Que faire avec les titres de Québecor, BlackBerry et Bombardier? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Québecor (QBR.B, 23,61$): hausse de recommandation
Desjardins Marché des capitaux hausse sa recommandation à "achat".
Maher Yaghi indique que la "sous-performance" du titre a conduit à une amélioration de l'équation risque/rendement.
Il estime que la guerre de prix qui se dessine en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique (alors que Shaw tente de prendre des parts de marché) ne s'étendra pas au Québec.
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L'analyste s'attend à ce que la société continue d'afficher de forts résultats en 2018, avec un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) qui devrait progresser de 6%, la plus forte avancée de tout l'univers des télécommunications. La croissance sera générée par le sans-fil grâce à la stratégie de Vidéotron qui répond bien à la menace de Bell. Elle focalise sur la différenciation de produit et le service à la clientèle plutôt que la réduction de prix.
M. Yaghi note également que le bilan s'est significativement amélioré depuis la vente de spectre à Shaw et Rogers, ce qui ouvre la porte au rachat de la participation de la Caisse de dépôt dans Québecor Media (QMI). Il précise que le titre se négocie à un multiple de 0,8 fois inférieur aux pairs, ce qui laisse amplement d'expansion possible advenant le rachat de QMI.
La cible est maintenue à 27$.
BlackBerry (BB, 12$ US): bons résultats, mais...
BMO Marchés des capitaux réitère une recommandation "performance de marché".
Au troisième trimestre, la société rapporte un bénéfice ajusté de 0,03$ US par action, comparativement à une attente maison et un consensus pour une perte de 0,03$ US. Les revenus de 235 M$ sont également au-dessus de l'attente maison à 207 M$ et du consensus à 217 M$ US.
Tim Long note que les ventes de logiciels et de services ont été supérieures à ce que tous attendaient. Il dit cependant demeurer sceptique quant à un point d'inflexion.
L'analyste souligne qu'en excluant les entrées liées aux licences de fabrication d'appareils (BlackBerry vend son nom à des produits fabriqués par des tiers), les revenus n'affichent pas de progression depuis le début de l'année.
Or, il doute de la pérennité des revenus de licence, qui amènent souvent d'importantes sommes non récurrentes.
La cible est haussée de 10$ à 12$ US.
Bombardier (BBD.B, 3,06$): autre revers au Département du commerce américain
Desjardins Marché des capitaux renouvelle une recommandation d'achat.
Le Département du commerce américain annonce sa décision finale et ramène les droits imposés sur le CSeries de 300% à 292%.
Benoît Poirier se dit déçu de la décision, mais affirme toujours voir un renversement possible alors que la plus importante décision sur le dossier doit venir de la US International Trade Commission le 1er février 2018.
L'analyste estime que Boeing n'est pas un concurrent sur le marché du CSeries et va bien financièrement. Il ajoute que Bombardier est déterminée à construire une usine d'assemblage en Alabama pour servir le marché US. La direction de l'entreprise demeure convaincue que cette usine lui permettra de livrer des CSeries aux États-Unis sans avoir à payer de droits, un développement clef de l'avis de M. Poirier.
La cible est maintenue à 4$.
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