Que faire avec les titres de Rogers, Sun Life et Callidus Capital ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Rogers Communications (RCI.B, 45,54 $): un bon plan, tout reste à faire
Après une tournée de six mois, incluant dans les souliers d’un installateur, Guy Laurence, le nouveau président de Rogers, a dévoilé son plan de match pour relancer la société.
Sans surprise, l’ex-pdg de Vodafone met le service à la clientèle en tête de ses sept priorités créant même une direction commune à tous les fonctions qui sont en contact avec les clients, se rapportent à lui.
Le plan laisse toutefois trois analystes consultés de glace parce qu’il faudra du temps pour changer la culture de la société.
« Améliorer le service à la clientèle est la principale priorité comme prévu. Toutefois, nous ne percevons pas de solutions rapides pour régler les défis qui découlent de pratiques d’affaires et d’une culture bien enracinés », indique Tim Casey, de BMO Marché des capitaux. L’analyste ne recommande pas l’achat du titre qu’il juge déjà bien évalué.
Robert Bek, de Marchés mondiaux CIBC est aussi neutre envers le titre puisque le plan ne donnera pas de résultats rapidement. « En même temps, les repères de performance de la société ont probablement fini de se détériorer », écrit-il.
Bien qu’il prévoit une croissance annuelle composée de 10,7 % des bénéfices d’ici trois ans, M. Bek ne prévoit aucun gain pour le titre d’ici 18 à 24 mois.
" C'est le premier pas d'un plan de redressement qui s'étalera sur plusieurs années ", dit Jeff Fan, de Banque Scotia. L'analyste ne touche pas à son cours-cible de 46 $, soit 5 % de plus que le cours actuel.
Sun Life (SLF, 37,12 $): un achat parmi les assureurs
Sun Life (SLF, 37,12 $): un achat parmi les assureurs
Sun Life est l’une des deux recommandations d’achat parmi les assureurs-vie de l’analyste Gabriel Dechaine, de Canaccord Genuity, qui amorce le suivi de cette industrie.
Les titres des assureurs-vie ont reculé par rapport aux banques depuis le début de l’année, après deux années de bons gains en 2012 et 2013, en raison de la rechute des taux à long terme.
Ces titres ont donc une évaluation plus raisonnable, ce qui les rend attrayants à nouveau, surtout que la croissance de leur rentabilité surpassera celle des banques, au cours des deux prochaines années, explique M. Dechaine.
De meilleurs bénéfices devraient notamment entraîner un retour de la croissance des dividendes. L’autre choix est Menuvie.
Sun Life en particulier est intéressant parce que son capital excédentaire d’un milliard de dollars pourrait l’inciter à racheter ses actions plus tard en 2014 ou en 2015.
Ses bénéfices sont aussi moins sensibles aux taux et à la Bourse qu’auparavant.
Sa filiale de gestion de portefeuille MFS performe déjà très bien, mais ses autres activités pourraient contribuer à leur tour, grâce à des coûts moins élevés, à une baisse des réclamations américaines et à un bon contrôle des frais associés aux nouvelles polices.
L’action de Sun Life devrait s’apprécier de 8 % à 40 $, d’ici 12 mois.
Callidus Capital (CBL, 37,12 $): beaucoup de croissance pour le nouveau prêteur alternatif en Bourse
Capital (CBL, 37,12 $): beaucoup de croissance pour le nouveau prêteur alternatif en Bourse
Scott Chan, de Canaccord Genuity, amorce le suivi du petit prêteur alternatif entré en Bourse en avril, avec une chaude recommandation d’achat.
L’analyste voit le titre grimper de rien de moins que de 36 % à 24 $, d’ici 12 mois. Ses bénéfices devraient bondit de 146 %, en 2015 et de 15 % en 2016.
Fondé en 2003, le prêteur de Toronto fournit des emprunts aux entreprises de taille moyenne, adossés aux actifs.
La société a déjà prêté 480 millions de dollars. Le nombre de prêts devrait passer de 22 à 40 et faire croître l’encours de ses prêts à un rythme de 60 % en 2014 et de 47 %, en 2015.
« Les emprunteurs que Callidus sert sont souvent perçus à haut risque, mais le prêteur surveille l’actif donné en garanti quotidiennement », explique M. Chan.
Callidus lorgne aussi le marché américain avec l’embauche d’un spécialiste des prêts pour les régions de l’Ouest canadien et de la côte Nord-Ouest des États-Unis.
Shubha Khan de la Financière Banque Nationale amorce aussi le suivi du prêteur avec un gain espéré de 24 %.
« Callidus sert un marché estimé à un milliard de dollars au Canada, actuellement mal servi. Son accès aux capitaux et son savoir-faire spécialisé lui feront gagner des parts de marché », dit-il.
Callidus prête de 5 à 50 M$ pour une période d’un an en moyenne aux entreprises que les grandes banques refusent et qui ne peuvent pas émettre de titres de dettes. Le prêt moyen : 20 M$. Le taux moyen chargé : 19 %.
Callidus pourrait aussi acquérir des portefeuilles de prêt d’autres prêteurs lorsqu’ils sont vendus à rabais.
M. Khan place sa cible à 22 $, soit 15 fois le bénéfice prévu à mi-chemin entre 2015 et 2016, un multiple conforme à celui d’autres prêteurs spécialisés à forte croissance.
Il prévoit que ses bénéfices doubleront à 1,63 $ par action, d’ici 2016.
Le fonds d’investissement privé Catalyst Capital Group possède 60 % de Callidus.