Que faire avec les titres de TVA, BCE et Walt Disney? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
TVA (TVA.B, 8,90$) : faibles résultats
CIBC Marchés mondiaux renouvelle une recommandation «sous-performance de secteur».
Au premier trimestre, la société rapporte une perte de 0,43$ par action (davantage autour de 0,30$ en excluant des écritures extraordinaires), comparativement à une attente maison pour une perte de 0,24$.
Robert Bek indique qu’il s’attendait à des résultats modestes étant donné un faible marché publicitaire et les importants investissements en cours dans les activités télé. Il précise que c’est exactement ce qui s’est produit, avec des vents contraires supplémentaires. Il ajoute que l’entreprise continue de retrancher des coûts pour s’adapter à un environnement changeant.
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L’analyste note que les revenus publicitaires du réseau TVA ont reculé de 5,8%. Les revenus d’abonnements aux chaînes spécialisées ont été en forte augmentation (+8,2%), mais le créneau est toujours trop petit pour contrebalancer les pertes dans les activités traditionnelles.
Monsieur Bek dit ne pas s’attendre à une évolution positive des conditions de marché. Il estime que le processus de recherche d’un nouveau chef de direction (Pierre Dion devenant le grand patron de Québecor) devrait de même ajouter de la pression pour un temps.
L’anticipation de bénéfice 2014 est ramenée de 0,70$ à 0,29$ par action. Celle 2015 passe de 0,88$ à 0,40$.
La cible est abaissée de 10$ à 9$.
BCE (BCE, 48,50$) : 2015 demeure préoccupante
Valeurs mobilières TD réitère une recommandation «conserver».
Au premier trimestre, la société rapporte un bénéfice de 0,81$ par action, comparativement à une attente maison à 0,78$ et un consensus à 0,76$.
Vince Valentini indique que les résultats sont solides et qu’il voit peu de raisons qui amèneraient les investisseurs à réfléchir sur la valeur du titre en raison du trimestre.
Il ajoute voir peu de difficultés pour l’exercice 2014, mais être préoccupé pour l’exercice 2015.
L’analyste note que l’an prochain, la société ne bénéficiera plus des synergies d’Astral. Elle bénéficie actuellement également de la hausse des tarifs de ses chaînes de télévision spécialisées, mais cet apport devrait diminuer en 2015. Des vents contraires se dessinent en outre sur les revenus publicitaires de certaines alors que TVA Sports et Sportsnet sont en voie de diffuser nettement plus de contenus hockey.
Il estime que les flux de trésorerie pourraient être stables ou en recul l’année prochaine, ce qui rendra plus difficile pour BCE de poursuivre sur la lancée de hausses de dividende. Or, si le dividende cesse de croître, les investisseurs pourraient s’interroger sur la riche évaluation accordée au titre, particulièrement si les taux d’intérêt partent à la hausse.
Monsieur Valentini estime qu’il deviendrait plus optimiste si la société pouvait procéder à une importante acquisition vers la fin de 2014. Pour l’instant, la direction indique cependant que des acquisitions ne sont pas nécessaires pour augmenter la croissance organique.
L’anticipation de bénéfice 2014 est haussée de 3,17$ à 3,19$ par action. Celle 2015 est ramenée de 3,42$ à 3,30$. Celle 2016 tombe de 3,44$ à 3,40$.
Le dividende est à 2,47$ par action (5,1%).
La cible est à 48$.
Walt Disney (DIS, 81,03$ US) : Frozen hausse les perspectives
BMO Marchés des capitaux renouvelle une recommandation «surperformance».
Au deuxième trimestre, la société rapporte un bénéfice ajusté de 1,11$ US par action, comparativement à une attente maison à 0,96$ et un consensus à 0,95$ US.
Daniel Salmon note que les revenus en provenance de toutes les divisions (médias, câble et studios) ont été supérieurs à ses attentes. La performance a été particulièrement intéressante du côté des studios. Le bénéfice d’exploitation a grimpé de 302%, sous l’impulsion du film d’animation Frozen : la reine des neiges.
L’analyste estime que l’élan de Frozen devrait se poursuivre avec l’arrivée de produits dérivés, qui sont un peu en retard en raison du succès inattendu du film. Il ajoute que d’autres productions comme Star Wars et Shanghai pourraient aussi apporter d’importantes contributions.
L’anticipation de bénéfice 2014 est haussée de 4,11 à 4,20$ US par action. Celle 2015 est maintenue à 4,65$ US.
La cible est à 90$ US.
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