Que faire avec les titres d’Osisko, Tim Hortons et Loblaw? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Osisko (OSK, 6,97$): des leviers pour se mettre en valeur
Anita Soni, de Credit Suisse, continue de faire valoir que les investisseurs seraient mieux servis en restant actionnaires d’Osisko qu’en acceptant l’offre de 5,95 $ de Goldcorp.
Pour étayer sa thèse, l’analyste indique que le producteur intermédiaire d’or a divers leviers à exploiter pour se mettre en valeur.
En haussant de 6 % la cadence quotidienne de production et de traitement de minerai à la mine Canadian Malartic, diminuerait d’autant ses coûts par once produite Osisko.
Cela ajouterait 0,83 $ par action à sa valeur, soit 12 % du cours actuel.
Une hausse de la teneur du minerai traité ajouterait aussi 0,43 $ par action à sa valeur d’actif nette en augmentant ses flux de trésorerie.
L’analyste maintient son cours-cible de 7,75$, qui est un mélange de l’évaluation basée sur sa valeur d’actif net et sur ses fonds autogénérés.
Le cours-cible de Mme Soni est supérieur à la moyenne de 7,05$ de 14 analystes, dont les deux-tiers recommandent de conserver Osisko.
Osisko n’a pas encore dévoilé ses orientations financières pour 2014.
Jeudi matin, son action gagne 2 % à 6,97 $.
Loblaw (L, 43,99$): le recul de 9 % au quatrième trimestre est moins pire que prévu
Loblaw (L, 43,99$): le recul de 9 % au quatrième trimestre est moins pire que prévu
À première vue, l’épicier s’est mieux défendu que prévu lors d’un quatrième trimestre marqué par le mauvais temps, une grève dans l’Ouest canadien et une guerre de prix.
Son bénéfice ajusté a reculé de 9 % à 0,59 $ par action.
Jim Durran, de Barclays, salue aussi la hausse de 0,6 % des ventes des magasins ouverts depuis plus d’un an, une fois ajustée pour le climat, le moment de l’Action de Grâce et la grève.
La marge d’exploitation de l’épicier a légèrement diminué malgré les rabais consentis dans les aliments et une hausse de 2 % de ses dépenses administratives et générales.
Loblaw indique qu’elle mise sur une hausse de ses revenus et de son bénéfice d’exploitation en 2014, malgré la concurrence féroce qu’elle prévoit au premier semestre.
Les investisseurs ont bien réagi aux résultats avec une hausse de 4 % de l’action à 43,99 $, jeudi matin.
Tim Hortons (THI, 59,75$): un meilleur dividende et un rachat pour patienter pendant la restructuration
Tim Hortons (THI, 59,75$): un meilleur dividende et un rachat pour patienter pendant la restructuration
Le fournisseur préféré de beignes et de café des Canadiens a haussé son bénéfice ajusté (0,79 $) de 13 % au quatrième trimestre, abstraction faite des frais de restructuration liés à sa décision de ne plus jumeler la crémerie Cold Stone à ses franchises au Canada.
Tim Hortons ferme aussi d’autres restaurants moins performants aux Etats-Unis, afin de mieux répartir son capital dans ce marché et d’en tirer un meilleur rendement.
Pour satisfaire les actionnaires qui avaient demandé un retour de capital, Tim Hortons hausse son dividende de 23% à 0,32 $ par action. La société prévoit toujours avoir racheté 1,2 milliards ou 10 % de ses actions pour les 12 mois clos en août 2014.
Ces deux mesures ont plu puisque l’action de Tim Horton s’apprécie de 3% à 59,75 $ à l’annonce des résultats jeudi matin.
Les ventes des restaurants ouverts depuis plus d’un an ont augmenté de 1,6% au Canda et de 3,1% aux États-Unis, au quatrième trimestre. La hausse du prix de la transaction moyenne a compensé pour le recul de la fréquentation.
S’il est satisfait des résultats du quatrième trimestre, Jim Durran, de Barclays se montre déçu des objectifs de la société en 2014.
Tim Hortons prévoit un bénéfice par action de 3,17$ à 3,27$, par rapport à ses propres prévisions de 3,33$. De plus, le franchiseur compte ouvrir moins de nouveaux restaurants que prévu, soit de 140 à 160 en 2014, comparativement à 168 en 2013, au Canada.
Tim Hortons a aussi confirmé qu’elle vendra du café à la tasse dans les épiceries dès cet été, imitant ainsi ses rivaux.
Lors de la rencontre annuelle du 25 février avec les analystes, le nouveau président Marc Caira dévoilera son plan stratégique pour raviver la performance de la société.