Que faire avec les titres de Transat, Banque T-D et Cineplex. Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Transat (TRZ, 6,53$): la concurrence nuit aux résultats à court terme, mais le voyagiste se transforme
L’ajout majeur de vols et de sièges vers l’Europe, cet été, nuira aux résultats du troisième trimestre de Transat, rappelle Cameron Doersken, de la Financière Banque Nationale.
La capacité de vol a bondi de 11,4%, tandis que le nombre de sièges offerts a grimpé de 14,6%, cet été, rapporte l’analyste.
Transat dévoilera ses résultats du troisième trimestre, le 8 septembre.
L’analyste prévoit donc une baisse de 22% des revenus à 716 millions de dollars, une chute de 61% du bénéfice d’exploitation à 6M$ et un plongeon de 77% du bénéfice par action à 0,16$ par action.
Ses prévisions de bénéfice sont de moitié inférieures à celles du consensus.
L’hiver prochain s’annonce difficile aussi à cause du bond de 27% prévu de nombre de sièges offerts par Air Canada.
Ce qui intéresse davantage l’analyste toutefois concerne les projets d’acquisition de Transat : des hôtels dans les Caraïbes et au Mexique, ainsi qu’un voyagiste américain.
«Les dirigeants sont convaincus que ces investissements transformeront la compagnie. Nous appuyons ces initiatives, malgré les incertitudes qu’elles suscitent surtout dans le domaine hôtelier qui requiert d’importantes dépenses en capital», explique M. Doersken.
L’achat d’hôtels peut aussi être dispendieux puisque les transactions se réalisent à un multiple d’évaluation supérieur à celui auquel s’échange Transat, prévient-il aussi.
«Étant donné l’encaisse de 441M$ excédentaire au bilan, un achat même chèrement payé devrait toutefois ajouter au bénéfice de Transat», dit-il.
Il maintient son cours cible de 8,50$, soit un multiple de 4 fois le bénéfice d’exploitation du voyagiste, plus 2,75$ accordée à sa co-entreprise hôtelière.
Banque T-D (TD, 57,50$): une performance plus difficile à soutenir
Banque T-D (TD, 57,50$): une performance plus difficile à soutenir
Gabriel Dechaine, de Canaccord Genuity, ne recommande plus l’achat de la Banque T-D, car il doute que la sixième institution nord-américaine en terme de succursales puisse soutenir la cadence.
La Banque T-D a produit un troisième trimestre solide surtout parce que l’appréciation du dollar américain a gonflé de 60% la contribution de ses activités américaines.
De plus, la croissance de ses activités bancaires traditionnelles au Canada a été nettement inférieure à celle ses rivaux, pour un troisième trimestre consécutif.
La banque a comptabilisé moins de prêts douteux par rapport au trimestre antérieur, mais ses provisions générales ont crû de 14%.
«Bien que son action ne soit pas chèrement évaluée, la banque n’offre pas de catalyste à court terme pour être réévaluée à la hausse», indique M. Dechaine.
L’analyste abaisse même son cours cible de 61 à 59$, pour un potentiel de gain de 6%, qui ne justifie pas une recommandation d’achat.
Cineplex (CGX, 51,00$): l’exploitant de cinémas poursuit sa diversification
Cineplex (CGX, 51,00$): l’exploitant de cinémas poursuit sa diversification
Confrontée à des recettes de cinémas de plus en plus imprévisibles, Cineplex poursuit sa diversification afin de se donner les moyens de continuer à augmenter ses dividendes.
À court terme, l’entreprise se concentre sur l’ouverture cet automne de son premier concept récréatif, The Rec Room à Edmonton. Un deuxième suivra à Toronto en 2017 et 8 à 13 pourrait voir le jour au cours des prochaines années, précise Paul Steep de, Scotia Capital qui a piloté un série de rencontres avec les dirigeants de Cineplex.
Le Rec Room abrite des jeux de quilles, de billard et de ping pong, un restaurant de qualité et un amphithéâtre où des spectacles seront à l’affiche.
Cineplex compte utiliser son service de loyauté Scene, son programme Cineplex Starburst et ses propres publicités sur grand écran pour attirer la clientèle.
Son service émergent de jeux en direct et en ligne eSport poursuit aussi son expansion. Il tiendra divers tournois en 2017.
«La société est au cœur de processus de diversification afin de réduire sa dépendance des recettes de cinémas. Ses activités complémentaires exploitent son savoir-faire dans les services alimentaires, la gestion d’événements et la mise en valeur immobilière », écrit M. Steep.
L’analyste ne recommande pas l’achat de Cineplex dont l’action approche de son cours cible de 52$.
Il faut dire que la popularité des payeurs de dividendes a fait grimper son évaluation à un multiple de 33,8 fois les bénéfices attendus de 2016.
Le dividende annuel de 1,57$, que Cineplex verse à tous les mois, procure un rendement de 3,1%. Cineplex l’a augmenté de 4,4% par année, depuis 5 ans.