Que faire avec les titres de Shopify, Wal-Mart et SNC-Lavalin? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Shopify (SHOP, 90,37 $US) : une «surprenante» émission d’actions
Shopify va émettre 5,5 millions d’actions de classe A. L’annonce «surprenante» soulève des questions, croit Richard Tse, de Financière Banque Nationale, mais il croit que le titre demeure une occasion d’achat «pour l’instant».
L’émission diluera les actionnaires de 6%. L’analyste estime que l’appel public à l’épargne apportera des investissements d’environ 500 M$US.
Pourtant, l’entreprise d’Ottawa avait déjà 400 M$US en réserve de liquidités à la fin du premier trimestre. L’annonce surprend donc l’analyste. «Même si l’argent sera investi dans la croissance, nous ne pouvons nous empêcher de nous demander s’il ne sera pas déployé dans une acquisition de taille », ajoute-t-il.
Même si une acquisition ajoute un risque, il croit que la société dispose de beaucoup de flexibilité pour générer de la croissance. «Nous réviserons probablement nos chiffres après la transaction, mais pour l’instant, tout va», ajoute-t-il.
Il réitère sa recommandation «surperformance» et sa cible de 100 $US.
Wal-Mart (WMT, 77,54 $US) : la comparaison avec l'an dernier, plus facile
Wal-Mart doit encore composer avec beaucoup de défis, mais le titre ne mérite plus d’être vendu, croit Wayne Hood, de BMO Marchés des capitaux, qui retourne sur les lignes de côté.
Depuis novembre 2014, BMO Marchés des capitaux émettait une recommandation «sous-performance » sur le titre. Les raisons étaient multiples : pertes de parts de marché dans l’épicerie, volume des transactions en baisse, augmentation des coûts et problème d’exécution dans les magasins.
Les risques sont toujours là, notamment la concurrence de magasins au rabais et un contexte difficile pour les marges dans le commerce en ligne. Par contre, l’analyste croit que la société est en meilleure posture pour afficher une croissance des ventes par rapport à l’année précédente.
Il fait donc passer sa recommandation de «sous-performance» à «performance de marché». La cible passe de 63$US à 80 $US.
SNC-Lavalin (SNC, 50,83$) : un rabais historique en attendant
L’action de la firme de génie-conseil est malmenée depuis le début de l’année, souligne Maxim Sytchev, de Financière Banque Nationale. Si bien que la société n’a jamais été aussi «survendue» depuis octobre 2014, estime-t-il.
Les comparables de SNC-Lavalin ont perdu 8% depuis le début de l’année, comparativement à un recul de 12% pour SNC. Le S&P/TSX, pour sa part, stagne.
L’incertitude entourant la Banque d’infrastructure du Canada n’aide pas, reconnaît-il. La grande question demeure toutefois du côté de l’acquisition d’Atkins. Les actionnaires craignent que SNC doive surenchérir. Cette crainte commence toutefois à se dissiper, l’action d’Atkins s’échange à une prime de 0,14% l’offre, contre une prime de 3,2% en avril.
Financière Banque Nationale conserve sa recommandation «surperformance» et sa cible de 70$.