Que faire avec les titres de Québecor, Bombardier et Lululemon? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion différente de celle exprimée.
Québecor (Tor., QBR.B, 28,11 $) : il est temps de redevenir plus optimiste
Mea-culpa, Adam Shine, de la Financière Banque Nationale, croit qu’il aurait dû relever sa recommandation un mois plus tôt, confie l’analyste.
Il fait passer sa recommandation de « performance de secteur » à « surperformance ». La cible, pour sa part, augmente de 27,50$ à 32$.
Il y a six mois, M. Shine a décoté l’empire médiatique québécois à «performance de secteur» en raison d’une tendance plus faible du côté des résultats de la société.
M. Shine assure que ses prévisions sont prudentes, même s’il émet désormais une recommandation d’achat. Parmi les éléments qui ont remis l’action de la société dans ses bonnes grâces, la vente de Nurun pour 125 M$ démontre que Québecor veut se départir de ses activités qui ne procurent par un rendement satisfaisant.
Finalement, deux projets qui l’inquiétaient ( la possibilité que la filiale Vidéotron devienne le quatrième joueur canadien et la mise en place d’une équipe de hockey à Québec) ne devraient pas voir le jour, selon lui.
Bombardier (Tor., BBD.B, 3,63$) : est-il trop tard pour la CSeries?
Est-il trop tard pour Bombardier ? se demande Turan Quettawala, de la Banque Scotia. L’analyste estime que le fleuron québécois est en train de voir des parts de marché lui échapper avec sa CSeries.
« Nous sommes inquiets, écrit-il dans une note. Une bonne part du marché a déjà été pris, ce qui rendra le terrain encore plus difficile pour Bombardier. Il y a toujours la possibilité qu’il y ait d’autres commandes, mais la chance de les remporter reste mince. »
Malgré tout, l’analyste maintient une recommandation « performance de secteur », ce qui équivaut à une conseiller de « conserver » le titre. « La seule raison pour laquelle nous maintenons cette recommandation est que l’évaluation est très abordable, ajoute-t-il. Cela limite les risques de baisse au point où nous en sommes. Ceci étant dit, nous ne voyons aucune raison qui pourrait justifier de se montrer enthousiaste. Nous croyons que les investisseurs devraient vendre leur position dès que le titre prendra un peu de mieux. »
La cible est de 4$.
Lululemon (Nasdaq., LULU, 39,13 $US) : plus productif, mais…
Christian Buss, de Credit Suisse, croit que Lululemon gère mieux ses stocks dans le commerce en ligne. Cela ne sera pas suffisant pour dissiper tous les risques, selon lui.
M. Buss constate que la société a fait des progrès « significatifs » du côté de ses inventaires depuis le mois de juin. Le nombre d’items en stock a diminué tandis que les prix ont augmenté.
Même si l’analyste trouve ces améliorations encourageantes, il croit qu’il reste des périls à l’horizon. Arrivés à maturité, les magasins sont «très productifs», mais ne parviennent toujours pas à générer de la croissance des ventes comparables. Un revirement de la tendance n’est pas imminent.
M. Buss maintient sa recommandation « neutre » et sa cible de 38 $US.