Que faire avec les titres de Netflix, Jean Coutu et Starbucks? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Netflix (NFLX, 147,25$ US): à la fois pour les Bulls et les Bears
Deutsche Bank Securities renouvelle une recommandation "conserver".
Bryan Kraft indique que les résultats du premier trimestre sont à la fois favorables à la thèse des Bulls (optimistes) et des Bears (pessimistes).
Il note que les optimistes trouveront confort dans le fait que la direction s'attend à une croissance des abonnements supérieure à celle anticipée pour le deuxième trimestre.
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L'analyste juge cependant que les Bears trouveront de leur côté réconfort dans le fait que le nombre d'abonnements est plus faible que ce qui était prévu au premier trimestre et que la direction guide vers "plusieurs années de flux de trésorerie négatifs pour soutenir la croissance".
Monsieur Kraft dit continuer d'être constructif sur les perspectives à long terme de Netflix. Il estime cependant que le prix de l'action ne reflète pas correctement les investissements et les dépenses d'exploitation qui seront nécessaires pour atteindre les objectifs de croissance de la direction.
Il dit trouver le rapport risque/rendement peu attrayant.
La cible est à 125$ US.
Jean Coutu (PJC.A, 21,01$): Pro Doc demeure à risque
Desjardins Marché des capitaux réitère une recommandation "conserver".
Le gouvernement du Québec a décidé de restaurer une enveloppe d'environ 133 M$ qui servira à couvrir les honoraires professionnels des pharmaciens. Il ramène pendant ce temps à 15% (du prix de vente) le plafond sur les ristournes que pouvaient verser les fabricants de médicaments génériques aux pharmaciens.
La levée du plafond, il y a quelques mois, avait déclenché une guerre de prix chez les manufacturiers génériques, ce qui nuisait à la rentabilité de la filiale Pro Doc de Jean Coutu, un fournisseur de médicaments génériques.
Keith Howlett ne se réjouit cependant pas trop vite. Il estime qu'au cours des neuf derniers mois, le ministre de la santé du Québec, Gaétan Barrette, a fait la démonstration que les manufacturiers génériques sont en mesure de payer au moins 30% du prix des génériques en commissions aux pharmaciens, tout en demeurant probablement rentables.
L'analyste souligne qu'à 15%, le taux de remboursement est le plus faible au pays, ce qui signifie que les bénéfices des sociétés sont vraisemblablement plus élevés au Québec qu'ailleurs. Il s'attend maintenant à ce que le ministre tente de s'attaquer à la marge bénéficiaire des sociétés de génériques.
Monsieur Howlett rappelle également que le gouvernement du Québec a toujours l'intention d'aller de l'avant avec des appels d'offres pour la fourniture unique de médicaments génériques. Il juge que Pro Doc demeure à risque.
La cible est maintenue à 21$.
Starbucks (SBUX, 58,08$ US): des améliorations semblent se dessiner
RBC Marchés des capitaux renouvelle une recommandation "surperformance".
David Palmer indique que ses coups de sonde donnent à penser que la croissance des ventes des établissements comparables se situera probablement dans la fourchette de progression 3-5% qu'a en mire la direction pour le second trimestre. Il précise que ses anticipations de bénéfices tablent sur le chiffre le plus bas de la fourchette, mais que les attentes dans le marché sont probablement tantôt à 3%, tantôt à 4%.
Peu importe, ajoute l'analyste, puisque la discussion évoluera à ses yeux rapidement sur le potentiel d'une accélération de la croissance des bénéfices en deuxième moitié d'année. Il croit que les bénéfices devraient croître dans le milieu de la fourchette à deux chiffres pour différentes raisons: introduction de nouveaux breuvages froids, résultats décevants l'an dernier en raison des ratés de la promotion Frappuccino Happy Hour, arrivée de nouveaux mets frais, lancement de la carte de débit Chase Visa avec le programme de récompenses Starbucks, etc.
Monsieur Palmer obtient une cible de 66$ US en appliquant un multiple de 27 à son anticipation 2018 (septembre).
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