Que faire avec les titres de Stingray, Savaria et Pizza Pizza? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Stingray (RAY.A, 8,71$): résultats plus ou moins conformes
Desjardins Marché des capitaux renouvelle une recommandation d'achat.
Au premier trimestre, la société rapporte un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) en hausse de 22%, à 11,2 M$, comparativement à une attente maison à 11,6 M$ et un consensus à 11,4 M$.
Maher Yaghi note que les revenus sont en progression de 16%, dont 7% provient de la croissance organique, principalement des services de vidéo sur demande par abonnement (le reste provient d'acquisitions). Il souligne cependant de ce côté une perte de 26 000 abonnés. À son avis de la croissance est toujours possible, mais il entend suivre la situation de près.
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L'analyste indique que plus de détails ont été fournis sur l'offre d'achat pendante sur Music Choice, aux États-Unis. Il souligne qu'avant synergies, le prix de 120 M$ US est autour de 7 fois le BAIIA, mais qu'après synergies, il pourrait descendre à environ 4 fois le BAIIA. La transaction serait hautement accréditive à la valeur de Stingray, son titre se négociant actuellement à 9 fois le BAIIA. Il n'y a cependant pas d'assurance que l'offre sera acceptée ou demeurera au niveau actuel.
M. Yaghi note que le titre a reculé sur l'annonce de l'acquisition de Newfoundland Capital Corporation, une incursion dans la radio marquant un détachement important des activités actuelles de diffusion sur des chaînes de télédistribution. Il juge cependant que le recul est injustifié, compte tenu des bénéfices et des flux de trésorerie qu'amènera la transaction. L'acquisition de Music Choice peut en outre agir comme catalyseur à court terme.
La cible est maintenue à 11,50$.
Savaria (SIS, 16,95$): un pas vers un aperçu "agressif"
Financière Banque Nationale réitère une recommandation "surperformance".
Au deuxième trimestre, la société rapporte un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 10,1 M$, en hausse de 49,8%, comparativement à une attente maison à 10,6 M$ et un consensus à 10,3 M$.
Leon Aghazarian note que les revenus de la première moitié d'année atteignent 121,9 M$ et que la direction réitère son aperçu pour des revenus totaux de 268 M$ en 2018. Il voit positivement le maintien de l'aperçu et croit que l'entreprise est en voie d'atteindre sa cible "initialement agressive" étant donné la croissance des commandes qui était en hausse de 20% à la fin juillet.
L'analyste établit sa cible à 21$ en appliquant un multiple de 16 à son anticipation BAIIA 2019. Il reconnaît qu'il s'agit d'un important multiple, mais souligne que le titre se négocie à escompte sur ses pairs de la mobilité et de l'accessibilité alors que l'entreprise est en voie de doubler ses activités sur cet horizon.
Pizza Pizza (PZA, 11,99$): baisse significative de cible
Valeurs mobilières TD maintient une recommandation "conserver", mais abaisse significativement sa cible.
Au deuxième trimestre, la société rapporte un bénéfice de 0,21$ par action, comparativement à 0,22$ l'an dernier et à une attente maison également à 0,22$.
Derek Lessard note que les ventes des établissements comparables ont reculé de 3,2% alors qu'il s'attendait plutôt à un recul de 0,2%.
Il indique qu'au cours des six derniers mois, il a signalé quelques tendances défavorables: une augmentation de la concurrence des chaînes de service rapide, plus d'offre pour de la nourriture livrée (UberEATS, foodora) et un consommateur plus sensible aux prix.
Clairement, dit-il, les consommateurs ont peu d'appétit pour les augmentations de prix.
L'analyste souligne que Pizza Pizza a tenté d'introduire une augmentation de prix de 7% sur un trio populaire, ce qui s'est traduit, croit-il, par une baisse de plus de 10% de l'achalandage.
M. Lessard estime que la société demeure l'une des meilleures exploitantes de l'industrie, mais juge que ses ventes comparables seront pour un temps plafonnées. Il abaisse ses prévisions et les multiples qu'il applique à celles-ci.
Le dividende offre un rendement de 7,2%, mais représente 104% des bénéfices attendus.
La cible tombe de 15$ à 11,50$.
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