Que faire avec les titres de WSP Global, Aimia et La Baie? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
WSP (Tor., WSP, 44,30$): la meilleure idée pour 2017
WSP Global est la «meilleure idée d’investissement pour l’année 2017» de Sara O’Brien, de RBC Marchés des capitaux. Après avoir rencontré les plus importants membres de la direction en décembre, l’analyste pense que la firme de génie-conseil montréalaise atteindra ses objectifs stratégiques.
Elle note que la direction portera une attention particulière à ses marges brutes en 2017. WSP Global compte y arriver grâce entre autres à la technologie, à la facturation des services à valeur ajoutée et en améliorant l’exécution.
La société vise une marge avant impôts, intérêts et amortissement (BAIIA) de 11% comparativement à 10,3% en 2016. Dans son modèle, Mme O’Brien table sur une marge BAIIA de 11,3% en 2017 et de 11,6% en 2018.
Le plan de la direction est d’atteindre des revenus de 6G$ en 2018. Les revenus devraient s’établir à 4,8G$ en 2016 (les résultats du quatrième trimestre seront publiés le premier mars), prévoit l’analyste. Celle-ci juge l’objectif réaliste avec l’acquisition d’une firme «grande ou moyenne» en 2017.
Mme O’Brien reconnaît qu’il y a toujours un risque que la direction ne parvienne pas à améliorer ses marges comme elle le souhaite. À tout prendre en compte, le potentiel haussier est «plus significatif» que les risques, selon elle. De plus, elle ajoute que le dividende de 1,50$ est «sûr» et «attrayant». Elle réitère sa recommandation «surperformance» et sa cible de 52$.
Aimia (Tor., AIM, 9$): négociation en position de faiblesse
La balance du pouvoir penche en faveur d’Air Canada(Tor., AC) dans les négociations avec Aimia, estime Stephanie Price, de Marchés mondiaux CIBC. Pour cette raison, elle abaisse sa recommandation sur le gestionnaire de programme de loyauté à «sousperformance». La cible reste sous le cours du marché à 8$.
Le prochain contrat avec Air Canada devrait ainsi être moins avantageux pour Aimia, anticipe Mme Price. L’entente expire en 2020. Le contrat pourrait aborder des points plus corsés comme la distribution des sièges, le prix de certains forfaits et la possibilité pour Air Canada d’offrir des «milles» à d’autres vendeurs. Elle estime que le transporteur aérien sera en position de force. Il serait mieux pour Air Canada de ne pas aller voir ailleurs, mais elle a le moyen de le faire, juge l’analyste.
De plus, la concurrence s’intensifie dans le marché des programmes de loyauté liés aux cartes de crédit. Le marché devient de plus en plus «achalandé» tandis que de nombreuses institutions financières offrent leur propre carte avec des programmes de loyautés plus flexibles.
Les débats sur les frais de transaction que paient les commerçants aux émetteurs de carte de crédit représentent également un risque. Ces frais sont nettement plus élevés au Canada, souligne Mme Price. L’Europe a plafonné ceux-ci à 0,3% de la transaction, contre 1,5% au Canada. L’analyste ne voit pas de changements législatifs à l’horizon, mais le sujet restera sur le radar des décideurs publics.
La Compagnie de la Baie d’Hudson (Tor., HBC, 11,66$) : un contrecoup pour les actifs immobiliers
La baisse des prévisions 2016 de la Baie est un dur retour à la réalité pour Brian Morrison, de Valeurs mobilières TD. L’analyste croit toujours au potentiel du parc immobilier du détaillant, mais il ne voit pas comment il pourra le monétiser sur un horizon de douze mois.
Les ventes des Fêtes ont été décevantes en Europe et aux États-Unis pour la plus vieille entreprise d’Amérique du Nord. L’environnement d’affaires a été difficile, ce qui a entraîné beaucoup d’activités promotionnelles. M. Morrison pense que les difficultés du secteur de détail vont se prolonger.
«Même s’il n’y a pas de changement quant à notre opinion sur la valeur exceptionnelle qui se trouve dans le portefeuille immobilier, nous ne croyons plus que la Baie sera capable d’obtenir la valeur juste pour ses actifs dans notre horizon d’évaluation», écrit l’analyste.
Il abaisse ainsi sa recommandation de «conserver» à «acheter». La cible est amputée de moitié, soit de 26$ à 13$.