Que faire avec les titres de SNC-Lavalin, Banque de Montréal et Salesforce? Voici quelques recommandations d’analystes qui pourraient influencer les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
SNC-Lavalin (Tor., SNC, 50,68$) : ce n’est pas la fin du monde
Les pépins temporaires constituent-ils une si mauvaise nouvelle pour SNC-Lavalin, se questionne Maxim Sytchev, de la Financière Banque Nationale. La firme de génie montréalaise a prévenu ses actionnaires qu’il y aura des dépassements de coûts pour deux projets au Moyen-Orient.
M. Sytchev a analysé les réactions des titres de SNC-Lavalin et de ses comparables lorsqu’ils ont dévoilé de «mauvaises surprises». Il en vient à la conclusion qu’un problème d’exécution n’est pas fatal pour l’action, si celui-ci n’est pas endémique. La mauvaise nouvelle est toujours accompagnée d’un recul du titre. Toutefois, les marchés ont tendance à punir trop lourdement les entreprises, selon lui. Par le passé, les actions sont revenues à leur prix d’avant la nouvelle après 20 à 50 séances.
Pour cette raison, l’analyste suggère de profiter du recul du titre de SNC-Lavalin pour en acheter. Il note que la société se négocie à 10,5 fois les bénéfices de l’exercice 2017, contre 15 fois pour ses pairs.
Il maintient sa recommandation «surperformance» et sa cible de 64$.
Banque de Montréal (Tor., BMO): mieux vaut aller voir ailleurs
La Banque de Montréal a révisé à la baisse ses ratios en matière de capital réglementaire après l'examen de certains de ses actifs. Son ratio de capitaux propres au troisième trimestre (terminé à la fin juillet) est désormais de 10%, plutôt que de 10,5%.
Après l’annonce, Kevin Choquette, de Credit Suisse, réduit sa recommandation de «neutre» à «sousperformance», dans une brève note.
La quatrième institution financière du pays est en moins bonne posture que les autres grandes banques canadiennes, croit l’analyste. À 10%, le ratio est maintenant plus bas que pour ses pairs. Son rendement des capitaux propres est près de 3% inférieur à celui de ses pairs. Pourtant, le titre s’échange à une prime de 6%.
La cible passe de 98$ à 93$.
Salesforce (NY., CRM, 72,63 $US) : Une fausse bonne idée
Acheter Twitter (Nasdaq., TWTR) serait une mauvaise idée, croit Keith Bachman, de BMO Marchés des capitaux. De nombreux médias, dont le Wall Street Journal, rapportent que Salesforce serait dans les rangs des acquéreurs potentiels du média social. Si Salesforce remporte son pari, son action sera inévitablement sous pression, pense-t-il. Le plan d’affaires n’est tout simplement pas là, selon lui.
À 20 G$US, la capitalisation boursière de Twitter représente le tiers de celle de Salesforce, note M. Bachman. Le titre de Twitter se négocie à environ 60 fois le ratio valeur d’entreprise/flux de trésorerie 2017. La société n’aurait pas le choix d’émettre des actions pour financer l’opération. À terme, l’analyste se demande si cette transaction ne rendrait pas Salesforce vulnérable à une offre d’achat après s’être fortement dépréciée.
Si la transaction n’a pas lieu, l’analyste estime que les perspectives sont bonnes. Il pense que la société peut gagner des parts de marché grâce à la vente croisée. L’informatique en nuage représente une avenue de croissance à long terme.
BMO Marchés des capitaux maintient sa recommandation «surperformance» et sa cible de 86$US.