Ça y est, après une attente de plusieurs mois, l'Apple Watch est sur le point de faire son entrée sur le marché. Représente-t-elle un grand potentiel pour Apple (Nasdaq, AAPL, 127,14 $ US) ?
Le nouveau produit sera offert en deux formats et trois collections à compter du 24 avril. Le prix du modèle d'entrée de gamme, la Apple Watch Sport, se situera entre 349 $ et 399 $ US. Celui du modèle de milieu de gamme, entre 549 $ et 1 099 $ US. Et celui du modèle haut de gamme, à plus de 10 000 $ US.
La nouvelle montre, qui avait déjà fait l'objet d'un dévoilement partiel à l'automne, a été bien accueillie par la plupart des analystes financiers.
Un potentiel variable
Les attentes quant à son potentiel de vente varient cependant beaucoup. «D'après ce que nous avons compris, Wall Street s'attend à des ventes qui varieront de 6 à 40 millions d'unités pour 2015, avec une concentration des attentes dans une fourchette entre 15 et 20 millions», dit Shebly Seyrafi, analyste chez FBN Securities.
À la suite du dévoilement officiel du produit, M. Seyrafi a fait passer son attente personnelle de 10,5 à 16,5 millions de montres en 2015 (année de calendrier et non financière, l'exercice d'Apple se terminant en septembre).
Pour que la montre fonctionne, l'utilisateur doit posséder au minimum un iPhone 5. Rod Hall, de J.P. Morgan, calcule qu'une pénétration de 5 % de la base d'utilisateurs signifierait des ventes de 26 millions d'unités en 2015 (son scénario de base) et qu'une pénétration à 13 % en 2016 signifierait des expéditions de 55 millions de montres pour ce calendrier.
L'impact sur les résultats d'Apple
Quelques jours avant le dévoilement du produit, J.P. Morgan intégrait l'Apple Watch dans son modèle et indiquait que la matérialisation de son scénario de base ajouterait environ 6 % au bénéfice par action d'Apple sur le calendrier 2015, et 12 % sur le calendrier 2016 (par opposition à l'année fiscale). C'est un aperçu de l'impact potentiel de la montre sur les résultats d'Apple.
Des analystes estiment cependant que la stratégie du géant de Cupertino, en Californie, n'est pas que financière, mais vise également à protéger ses parts de marché dans le secteur du téléphone intelligent et des systèmes d'exploitation.
Ce n'est d'ailleurs que le début, croit Brian White, de Cantor Fitzgerald. «Le lancement de l'Apple Watch est l'événement le plus important depuis celui de l'iPad. Nous croyons que l'entreprise est au milieu d'un supercycle et qu'elle est en train de se transformer», dit-il en citant le potentiel à long terme de l'Apple TV, de l'Apple Car , et même de robots Apple. Pour l'instant, la plupart des analystes s'attendent cependant à ce que les ventes de l'iPhone continuent à être le principal moteur de la croissance d'Apple.