée». La raclée boursière a fait passer l'évaluation des titres à forte capitalisation de l'indice des biotechs du S&P 500 de 17,5 à 15,4 fois les bénéfices prévus, si bien que le secteur n'est plus surévalué, croit Joe Abbott, de Yardeni Research. Le contrôle potentiel du prix des médicaments pourrait faire fléchir leurs marges élevées, mais la croissance des revenus et des bénéfices de l'industrie continuera à surpasser celle des autres secteurs du S&P 500, dit le stratège quantitatif en chef de Yardeni Research.