Que faire avec les titres de TVA, Sleep Country et Boralex? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Groupe TVA (TVA.B, 3,98$): résultats complexes
Marchés mondiaux CIBC renouvelle une recommandation "neutre".
Au quatrième trimestre, la société rapporte un bénéfice de 0,21$ par action, comparativement à un consensus à 0,25$.
Robert Bek indique que l'écart avec les attentes est entièrement dû à des chiffres plus faibles hors des activités de diffusion.
Il précise que les résultats sont compliqués par un ajustement rétroactif sur le prix d'abonnement que devait payer un distributeur (BCE) pour une chaîne spécialisée (TVA Sports), de même que par un ajustement rétroactif défavorable du nombre d'abonnés pour quelques chaînes spécialisées chez un autre distributeur.
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L'analyste estime que ces ajustements continueront d'avoir une influence en 2018, mais croit que TVA devrait tout de même être en mesure de faire croître les revenus de ses chaînes spécialisées pour l'exercice. Le catalogue de contenus lui apparaît s'améliorer, ce qui devrait aider à l'abonnement, et des augmentations de prix devraient pouvoir être refilées.
M. Bek indique que le titre se négocie actuellement à 3,2 fois son anticipation de bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) 2018, ce qui représente un escompte important sur les comparables. Il attribue la situation à l'absence d'un dividende et à la faible liquidité du titre. À son avis, la baisse potentielle de l'action est limitée au niveau actuel, mais il manque de catalyseurs.
La cible est maintenue à 5$.
Sleep Country (ZZZ, 36,18$): très solides résultats
Banque Scotia renouvelle une recommandation "surperformance de secteur".
Patricia Baker indique que les résultats du quatrième trimestre sont de 35% supérieurs à ses attentes grâce à une opération exceptionnelle. Elle note que le trimestre vient compléter une année 2017 fort occupée où Sleep Country a notamment lancé ses ventes en ligne et sa nouvelle collection de matelas Bloom. Elle précise que 2018 sera marquée par la rénovation de 25 à 30 magasin et l'ouverture de 8-12, de même que l'ajout de trois nouveaux matelas à la collection Bloom.
L'analyste estime que la société tire plein bénéfice du retrait de Sears Canada, un cadeau dont elle continuera de bénéficier dans l'avenir, particulièrement dans les cycles de remplacement.
Madame Baker estime que la croissance affichée au quatrième trimestre ne provient cependant pas uniquement du retrait de Sears. Elle reflète aussi l'ouverture et la rénovation de magasins, une augmentation des dépenses en marketing, et un modèle supérieur de vente et de service au consommateur.
L'anticipation de bénéfice 2018 est haussée de 1,80$ à 1,90$ par action. Celle pour 2019 passe de 2,04$ à 2,16$.
Le dividende est à 0,69$ par action (1,8%).
La cible est maintenue à 46$.
Boralex (BLX, 22,65$): la direction est-elle trop prudente?
BMO Marchés des capitaux réitère une recommandation "surperformance".
Au quatrième trimestre, la société rapporte un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 104 M$, conforme au consensus et à l'attente maison.
Ben Pham indique que la direction dit s'attendre à un bénéfice se situant entre 405 et 425 M$ pour l'exercice 2019, reflet de la mise en service de projets totalisant 233 MW d'électricité renouvelable.
L'analyste souligne que cet aperçu est conforme à ses prévisions actuelles, mais que les résultats devraient être supérieurs. Il rappelle que la société vise une production de 2GW par année en 2020, ce qui suggère que 310 MW de projets restent à être annoncés.
M. Pham reconnaît que Boralex n'a pas augmenté son dividende comme il l'anticipait pour ce trimestre. Il n'y voit pas un changement dans les données fondamentales, mais plutôt une question de circonstances. Il note que la société verse en dividende une moins grande partie de ses flux de trésorerie (45%) que les autres sociétés du secteur (70-80%) parce qu'elle préfère financer ses projets à même ses flux internes plutôt que de faire appel à plus de capital externe.
Le dividende est à 0,64$ par action (2,8%).
La cible est à 25,50$.
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