Que faire avec les titres de Transat A.T., Banque Scotia et Freeport-McMoran? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Transat A.T. (TRZ.B, 6,90$): le voyagiste peut tripler son cours en Bourse ou devenir une cible d’achat
Dix jours avant le dévoilement des résultats du troisième trimestre, Benoit Poirier, de Marché des capitaux Desjardins, estime que le titre de Transat offre le potentiel de tripler en Bourse, à long terme.
Le titre de Transat s’échange à une évaluation si attrayante par rapport à ses semblables que la société pourrait éventuellement attirer des acquéreurs stratégiques ou des fonds privés, avance l’analyste.
Entretemps, M. Poirier augmente son cours-cible d’un an de 12 à 13$ parce qu’il s’attend à un bon troisième trimestre pour le voyagiste grâce à l’appréciation de l’euro et de la livre sterling et à la chute du prix du carburant.
Il prévoit un recul de 2% des revenus à 927 millions de dollars, mais des hausses de 13% un bénéfice d’exploitation à 53M$ et du bénéfice ajusté par action de 0,79$, trois prévisions nettement au-dessus du consensus des analystes.
M. Poirier estime que Transat aura dégagé des flux de trésorerie excédentaires de 88 millions de dollars, ce qui portera son encaisse à 539M$.
«Le coussin de liquidités de 100M$ dont elle dispose, plus la valeur attribuée à sa coentreprise hôtelière, équivalent presque ensemble à sa valeur boursière de 260M$, ce qui ne fait aucun sens», fait-il valoir.
Si ses flux de trésorerie excédentaires atteignaient 100M$ en 2017, ils généreraient un rendement de 30%.
«Nous recommandons que les investisseurs achètent son action avant le dévoilement du troisième trimestre, puisque nous croyons que le titre peut tripler à long terme», conclut-il.
Banque Scotia (BNS, 59,60$): sa restructuration commence à rapporter
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«La banque a démontré un bon levier de rentabilité au troisième trimestre grâce à un bon contrôle des dépenses et à une hausse des revenus. Sa performance supérieure devrait se poursuivre au cours des deux prochains trimestres», prévoit Sumit Malhotra, de Banque Scotia.
En même temps, la banque a réussi à redresser comme promis ses activités internationales, malgré la faiblesse des cours des matières premières dans ses marchés de l’Amérique latine. L’ajout du portefeuille de cartes de crédit de Cencosud a relevé ses marges d’intérêt.
Des bons revenus et un contrôle assidu des coûts devraient améliorer les bénéfices réalisés à étranger de 8% l’an prochain, prédit l’analyste.
«Même en tablant sur une augmentation normale des provisions pour pertes, la banque sera en mesure de produire une bonne croissance en 2016 et 2017. Il est rare de voir son action se négocier à rabais par rapport à ses rivales, même en tenant compte de l’influence des cours déprimés des matières premières sur ses perspectives»,explique M. Malhotra.
Il recommande donc l’achat de la banque avec un cours-cible de 69$, pour un gain potentiel de 20%.
Freeport-McMoRan (FCX, 10,41$US): l’arrivée de l’activiste Carl Icahn est un catalyste de plus
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Après un examen majeur de tous ses actifs, le producteur minier et pétrolier charcute déjà ses dépenses en capital et sa production pour s’ajuster à la faiblesse des cours des métaux et du pétrole, mais les investisseurs spéculent que M. Icahn en exigera davantage.
La société réduit d’encore 29% ses dépenses en capital pour 2016 tant dans ses mines que ses gisements de pétrole. Freeport-McMoRan charcute aussi de moitié ses dépenses d’exploration.
«Avec ces nouvelles coupes, ses liquidités s’amélioreront au cours des 24 prochains mois, même au cours actuel pour le cuivre. Et c’est sans compter le capital qu’il pourrait récolter d’un projet d’émission d’actions ou de l’essaimage potentiel de sa division pétrolière», note Orest Wowokodaw, de Banque Scotia.
Même si le producteur est endetté, ses compressions et l’arrivée d’un activiste en font un titre attrayant, avance M. Wowokodaw, qui fixe son cours-cible à 25$US, pour un redressement potentiel de 151%.