Que faire avec les titres de Bombardier, Banque Royale et Gildan? Voici quelques recommandations d’analystes qui pourraient influencer les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Bombardier (BBD.B, 1,18$) : l’équation risque/rendement s’améliore
BMO Marchés des capitaux renouvelle une recommandation «performance de marché».
Fadi Chamoun note que grâce à des cessions d’actifs, des partenariats gouvernementaux et à l’arrivée aux commandes de vétérans de l’industrie, la liquidité et la santé financière de l’entreprise se sont améliorées au cours de la dernière année. Il estime que l’équation risque/rendement est meilleure et y va de différents scénarios pour ce qui est à venir.
Dans son scénario de base, l’analyste estime que le titre pourrait toucher 2,40$ en 2019 et 3,50$ en 2020. Dans le scénario optimiste, qui s’appuie davantage sur le plan de match de l’entreprise, le potentiel de hausse atteint près de 6$ par action. Dans le scénario pessimiste, le titre fait face à de nouvelles pertes significatives.
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Monsieur Chamoun indique que le risque demeure élevé en raison du niveau de dette de Bombardier, des refinancements nécessaires en 2018 et 2019, et des développements en cours pour le Global 7000/8000. Il note que le CSeries a besoin d’une injection supplémentaire de 2 G$ US, dont l’un doit provenir du gouvernement du Québec. Si l’entreprise réussit à obtenir un autre milliard du fédéral, à ses yeux un crédible revirement deviendrait alors plus visible.
La cible est haussée de 1,30$ à 1,50$ CAN.
Banque Royale (RY, 69,63$) : sous l’attente
Desjardins Marché des capitaux réitère une recommandation d’achat.
Au premier trimestre l’institution rapporte un bénéfice ajusté de 1,64$ par action, comparativement à une attente maison à 1,68$ et un consensus à 1,66$.
Doug Young indique que le fait saillant des résultats réside dans les pertes sur prêts qui sont plus élevées que prévu en raison de l’exposition de la banque au secteur du pétrole et gaz. Il s’attend à ce que ce genre de pertes frappe aussi les autres banques.
L’analyste maintient cependant sa recommandation. Il estime que l’acquisition de City National augmente l’exposition de la Royale au marché américain et à des taux d’intérêts potentiellement plus élevés ce qui devrait aider à augmenter la marge de la division de gestion de fortune dans le temps. Il estime aussi que l’institution est celle qui a le plus d’échelle, ce qui devrait lui permettre de gérer plus facilement ses coûts dans un environnement où la croissance est plus lente.
L’anticipation de bénéfice 2016 (cash) est réduite de 6,85$ à 6,70$ par action; celle 2017 passe de 7,20$ à 7$.
Le dividende est à 4,5%.
La cible est ramenée de 82$ à 81$.
Gildan (GIL, 34,81$) : bons résultats, mais aperçu décevant
Financière Banque Nationale renouvelle une recommandation «surperformance», mais abaisse sa cible sur le titre.
Au quatrième trimestre, le fabricant de t-shirts, de vêtements imprimés et de bas rapporte un bénéfice de 0,28$ US par action, comparativement à une attente maison à 0,27$ US et un consensus à 0,28$ US.
Vishal Shreedhar indique que les résultats sont largement conformes aux attentes, mais que l’aperçu livré par la direction pour l’exercice 2016 est nettement inférieur aux attentes. L’aperçu est pour un bénéfice de 1,50-1,60$ US par action, alors qu’il attendait 1,68$ et que le consensus était à 1,78$ US.
L’analyste indique que les prix dans le vêtement imprimé sont plus faibles qu’anticipé, que le mixte de produits n’est pas favorable et que différents mouvements de devises nuisent à la rentabilité.
L’anticipation de bénéfice 2016 est ramenée à 1,56$ US par action. Celle 2017 passe de 1,87$ à 1,76$ US.
La cible est abaissée de 43$ à 41$ CAN.
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