Que faire avec les titres de Richelieu, Aritzia et TFI. Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Quincaillerie Richelieu (RCH, 32,78$): vers des ventes de plus d’un milliard l’an prochain
Le modèle d’affaires, la croissance des dépenses de rénovation, ainsi que l’encaisse pour les acquisitions, le rachat d’actions et les dividendes, font oublier les moins bonnes marges du dernier trimestre du grossite de quincaillerie architecturale..
Confiant, Leon Aghazarian, de la Financière Banque Nationale, se projette en 2019 pour hausser son cours cible de 33,50 à 36$, même s’il abaisse ses prévisions de bénéfices pour 2017 et 2018.
Ses prévisions voient le bénéfice passer de 1,18$ en 2017, à 1,32$ en 2018, puis à 1,43$ en 2019. Son cours cible repose sur un généreux multiple de 25 fois les bénéfices projetés en 2019.
Les perspectives pour les dépenses de rénovation sont bonnes tant au Canada qu’aux États-Unis si l’on se fie à un indice architectural de facturation et un deuxième conçu par Harvard.
C’est de bon augure pour les ventes qui devraient d’ailleurs franchir le cap d’un milliard de dollars pour la première fois en 2018.
Les marges d’exploitation devraient aussi se stabiliser.
Une fois que l’entreprise aura installé ses produits de décoration de spécialité chez Lowe’s Canada, ces dépenses ne se répéteront plus.
La chute rapide du dollar américain, au troisième trimestre, ne sera plus un facteur néfaste pour les ventes américaines non plus.
Le grossiste augmente aussi certains prix de vente et devrait profiter des ventes croisées et des synergies de ses deux dernières acquisitions, Weston Premium et Tamarack, indique l’analyste.
Enfin, aucune dette au bilan, des flux de trésorerie élevés et une encaisse de 59M$, à la fin de 2017, donnent à la société de Montréal les ressources financières pour poursuivre ses acquisitions, racheter ses actions et relever ses dividendes, dit l’analyste.
Aritzia (ATZ, 14,20$): le détaillant déçoit, mais reste fidèle à son plan de match
Aritzia (ATZ, 14,20$): le détaillant déçoit, mais reste fidèle à son plan de match
Le deuxième trimestre du détaillant de vêtements branchés pour femmes a raté les prévisions de RBC à plusieurs égards, mais l’analyste Irene Nattel reste confiante parce que la société de Vancouver “exécute” le plan de match promis à son entrée en Bourse
Les ventes des magasins comparables ont crû de 5,4% au lieu de 8,4%; les revenus ont augmenté de 10,2% au lieu de 15,7%; la marge d’exploitation a atteint 20,7% au lieu de 22,5%. Seul le benefice par action ajusté de 0,08$ par action a été conforme.
Toutefois, sans une “distortion” de 6,4M$ liée au taux de change et les loyers élevés versés pour trois boutiques phares aux États-Unis avant leur ouverture, les marges auraient été plus près de ses prévisions, dit-elle.
Mme Nattel donne en exemple la boutique de San Francisco qui quadruple sa taille à 11300 pieds carrés (ouverture en décembre) et l’ouverture récente d’une autre dans le quartier huppé de Chicago qui surpasse les attentes.
Le détaillant investit énormément dans sa croissance incluant un nouveau centre de distribution à Vancouver qui sera fonctionnel à l’automne 2018, ainsi que dans de nouveaux outils d’analyse des achats aux points de vente et en ligne.
Aritzia profite aussi des déboires d’autres détaillants. Les promoteurs immobiliers lui offrent des locaux “extraordinaires à bon prix”.
Elle attire aussi des employés compétents pour compléter son équipe en finance, en analyse des ventes et en appui aux ventes en ligne. Ces embauches ont ajouté 13% aux effectifs du siège social, depuis un an.
Mme Nattel estime qu’Aritzia est en bonne voie pour doubler ses revenus d’ici 2021, comme prévu, tout en donnant de bons rendements à ses actionnaires en minimisant les soldes, en augmentant la rotation des stocks et en doublant à 25% la proportion de se ventes en ligne.
Elle souligne que son rendement de l’avoir des actionnaires de 26% hisse Aritzia au deuxième rang des détaillants derrière Dollarama.
L’analyste renouvelle donc sa recommendation d’achat et maintient son cours cible de 21$, soit 25 fois les bénéfices annuels prévus à la mi-2020.
TFI International (TFII, 31,47$): la reprise du camionnage américain à la rescousse
TFI International (TFII, 31,47$): la reprise du camionnage américain à la rescousse
Kevin Chiang, de CIBC Marchés mondiaux, maintient sa recommandation d’achat et son cours cible de 35$ malgré les résultats mitigés que le camionneur offrira le 26 octobre, pour son troisième trimestre.
L’analyste croit qu’une fois l’impact des ouragans Harvey et Irma passé, le transporteur devrait profiter du rebond de la demande et des prix observés dans l'industrie américaine du camionnage avant les tempêtes.
Les tarifs «au comptant» ont bondi de 20 % depuis le début de l’année, à un sommet de deux ans, dit-il. TFI devrait aussi bénéficier des nouvelles normes environnementales américaines que des concurrents ne rencontrent pas.
Entretemps, la société continue de libérer des fonds pour continuer à racheter ses actions sans s’endetter davantage. TFI vient de vendre quatre immeubles pour 136M$ à un fonds immobilier, réalisant un gain de 70M$.
Les immeubles vendus ne représentent que 20% de la valeur comptable de son parc immobilier.
M. Chiang ajuste ses prévisions puisque cette vente qui haussera ses loyers, mais diminuera l’amortissement.
Pour le troisième trimestre, l’analyste prévoit une hausse de 21% des revenus à 1,2 milliard de dollars, une hausse de 16% du bénéfice d’exploitation à 136M$, mais un recul de de 18% du bénéfice à 0,49$ par action.
Les acquisitions gonflent les revenus et le bénéfice d’exploitation, mais les frais financiers et l’amortissement plombent le bénéfice par action.