Que faire avec les titres d’Uni-Sélect et d’Intact et d’Open Text? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Uni-Sélect (UNS, 25,51$): un recul de 18 % suscite trois trois recommandations d’achat
Trois analystes recommandent de nouveau l’achat du grossiste de pièces d’autos de Boucherville.
Ce ne sont pas tant les résultats conformes aux prévisions du deuxième trimestre ni l’amélioration des marges depuis quatre trimestres qui déclenchent ce volte-face, mais la chute du titre de 19 % depuis le début de mai et son évaluation attrayante.
« Après un déclin de 19 % depuis le mois de mai, l’action d’Uni-Sélect s’échange à un multiple de seulement 9 fois les bénéfices prévus en 2014, par rapport à celui de 19 fois pour son groupe-repère », indique Anthony Zicha, de Banque Scotia.
La croissance et les marges plus faibles d’Uni-Sélect que celles de ses semblables américains justifient une évaluation inférieure, mais le rabais est exagéré, estime cet analyste.
Son cours-cible de 33 $ laisse entrevoir une appréciation potentielle de 32 %.
Leon Aghazarian, de la Financière Banque Nationale, se dit encouragé par les progrès du plan de relance aux États-Unis qui améliore les marges et par le remboursement rapide de la dette.
« Les bons résultats devraient tout au moins mettre fin au déclin de l’action », écrit-il. Le titre d’Uni-Sélect pourrait dépasser son cours-cible de 30 $, si la société réussit à accélérer la croissance de ses ventes internes.
Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux, s’attend aussi à ce que la société utilise ses flux de trésorerie croissants pour racheter plus activement ses actions. Son cours-cible : 33 $.
Intact (IFC, 73,03 $): un premier pied au Brésil, en attendant un achat canadien
Intact (IFC, 73,03 $): un premier pied au Brésil, en attendant un achat canadien
L’assureur général a dévoilé comme prévu un rebond de 72 % de ses bénéfices d’exploitation nets au deuxième trimestre, grâce à moins de réclamations pour des catastrophes naturelles.
La croissance de 2,7 % des primes d’assurance, à 1,8 milliard de dollars, au deuxième trimestre, déçoit toutefois Stephen Boland, de Valeurs mobilières GMP. Il juge donc le titre déjà bien évalué au cours actuel, car il s'échange à 1,9 fois sa valeur comptable.
Phil Hardie, de Banque Scotia, évalue les mérites de placement d’Intact sous un autre jour. « C’est un titre de qualité et prudent dans l’industrie financière, offrant un potentiel d’appréciation associé à d’autres acquisitions au Canada », note-t-il.
Intact dispose en effet de 657 millions de capital excédentaire à déployer. Certains analystes prévoient l'achat d'assureurs ou de portefeuilles d'assurance spécialisée très bientôt.
M. Hardie fixe son cours-cible à 82 $, pour un gain potentiel de 15 %.
Même si Intact prospecte ses achats au Canada, où elle veut consolider son industrie, l’assureur général met un premier orteil en Brésil en investissant 20 millions de dollars dans un courtier d’assurance là-bas.
« L’investissement est mineur, mais il donne une idée quel futur marché intéresse Intact et reflète son approche graduelle pour percer un nouveau marché international pour la première fois », dit M. Hardie.
Shubha Khan, de la Financière Banque Nationale, ne recommande pas le titre au cours actuel, mais estime qu’il recèle du potentiel à plus long terme si Intact réalise des acquisitions qui hausseront de 16 à 17 % son rendement de l’avoir des actionnaires.
Paul Holdeon, de CIBC Marchés mondiaux, veut voir Intact redresser la rentabilité de l'assurances en dommages commerciales d'ici 2015 et stabiliser celle de l'assurance automobile en Ontario.
Open Text (OTC, 56,19 $): son meilleur trimestre à vie
Open Text (OTC, 56,19 $): son meilleur trimestre à vie
Le doyen canadien du logiciel rapport son meilleur trimestre à vie. Sa marge d'exploitation de 32,8 % atteint un record, au quatrièeme trimestre.
Son titre grimpe de 16 % à 61,33 $, jeudi matin.
Ses revenus de licences ont bondi de 22 %, au quatrième trimestre, sa meilleure croissance depuis 10 ans, précise Steven Li, de Raymond James.
« Plusieurs de ses initiatives de ventes commencent à porter fruits. Le potentiel d’acquisitions est toujours aussi bien présent », indique-t-il.
Les dirigeants perçoivent aussi un potentiel d’acquisitions de l’ordre de 3 milliards américains de dollars d’ici 5 ans.
Non seulement le nombre de contrats de plus grande taille grimpe (16 licences de plus de 1 M$ chacune), mais la taille moyenne des licences vendues augmente de 40 %.
Le potentiel n’est pas épuisé puisque la moitié de ses utilisateurs mettent à niveau sa nouvelle suite de logiciels.
Il hausse donc son cours-cible de 57,50 à 64 $ US, pour un gain potentiel d’encore 14 %.
Stephanie Price, de CIBC Marchés mondiaux, hausse son cours-cible de 60 à 65 $ uS car elle prévoit un bon cycle de mise à niveau de logiciels et de ventes croisées grâce à ses plus récentes acquisitions.
Blair Abernethy, de Cantor Fitzgerald, est moins impressionné que ses collègues par le rebond des licences vendues. Il signale tout de même que le bénéfice de 1,05 $ US du deuxième trimestre a surpassé les prévisions de 10 %.
Thanos Moschopoulos, de BMO Marchés des capitaux, augmente son cours-cible de 51 à 58 $ US, mais ne veut pas extrapoler un trimestre exceptionel.