Après s’être fait écarter de la mise en œuvre de la plateforme derrière le site Healthcare.gov de l’Obamacare américain, voilà qu’un rapport indépendant blâme Groupe CGI pour les ratés du système d’échange de l’État du Massachussetts.
L’État va jusqu’à retenir les honoraires de GGI (Tor., GIB.A 33,27 $), quelque 53 M$ US sur un contrat de 68 M$ US, jusqu’à ce que les problèmes soient réglés, explique Thanos Moschopoulos, analyste chez BMO Marchés des capitaux,
Même si Michael Roach, le président de CGI, assure sur toutes les tribunes que les déboires de cette plateforme n’entache pas sa réputation ni sa capacité de décrocher d’autres contrats des gouvernements américains, la médiatisation de cet autre revers pourrait nuire au pipeline de nouveaux contrats d’intégration de systèmes de CGI aux Etats-Unis au cours des prochains mois, croit l’analyste.
CGI Federal, la filiale américaine de CGI, est aussi l’intégrateur derrière les systèmes des États du Vermont et d’Hawaii qui connaissent leurs propres difficultés.
« CGI n’est pas la seule à avoir été impliquée dans des systèmes problématiques. IBM l’est aussi au Maryland, tandis qu’Oracle l’est au Minnesota. Les systèmes que CGI a conçus pour les États du Colorado, du Kentucky et de la Californie n’ont pas connu de sérieux problèmes », précise M. Moschopoulos.
Le contrat fédéral de Healthcare.gov représentait à peine 3 % des revenus de CGI, estime Scott Penner, de Valeurs mobilières TD.
Moins cher que ses semblables après une chute de presque 20 %
Moins cher que ses semblables après une chute de presque 20 %
L’analyste continue de recommander l’action de CGI parce qu’elle a déjà baissé de 19,7 % depuis novembre.
Son évaluation est aussi 15 % inférieure à celle de ses semblables en Bourse en fonction des bénéfices ajustés prévus en 2015.
La société a réagi au recul de son action en annonçant le 29 janvier un plan de rachat de 10 % de ses actions.
« Notre notoriété n’est pas entachée. On pourrait voir un ou deux impacts ici ou là, mais rien de durable », a déclaré Michael Roach, lors d’une entrevue accordée à Bloomberg.
M. Roach s’attend même à décrocher plus de contrats maintenant que l’impasse budgétaire à Washington est réglée.
CGI a déposé des soumissions sur des contrats avec le gouvernement fédéral américain d’une valeur de 1,3 G$ US. Elle est aussi sur les rangs pour des contrats avec les États et des entreprises américains.
Eyal Ofir, de Clarus Securities, compte surveiller plus attentivement les nouveaux contrats signés au États-Unis au cours des deux prochains trimestres, afin de s’assurer qu’ils restent supérieurs aux revenus déjà facturés.
CGI réalise 2,5 G$ US, ou 25 % de ses revenus, aux États-Unis, dont 1.4 milliard auprès du gouvernement fédéral et 500 M$ US auprès des États américains, en 2013.
Ce pays représente aussi 26 % de son carnet de commandes de 19,3 G$ US.
« (La plateforme de l’Obamacare) est devenue une patate très chaude, pas seulement sur le plan technologique, mais aussi politique. Je ne suis pas sur d’avoir vu quelque chose d’équivalent dans le passé ni de revoir rien de pareil à l’avenir », a confié M. Roach, à Bloomberg.