Que faire avec les titres de Tim Hortons, la Scotia et Banque de Montréal? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle exprimée.
Tim Hortons (Tor., THI, 88,71$): bien comprendre le nouveau «King Hortons»
Les investisseurs doivent bien comprendre la structure de « King Hortons » pour évaluer les perspectives à long terme de la future entité, avertit Perry Caicco, de CIBC Marchés mondiaux.
Burger Kings offre 12,5 G$ pour mettre la main sur Tim Hortons. Les actionnaires de Tim Hortons recevront 65,50$ en argent et 0,8025 action de la nouvelle entité par titre, si elle est approuvée par les actionnaires. À court terme, cela représente une valeur de 90$ pour la nouvelle société.
La nouvelle entreprise, qui sera la troisième chaîne de restaurants au monde, sera « fortement » endettée, mais pourra compter sur de « solide » flux de trésoreries, résume l’analyste.
Il y a des bénéfices à tirer de synergies, de réduction de la facture fiscale et des perspectives de croissance à l’internationale, énumère M. Caicco. La stratégie n’implique pas de réductions de coûts, de stratégie de promotion conjointe ou de mise à profit de l’immobilier.
Même si le potentiel est là. Celui-ci ne sera probablement pas visible d’ici 6 à 12 mois, croit l’analyste. Il abaisse donc sa recommandation de « surperformance » à « performance de secteur ». La cible est à 90$.
Banque Scotia (Tor., BNS, 72,45$) : l’international n’est plus alléchant
Kevin Choquette, de Credit Suisse, se met sur les lignes de côté en abaissant sa recommandation de « superformance » à « neutre » pour la plus internationale des banques canadiennes.
L’analyste constate que les préoccupations au sujet de la rentabilité des activités à l’étranger perdurent. À long terme, M. Choquette se questionne sur la force de frappe de la troisième banque canadienne dans le marché « hyperconcurrentiel » de l’Amérique latine.
L’augmentation des revenus de 3% à l’international est faible, note-t-il. Les marges devraient être sous pression en raison de la baisse des taux d’intérêt au Chili, au Mexique et au Pérou. Les difficultés de la Colpatria en Colombie sont également défavorables.
La prime dont jouit l’action de la Scotia sur ses pairs devrait reculer de 5% à 2%, estime-t-il.
Il abaisse sa cible de 84$ à 80$.
Banque de Montréal (Tor., BMO, 82,16$) : ça va mieux
Mario Mendonca, de Valeurs mobilières TD, est optimiste après la publication des résultats publiés au troisième trimestre (terminé en juillet). Il bonifie sa recommandation de « conserver » à « acheter » et sa cible de 84$ à 88$.
La quatrième banque du pays a dépassé les attentes des analystes au quatrième trimestre grâce à la force de la division canadienne de détail. Il voit aussi des signes de progrès du côté des activités américaines. Il ajoute que la BMO sera moins touchée que les autres banques par l’augmentation de la fiscalité sur l’assurance hypothécaire.
La force des activités canadiennes et l’anticipation des résultats aux États-Unis incitent l’analyste à se montrer plus optimiste.
M. Mendonca anticipe ainsi une croissance des bénéfices de 6 à 7% pour les exercices 2014 et 2015.
L’action de la BMO mérite de se négocier à un multiple semblable à celui de ses pairs, selon lui. Auparavant, il tablait sur un rabais de 2% pour établir ses cibles. Historiquement, la banque s’échange à un rabais de 3%.