Que faire avec les titres de WSP Global, Fairfax Financial et Loblaw? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
WSP Global (WSP, 39,14$): un achat stratégique en Scandinavie
L’achat de la firme norvégienne de gestion de projets d’infrastructures et d’énergie Faveo est mineur, mais stratégique pour la société de génie-conseil WSP.
Faveo gonflera les effectifs de 1,2% et les revenus de moins de 1%, mais permettra à WSP de percer le marché convoité de la Norvège, tout en renforçant sa position en Suède.
Après la transaction et deux autres plus petits achats réalisés en Suède plus tôt en juin, WSP cumulera un effectif de 3800 ou 12% de ses employés en Scandinavie, en route pour son objectif de 5000 d’ici 2018, indique Leon Aghazarian, de la Financière Banque Nationale.
Ses quatre derniers achats, incluant la société-conseil en environnement Levelton en Alberta annoncée le 30 juin, totalisent 100M$, et ajouteront environ 130M$ à ses revenus et 2,3% à ses effectifs, estime M. Aghazarian.
L’analyste réitère sa recommandation d’achat et son cours-cible de 50$, pour un gain potentiel de 28%.
La société dirigée par Pierre Shoiry renforce sa position au moment où la Suède s’apprête à investir dans ses routes et ses infrastructures de transport, dit pour sa part Yuri Lynk, de Canaccord Genuity, qui établit son cours-cible à 48$.
Le titre est un achat parce que la société croît plus vite que son industrie, sans l’effet des acquisitions et verse le dividende le plus élevé de son industrie, soit 3,8%, dit-il.
Le recul de 13% du titre depuis le 12 mai offre une nouvelle occasion aux investisseurs d’acheter une entreprise qui affiche un croissance interne robuste, qui tire moins de 10% de ses revenus du secteur des ressources, qui profitera de la vente croisée de services après l’achat majeur de la Britannique Parsons Brinckerhoff et qui poursuit sa stratégie systématique d’acquisitions, énumère Maxim Sytchev, de Valeurs mobilières Dundee. Son cours-cible : 48$.
Fairfax (FFH, 628,10$): l’assureur peut absorber les pertes sur ses placements grecs
Fairfax (FFH, 629,10$): l’assureur peut absorber les pertes sur ses placements grecs
Le réassureur contrôlé par le chasseur d’aubaines Prem Watsa peut absorber les pertes potentielles de ses placements dans quatre banques grecques, estime Tom MacKinnon, de BMO Marchés des capitaux.
Fairfax possède 9% de Eurobank Ergasis et 42 % du promoteur immobilier Grivalia. La société a aussi des placements dans les institutions Piraeus Bank, National Bank of Greece et Alpha Bank.
«Fairfax ajuste ses placements à leur valeur au marché à la fin de chaque trimestre. Par exemple, la valeur comptabilisée de son placement dans Eurobank Ergasis est déjà passée de 520 à 146M$US», explique-t-il.
Une radiation totale de ses placements dans les banques grecques réduirait sa valeur comptable de 1,5%, tandis que celle de son placement dans Grivalia, de 3% de plus, calcule M. MacKinnon. Sa valeur comptable est de 394$US par action.
L’analyste de BMO ne touche pas à son cours-cible de 720$, mais n’en recommande pas l’achat au cours actuel.
Loblaw (L, 62,63$) : le vote de grève ne déraillera pas la relance de l’épicier
Loblaw (L, 62,63$) : le vote de grève ne déraillera pas la relance de l’épicier
Les conflits de travail chez Loblaw sont rares et se résolvent généralement rapidement. Donc, le vote de grève dans 70 épiceries ontariennes, qui va à l’encontre de la recommandation des chefs syndicaux, aura peu d’impact durable, croit Michael Van Aelst, de TD Valeurs mobilières.
Il rappelle qu’une grève en Alberta, en 2013, avait duré trois jours.
L’analyste calcule tout de même un manque à gagner de 700000$ par jour au bénéfice d’exploitation, si la moitié des épiceries restaient fermées pendant la grève.
L’analyste mise sur une hausse de 16% du bénéfice au premier trimestre de 2015, suivi d’une croissance de 8% pour le reste de 2015.
En 2016, la société devrait bénéficier du retour prévu de la croissance des bénéfices des pharmacies chez Shoppers, de la productivité du nouveau système de gestion SAP, des rénovations de magasins depuis trois ans et du lancement national de son programme de loyauté PC Plus.
«L’offre plus généralisée d’aliments chez Shoppers et l’achat en ligne chez Loblaw amélioreraient davantage ses perspectives de croissance», dit-il.
De plus, la société devrait bénéficier d’un remboursement rapide de la dette contractée pour l’achat de Shoppers, qui libérera des fonds pour des dividendes accrus ou des rachats d’actions en 2016, prévoit M. Van Aelst.
Son cours-cible de 74$ laisse entrevoir un gain potentiel de 18%.