Que faire avec les titres de Stornoway, de WSP Global et de TJX Companies? Voici quelques recommandations d’analystes qui pourraient influencer les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Stornoway Diamond (Tor., SWY, 0,95$): un projet intéressant
Le projet Renard de Stornoway, la première mine de diamants au Québec, devrait entrer en production dans un contexte favorable pour la pierre précieuse, estime Raj Ray, de la Financière Banque Nationale. L’analyste commence le suivi de la société avec une recommandation «surperformance» et une cible de 1,40$.
La production commerciale au projet Renard dans la région de la Baie-James devrait commencer en décembre 2016. La production annuelle de la mine devrait avoisiner les 1,6 million de carats de diamants bruts. La durée de vie du projet Renard est estimée à 14 ans.
Cela survient au moment où la production internationale est en déclin, ce qui est favorable pour les prix de la pierre précieuse, souligne M. Ray. Le déclin de l’offre devrait se poursuivre tandis que les dépenses d’exploration sont «en net recul» depuis les sommets de 2007 et 2008. La marge d’exploitation du projet Renard devrait être de 46%, estime l’analyste. Cela ne prend pas en compte une augmentation des prix liés à un recul de l’offre.
L’analyste salue le travail d’une direction «efficace» et «expérimentée». Il note que, jusqu’à maintenant, le projet Renard a coûté moins que prévu et est en avance sur les échéances.
Avec une capacité financière d’environ 116 M$, la minière aurait les moyens de verser un dividende rapidement, poursuit l’analyste.
WSP Global (Tor., WSP., 37,83$) : le Brexit aura un impact, mais pas significatif
Le Brexit aura inévitablement un impact sur WSP Global, mais celui-ci ne devrait pas être trop important, croit Jacob Bout, de CIBC Marchés mondiaux.
Ce sont les investissements du secteur privé qui ont le plus de chance d’être touchés en 2016 et 2017. D’ailleurs, la société montréalaise a constaté que certains clients ont repoussé leurs projets.
Il note que le Royaume-Uni représente entre 13% et 14% des revenus de l’ancienne Genivar. De ce seuil, 59% (ou 8% des revenus totaux) proviennent du secteur privé. Toutefois, le nombre de projets à risque restera modeste. Il ne devrait donc pas y avoir un impact significatif sur les résultats de l’entreprise.
M. Bout croit que la croissance interne de WSP Global demeurera faible, soit entre 0% et 3% pour 2016. La société vise une croissance interne de 5% en 2018.
M. Bout maintient sa recommandation «performance de secteur». Il abaisse sa cible de 45$ à 42$.
TJX Companies (NY., TJX., 64,55 $US): ça va bien pour le propriétaire de Winners
Le Brexit n’est pas une source d’inquiétudes pour TJX Companies, croit John Morris, de BMO Marchés des capitaux. La société qui possède plusieurs détaillants à bas prix, dont Winners au Canada, pourrait même tirer son épingle du jeu si les consommateurs britanniques deviennent plus prudents.
L’impact du Brexit se limitera à la volatilité des devises, croit l’analyste. Si jamais l’incertitude rend les consommateurs britanniques plus prudents, M. Morris croit que TJX en profitera.
Outre le Brexit, l’analyste note que la société a fait des changements à ses choix de produits. Ces changements ont contribué à améliorer l’achalandage, les ventes comparables et les marges.
M. Morris attribue une partie de ces succès à la publicité, dont la qualité s’est améliorée, selon lui. Elles sont aussi mieux ciblées afin d’atteindre certaines régions et générations en particulier. Ceci étant dit, les dépenses publicitaires ont augmenté de 53% depuis cinq ans. Si la société le jugeait nécessaire, elle pourrait réduire ses dépenses.
L’analyste réitère sa recommandation «surperformance» et sa cible 85 $US.