Que faire avec les titres de Stornoway Diamond, Brookfield Management et Magellan Aerospace. Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Stornoway Diamond (SWY, 1,10$): un analyste revient impressionné par l’avance de la future mine de diamants
Un analyste croit possible que la mine Renard amorce sa véritable production commerciale un mois plus tôt que prévu, étant donné les progrès de la société à devancer plusieurs jalons critiques.
La société a extrait ses premières tonnes de minerai, en juillet, dix semaines en avance sur son échéancier.
La première mine de diamants au Québec, située près de Chibougamau, vise traiter 2,5 millions de tonnes de minerai, d’ici la fin de 2017.
«Stornaway prédit ses premières ventes commerciales en janvier 2017. Nous suivrons de près la cadence de production pour déterminer si la société devancera cette étape aussi», écrit Raj Ray, de la Financière Banque Nationale.
L’analyste ne touche pas à son cours cible de 1,40$ pour l’instant, mais estime que l’action s’appréciera davantage si le taux de récupération et la teneur du minerai s’avéraient supérieurs aux attentes.
M. Ray croit aussi possible que la société initie le versement d’un premier dividende dès 2018, une fois que les flux de trésorerie de la mine lui donneront la flexibilité de réduire sa dette.
Brookfield (BAM, 44,68$): le géant des infrastructures profite de sa taille et de son calibre
Brookfield (BAM, 44,68$): le géant des infrastructures profite de sa taille et de son calibre
Les analystes qui assurent le suivi de l’exploitant et gestionnaire d’infrastructures ponctuent tous leurs rapports de superlatifs.
Il faut dire que les chiffres donnent le vertige. Au deuxième trimestre, la société de Toronto a accru ses flux de trésorerie d’un «robuste» 53%, à 0,49$US par action, sans l’effet de la vente de placements.
La firme a récolté un « record » de 27 milliards de dollars américains de fonds de la part d’investisseurs qui veulent investir à ses côtés.
La chute des taux d’intérêt nourrit un appétit insatiable pour les actifs tangibles qui génèrent des revenus réguliers, explique Mark Rothschild, de Canaccord Genuity.
Brookfield réinvestit rapidement les fonds qu’on lui confie. L’analyste s’attend donc à une croissance «substantielle» des flux de trésorerie et de sa valeur d’actif net, à mesure qu’elle déploie ce capital et récolte d’autres fonds.
«Étant donné la réussite considérable de ses récoltes de capitaux, Brookfield génère des honoraires annualisés de 2G$US, 41% de plus qu’un an plus tôt, précise M. Rothschild
En conséquence, l’analyste hausse son cours-cible de 38 à 40 $US, soit 15% de plus que sa valeur d’actif net.
«Cette plus-value reflète la qualité «exceptionnelle» du portefeuille d’actifs de la société, son accès privilégié lors des enchères et sa capacité financière à acheter en période de crise», dit-il.
L’ex-Brascan vient par exemple de signer une entente pour acquérir 70% du spécialiste brésilien du traitement des eaux Odebrecht Ambiental, coiffant les géants Veolia, Acciona et Beijing Water, au fil d’arrivée.
Un membre de la famille Odebrecht propriétaire est incarcéré pour son rôle dans le scandale de corruption à la pétrolière Petrobras.
Magellan Aerospace (MAL, 17,25$): un sixième trimestre de bénéfices meilleurs que prévu
Magellan Aerospace (MAL, 17,25$): un sixième trimestre de bénéfices meilleurs que prévu
Son bénéfice ajusté a crû de 19% à 0,38$ par action et son bénéfice d’exploitation de 22% à 44,7 millions de dollars grâce à de meilleures marges brutes.
La société ontarienne est contrôlée par l’entrepreneur pétrolier Murray Edward, qui est aussi actionnaire de l’équipe de hockey Calgary Flames, ainsi que des stations de ski Stoneham et Mont Ste-Anne.
«Magellan participe à plusieurs programmes-clés qui bénéficient de carnets de commandes solides et d’une cadence de production accélérée. De plus, les composantes pour le nouvel avion de chasse F-35 (Lockheed) devraient amplement compenser les revenus d’autres programmes qui arrivent à terme au cours des cinq prochaines années», explique Tim James, de TD Valeurs mobilières.
À moins d’une autre acquisition, Magellan devrait aussi réduire sa dette davantage d’ici 2018. Elle serait alors en mesure d’augmenter son dividende.
Ces deux derniers achats étaient en Grande-Bretagne (Euravia) et aux États-Unis (Ripak).
M. James juge que l’évaluation du titre, soit moins de 10 fois les bénéfices prévus en 2017, est attrayante.
Il en recommande l’achat. Son cours cible de 24$ laisse entrevoir un gain potentiel de 46%.