Que faire avec les titres de Stingray, Corus et Bombardier? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Stingray (RAY.A, 8,81$): l'acquisition semble bonne
RBC Marchés des capitaux renouvelle une recommandation "surperformance".
Drew McReynolds indique que l'acquisition projetée de Newfoundland Capital et ses 72 stations de radio (dans sept marchés) est une surprise pour lui, en ce que la société focalisait jusqu'à maintenant sur la croissance de ses services de musique commerciaux et sur le câble.
Il voit positivement l'acquisition. Elle devrait ajouter du poids financier à l'entreprise et une diversification au profil de ses flux de trésorerie. Il ne voit cependant aucune synergie potentielle avec les activités existantes.
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L'analyste souligne que la radio n'est pas immunisée contre les vents contraires qui soufflent sur le secteur médiatique canadien alors que l'industrie a vu ses revenus décliner à un taux annuel composé de 1,1% depuis 2011 (à jour en 2016). Il précise cependant que les activités radiophoniques ne nécessitent pas de dépenses importantes en capital et sont hautement génératrices de flux de trésorerie. La situation ne devrait pas changer à moyen et long terme, même si les perspectives du paysage médiatiques continuaient de se détériorer.
M. McReynolds note que le ratio dette/bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) grimpe à 3,6 fois, mais estime qu'il devrait être ramené à 2,5 sur un horizon 18-24 mois.
La cible est maintenue à 11$.
Corus (CJR.B, 6,62$): le dividende est en péril
BMO Marchés des capitaux réitère une recommandation "performance de marché" et abaisse sa cible.
Le Bureau de la concurrence refuse d'autoriser la vente des chaînes Historia et Series + à BCE.
Tim Casey indique qu'il n'est pas clair si Corus et BCE tenteront de remédier au problème, mais il considère que les options sont limitées et que la transaction ne fonctionnera pas.
L'analyste estime qu'une diminution du dividende semble maintenant inévitable pour ramener la dette de la société à un niveau gérable. Avec le feu rouge du Bureau de la concurrence, il s'attend à ce que le ratio dette/flux de trésorerie passe de 3,1 à 3,6 et continue de grimper si le dividende n'est pas diminué.
Sur la base des objectifs de la direction, M. Casey estime que le dividende pourrait être diminué de 85% (de 1,14$ à 0,18$ par action), ce qui permettrait de réduire le risque du bilan. Il précise que le sentier qui permettrait à la société de revenir en mode croissance n'est pas clair à ses yeux.
La cible est ajustée de 7,50$ à 7$.
Bombardier (BBD.B, 4,37$): de nouveaux appareils compétitifs
Banque Scotia renouvelle une recommandation "surperformance de secteur".
La société annonce que de nouveaux avions d'affaires, les Global 5500 et 6500, entreront en service en 2019.
Turan Quettawala accueille favorablement l'annonce. Il note que les dépenses en capital nécessaires sont déjà dans les prévisions financières jusqu'en 2020 fournies au marché dans le plan stratégique.
L'analyste souligne que les nouveaux appareils auront une portée d'environ 10% supérieure aux Global 5000 et 6000 et afficheront une économie de carburant d'environ 13%. À ses yeux, ces nouveaux modèles se comparent également bien avec les G500 et G600 que doit prochainement lancer le concurrent Gulfstream.
M. Quettawala estime que les nouveaux avions viennent réduire le risque que l'aperçu de la direction de Bombardier sur ses revenus d'avions d'affaires soit trop optimiste sur l'horizon 2020. Il dit projeter des revenus inférieurs de 500 M$ à l'aperçu de la direction, mais que si ceux-ci sont au rendez-vous, 0,20$ pourraient s'ajouter à la valeur qu'il attribue à l'action.
La cible est à 5$, mais l'analyste ajoute qu'un potentiel supplémentaire d'environ 1,70$ existe si la direction continue à abaisser les risques et rachète la participation de la Caisse de dépôt dans la division Transport.
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