Les analystes misent sur une lancée des titres de Corus Entertainment et Astral. Ils tablent sur un rebond des dépenses publicitaires et un rehaussement de la valeur accordée au contenu vidéo à la suite des acquisitions récentes dans l'industrie des télécommunications canadienne.
Au cours des neuf premiers mois de l'année, le titre d'Astral a progressé de 16 % et celui de Corus, de 9 %, tandis que l'indice S & P/TSX n'a gagné que 5,3 %.
D'ici un an, l'action d'Astral peut s'apprécier de 11 % et celle de Corus, de 13 %, prévoient les analystes sondés par Bloomberg.
Les attentes des analystes sont élevées et les deux entreprises devront les rencontrer pour prolonger leur élan boursier. " Les titres des deux sociétés reflètent leur juste valeur. La croissance de leurs bénéfices et de leurs dividendes leur procurent encore du potentiel ", dit Keith Johansson, du Groupe Investors.
Astral : une cible à long terme
Drew McReynolds, de RBC Marchés des Capitaux, vient d'augmenter sa cible de 44 à 46 $ sur Astral, car il prévoit que l'entreprise augmentera ses flux de trésorerie excédentaires à un rythme de 13 % par année, entre 2011 et 2013. En prime, il accorde une valeur à la possibilité qu'Astral soit elle aussi l'objet d'une offre d'achat de 54 à 66 $ par action, d'ici trois ans, en fonction des ratios d'évaluation payés pour l'achat de CTV par BCE et de Canwest par Shaw Communications.
Certains analystes craignent un feu de paille. Rien ne dit que la famille Greenberg, qui contrôle Astral, soit disposée à vendre ses parts, et que Telus ou Rogers veuillent elles aussi acheter des télédiffuseurs pour obtenir du contenu vidéo, dit Dvai Ghose, de Canaccord Genuity.
" Le titre d'Astral pourrait reculer si la spéculation concernant de futures transactions s'étiole. Au cours actuel, son potentiel d'appréciation est moins attrayant qu'avant ", indique Marie-Ève Savard, analyste chez Investissements Standard Life.
Corus : un dividende plus élevé
Corus rend aussi les experts optimistes, après avoir révélé que la demande de publicité télévisée et les tarifs rebondissent.
Le président, John Cassaday, n'écarte pas la possibilité qu'un jour la famille Shaw, qui contrôle à la fois Shaw et Corus, regroupe tous ses actifs médias dans une entité.
David McFadgen, de Valeurs mobilières Cormark, préfère le titre de Corus à celui d'Astral, parce que l'entreprise tire davantage de revenus de publicité du secteur de la télévision, qui se porte mieux que celui de la radiodiffusion. " Le titre peut fracasser mon cours cible de 24 $ si Corus affiche une augmentation de son bénéfice plus élevée que celle de 20 % que je prévois pour 2011 . "
M. McFadgen croit que Corus pourrait augmenter son dividende de 20 % en novembre prochain.