Que faire avec les titres de MTY, CAE et Canadian REIT? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
MTY (MTY, 53,23$): cours cible relevé après l’achat du franchiseur de Mikes et Scores
Le suspense aura duré jusqu’à la toute fin, mais les actionnaires du franchiseur des restaurants Mikes, Scores et Ben & Florentine ont voté en grande majorité pour l’offre de MTY, à l’assemblée extraordinaire d’Imvescor(IRG) du 19 février.
Michael Glen, de Macquarie Research hausse son cours cible de 57,50 à 60$ pour le Groupe d’alimentation MTY afin de s’ajuster aux nouveaux estimés pour 2019.
Les revenus croissent de 15,8% à 321,4M$, le bénéfice d’exploitation augmente de 24% à 131,4M$, les flux de trésorerie de 21% à 95,1M$, tandis que le bénéfice net augmente de 8% à 3,02$ par action.
Ces nouvelles prévisions reposent sur une hausse de 3% du chiffre d’affaires total du réseau, au lieu de la baisse d’un pourcent prévue auparavant.
M. Glen prévoit toujours une baisse d’un pourcent des ventes comparables des restaurants ouverts depuis plus d’un an, en 2019 dans son modèle financier.
Toute synergie additionnelle ou tout redressement des ventes comparables gonflerait donc davantage ses prévisions.
L’analyste de Macquarie ne s’est pas encore penché sur les acquisitions mineures des 42 établissements des Canadiennes Timothy’s World Coffee et Mmmuffins pour 1,67M$ et des 27 restaurants-santé américains Grabbagreen pour 2,75M$US, annoncées les 15 et 19 février.
CAE (CAE, 23,51$): bon potentiel de revalorisation
CAE (CAE, 23,51$): bon potentiel de revalorisation
Après une série de rencontres organisée avec la chef de la direction financière Sonya Branco et le vice-président stratégie Andrew Arnovitz, Benoit Poirier de Desjardins Marché des capitaux est plus confiant que jamais que CAE offre un bon potentiel de revalorisation.
«Nous sommes revenus impressionnés par la teneur des rencontres et nous pensons que le temps est venu de regarder CAE sous un nouveau jour, car nous croyons que le titre est mûr pour être réévalué», écrit l’analyste.
D’un, la conjoncture est favorable pour ses simulateurs de vol et ses centres de formation avec la hausse du trafic aérien et la pénurie de pilotes.
Les mêmes services pour le segment militaire peuvent accroître leurs revenus à un rythme supérieur à celui du produit intérieur brut.
Les marges militaires diminuent parce que CAE vend plus de services que d’équipements qu’avant, mais à long terme ces revenus seront moins risqués. La société compte améliorer le rendement du capital de cette division de 11,7% à 13%, d’ici trois ans.
Quant à la formation médicale, une division encore marginale pour CAE, elle peut doubler sa taille et améliorer ses marges, d’ici 5 ans.
M. Poirier continue de penser que l’évaluation de CAE ne reflète pas la transformation de la société de Montréal des dernières années. CAE a réduit sa dette et a redressé ses rendements financiers.
Bien que CAE compte allouer son capital en priorité aux dépenses d’investissement qui ajoutent aux revenus récurrents et procurent un bon rendement sur le capital investi, l’analyste de Desjardins croit que la société pourrait créer davantage de valeur en déployant plus de son capital excédentaire, dans le rachat de ses actions entre autres.
La dette équivaut à seulement le quart de son bénéfice d’exploitation alors qu’elle peut très bien vivre avec un ratio de 35-45%, ajoute-t-il.
M. Poirier réitère sa recommandation d’achat et son cours cible de 27$, qui repose sur un multiple élevé de 20 fois les bénéfices projetés en 2020. Cette cible offre un gain potentiel d’encore 16%.
Canadian REIT (REF.UN, 49,23$): l’offre de Choix est prometteuse, malgré le risque du commerce de détail
Canadian REIT (REF.UN, 49,23$): l’offre de Choix est prometteuse, malgré le risque du commerce de détail
Heather Kirk, de BMO Marchés des capitaux, comprend que les actionnaires de Canadian Real Estate Investment Trust REIT soient frustrés de voir leur fonds immobilier de grande qualité disparaître dans l’offre de 6 milliards de dollars de Fiducie de placement immobilier Propriétés de Choix(CHP.UN,11,90$), de la famille Weston.
L’analyste se dit convaincue que la création du plus gros fonds immobilier à capital fermé au pays, sa diversification géographique et la gestion des trois dirigeants chevronnés de Choix préserveront à terme les mérites de placement de Canadian REIT, malgré l’ajout de propriétés abritant des commerces.
La proportion des commerces passe en effet de 56 à 78%, mais Loblaw et Shoppers sont des locataires solides et stables, dit-elle. Loblaw occupera les deux-tiers des établissements à vocation commerciale.
Canadian REIT bénéficiera aussi de l’étroite relation d’affaires entre Loblaw/Shoppers(L,65,88$) et Choix pour louer des emplacements dans ses propres propriétés.
Loblaw/Shoppers peut aussi offrir d’autres propriétés à son fonds Choix qui ajouteront aux occasions de croissance de Canadian REIT.
La densification du portefeuille d’immeubles et du pipeline de futurs projets, particulièrement en zone urbaine, atteindra une masse critique qui rivalisera celle du principal fonds immobilier RioCan(REI.UN, 24,27$).
Choix et Canadian REIT cumuleront 753 propriétés d’une valeur de 15,6G$ dans dix provinces canadiennes, avec un taux d’occupation de 97,3%.
Le pipeline inclut notamment 60 projets immobilier multi-usage dont 90% se retrouvent dans les six principaux marchés urbains du pays. Les deux tiers des revenus de loyer récoltés sont en zone urbaine.
Choix est plus endettée et verse une plus forte proportion de ses fonds autogénérés en distributions, mais Mme Kirk s’attend à ce que ces deux ratios s’améliorent au fil du temps.