Les six grandes banques du pays seraient prêtes à fractionner leurs actions, pense John Aiken, analyste chez Barclays.
Le dernier fractionnement d’actions d’une banque canadienne remonte à il y a sept ans. John Aiken pense qu’avec des cours dépassant les 50$ et s’approchant rapidement des 100$, cette tendance pourrait revenir.
L’analyste de Barclays relève que malgré l’absence d’activité récente sur les titres bancaires, il y a eu 14 fractionnements des grosses financières canadiennes au cours des 30 dernières années.
Le prix moyen où un fractionnement d’action est annoncé est de 60$, un niveau inférieur au cours qu’affichent les titres bancaires actuellement.
En ne tenant compte que des quatre fractionnements qui ont eu lieu depuis 2000, le cours moyen où un fractionnement est annoncé est de 80$. Il y a donc trois titres qui s’échangent à un prix supérieur.
À la clôture le 24 octobre, l’action de Banque TD se négociait à 93,57$, celle de la Banque Nationale à 89,12$, et celle de la CIBC, à 86,27$.
Le titre de BMO s’échangeait à 72,46$, celui de la RBC à 69,36$, et la Banque Scotia à 62,10$.
John Aiken rappelle qu’un fractionnement d’actions ne change rien à la structure du capital de l’entreprise, mais lui permet de rendre son titre plus liquide. Actuellement, en moyenne, un particulier doit débourser entre 6000$ et 10000$ pour acheter 100 actions bancaires canadiennes.
Banque TD, la plus probable
L’analyste souligne que la Banque TD est la candidate la plus probable pour un fractionnement d’actions, car son titre se négocie au cours le plus élevé. M. Aiken note aussi que le titre de la TD s’échange bien au-dessus des cours auxquels elle a annoncé des fractionnements dans le passé.
Selon l’analyste, la Banque Nationale et la CIBC sont aussi des prétendants intéressants à un fractionnement. Leurs titres s’échangent au-dessus des cours où elles ont précédemment annoncé un fractionnement. Ils ont aussi surperformé leurs pairs significativement au cours des trois derniers mois.
«Fait intéressant, ce sont les trois banques qui n’ont pas fractionné leurs actions depuis la plus longue période», écrit M. Aiken.
L’analyste souligne que 80% des annonces de fractionnement ont lieu dans la première partie de l’année, 60% durant le premier trimestre.