Que faire avec les titres de Saputo, Dollarama et Bombardier? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Saputo (SAP, 43,19$): temps de vendre?
Accountability Research Corporation (ARC) renouvelle une recommandation de vente sur le titre.
Jim Marrone indique que les résultats du quatrième trimestre ont déçu le marché, mais sont conformes avec ses attentes.
Il souligne que le marché concurrentiel de 2017 devrait se poursuivre en 2018 et que les prix des ingrédients laitiers devraient aussi demeurer bas dans les prochains mois ce qui mettra de la pression sur les marges.
L'analyste estime que les 22 usines laitières de Saputo au Canada sont plus vieilles et trop petites selon les standards compétitifs d'aujourd'hui, avec un excès de capacité significatif dans le fromage et le lait fluide. Aux États-Unis, des prix laitiers déprimés devraient aussi mettre de la pression sur la rentabilité.
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Monsieur Marrone juge que le titre est cher. Il croit que le consensus positif dans le marché repose surtout sur le fait qu'une acquisition majeure financée par dette est attendue à court terme. Bien qu'il se dise favorable à des stratégies par acquisitions dans des secteurs moins cycliques, il est plus sceptique dans le cas de Saputo et dit surtout avoir plus de difficulté à accepter une telle richesse d'évaluation.
Il note en outre que le potentiel de création de valeur par une éventuelle acquisition peut plutôt représenter un risque additionnel. Il cite en exemple Warrnambool où Saputo a, à ses yeux, trop payé.
La cible est à 37$.
Dollarama (DOL, 129,02$): bons résultats
Raymond James renouvelle une recommandation "surperformance".
Au premier trimestre, la société rapporte un bénéfice de 0,82$ par action, comparativement à un consensus à 0,79$.
Kenric Tyghe note que les ventes des établissements comparables ont augmenté de 4,6%, notamment grâce à une hausse de 6,1% du prix d'achat moyen. Il souligne que la hausse de prix est attribuable à plusieurs facteurs, dont des prix d'entrée plus élevés.
L'analyste souligne que l'entreprise est à déployer les systèmes qui lui permettent dorénavant d'accepter les cartes de crédit. Il juge que la direction demeure très "conservatrice" sur l'impact qu'aura l'initiative sur les ventes de l'entreprise.
Monsieur Tyghe dit s'attendre à ce que celles-ci continuent d'afficher une forte croissance, notamment grâce à une solide mise en marché et des items à prix plus élevés. Il s'attend aussi à ce que la réduction de coûts se poursuive et voit un bon potentiel d'expansion international.
L'anticipation de bénéfice par action 2018 (janvier) est maintenue à 4,34$ par action, celle 2019 passe de 4,97$ à 4,99$.
La cible est haussée de 135$ à 140$.
Bombardier (BBD.B, 2,53$): partenariats en vue pour Transport?
Desjardins marché des capitaux renouvelle une recommandation d'achat.
Benoît Poirier jette un œil plus exhaustif sur le potentiel de la division Transport de Bombardier.
Il indique que les fondamentaux de l'industrie sont robustes alors que l'Association de l'industrie du rail européen prévoit que le marché connaîtra une croissance annuelle composée de 3,2% entre 2016 et 2021.
L'analyste estime que Bombardier est en mesure de tirer son épingle du jeu seule, mais croit aussi qu'un regroupement éventuel avec Alstom ou encore Siemens pourrait être bénéfique. Il précise néanmoins que ces transactions sont rendues plus complexes par les lois anti-trust et la présence de la Caisse de dépôt au capital de Bombardier Transport.
Monsieur Poirier dit ne pas s'attendre à d'importants développements à court terme chez Bombardier, mais croit qu'avec le passage du temps et le retour de la confiance dans la stratégie de l'entreprise, le titre pourrait éventuellement atteindre près de 5$.
Sa cible intérimaire est à 3$.
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