Que faire avec les titres de Metro, de BRP et de LXRandCo. Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Metro (MRU, 42,64$): l’épicier est bien équipé pour contrer la hausse du salaire minimum
La hausse de 32% du salaire minimum en Ontario d’ici janvier 2019 est un important vent contraire pour tous les épiciers, mais Metro devrait bien s’en tirer, croit Keith Howlett, de Desjardins Marché des capitaux.
Le rétablissement des prix des aliments après une période de déflation et le rebond du huard devraient aider Metro à atténuer l’augmentation de 35M$ de ses coûts de main d’œuvre prévue en 2018, croit aussi l'analyste.
Depuis le début de l’année, le recul interne de 1,2% des prix a soustrait 120M$ aux revenus et 24M$ à la marge brute, donne en exemple M. Howlett. Des prix plus stables à partir de maintenant devraient donc atténuer ces pressions et améliorer les ventes comparables.
L’épicier bénéficie aussi d’un certain ralentissement dans l’ajout de superficie de ventes de la part de WalMart et de Costco notamment, ainsi que des épiceries asiatiques de grande surface.
Le rachat en septembre du reste de sa chaîne d’épiceries méditerranéennes Adonis, l’ouverture de 8 épiceries et la rénovation de 30 autres, ainsi que la contribution de son placement dans Alimentation Couche-Tard(ATD, 60,98$), ajouteront aussi aux bénéfices, note M. Howlett.
L’analyste relève même légèrement ses prévisions pour le bénéfice d’exploitation à 991M$ pour 2018. Il prévoit que le bénéfice de Metro va passer de 2,58$ par action en 2017 à 2,79$ en 2018.
«La hausse du salaire minimum en Ontario le 1er janvier 2018 est un fort vent de face. Nous nous attendons à ce que Metro réduise ses coûts et augmente ses prix sur une période de deux ans pour en atténuer l’impact», écrit M. Howlett, qui croit que la planification du train de mesures des dirigeants pour relever la productivité est avancé.
À court terme, tous les épiciers remanieront les horaires et les tâches des employés en magasin et dans les centres de distribution tandis qu’à plus long terme ils feront appel à la technologie et à l’automatisation pour améliorer la productivité des épiceries, prévoit M. Howlett.
L’analyste renouvelle donc son cours cible de 48$ et sa recommandation d’achat.
LXRandCo. : l’expert du vintage de Montréal investit dans sa croissance rapide
LXRandCo. (LXR, 6,48$): l’expert du vintage de Montréal investit dans sa croissance rapide
Entré en Bourse en juin, le détaillant niché de sacs à main de luxe vintage LXR Produits de luxe international met l’accent sur sa croissance, mais les profits ne sont pas encore au rendez-vous.
La société de Montréal fondée par le couple Frédérick Mannella et Kei Izawa pour revendre des sacs à main d’occasion de marques de grande luxe telles que Hermès, Louis Vutton, Gucci ou Chanel entre autres, investit dans sa croissance, explique Derek Dley de Canaccord Genuity.
Les ventes ont explosé de 73% à un record de 7,2 millions de dollars au deuxième trimestre, mais le déficit d’exploitation a triplé à 600000$.
Le trimestre s’est aussi soldé par une perte de 857000$ ou de 0,06$ par action.
La marge brute a reculé de 2,4% à 28,4% en raison de promotions et des commissions versées aux employés des boutiques tandis que les dépenses générales et d’administration ont explosé à 39,2% des revenus parce que la jeune entreprise accroît ses dépenses en marketing, en publicité et dans son infrastructure de ventes.
LXR a ouvert 14 nouvelles micro-boutiques à l’intérieur d’autres détaillants au cours du trimestre, pour un totla de 61. Le détaiilant est en bonne voie pour atteindre les 200 points de vente visés à la fin de 2018.
En septembre, LXR entre chez quatre nouveaux détaillants, dont Dillards aux États-Unis ainsi que House of Fraser et John Lewis en Grande-Bretagne, où elle aménage des micro-boutiques de 250 pieds carrés.
Les ventes en ligne ont aussi atteint 6,2% des revenus nets au deuxième trimestre et l’entreprise veut hausser cette proportion à 20% d’ici la fin de 2021.
M. Dley s’attend à ce que les marges s’améliorent à mesure que les ventes en ligne augmentent et que le détaillant de produits usagés s’approvisionne de plus en plus auprès de ses clientes pour ses articles.
Déjà, 10% des articles de LXR proviennent directement de clientes qui rapportent leurs sacs ou accessoires en magasin ou en ligne, LXR veut quintupler cette proportion à 50% parce que les marges de ces articles achtés individuellement sont plus élevées que ceux des enchères.
M. Dley réduit légèrement son cours cible de 14,50 à 13,50$, après les résultats, mais soutient que LXR mérite un multiple d’évaluation élevé en raison de sa croissance rapide et de son modèle unique d’approvisionnement.
L’analyste s’attend à un bond de 182% des revenus à 121M$ en 2018.
Son modèle prévoit aussi que le bénéfice d’exploitation quadruplera à 10M$ et que le premier bénéfice annuel atteindra 0,32$ par action.
BRP: l’embellie économique justifie une évaluation plus élevée
BRP (DOO, 40,43$): l’embellie économique justifie une évaluation plus élevée
L’embellie économique aux États-Unis et dans les pays développés de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) devrait donner un nouvel élan au titre de BRP qui a déjà bondi de 43% depuis le début de l’année, croit Cameron Doersken, de la Financière Banque Nationale.
Même s’il réduit ses attentes pour le deuxième trimestre qui sera dévoilé le 1er septembre, l’analyste augmente son cours cible de 42 à 45$ parce que l’amélioration de l’emploi favorise la consommation discrétionnaire et justifie un multiple d’évaluation plus élevé de 8,5 fois le bénéfice d’exploitation pour le fabricant de motoneiges, de motomarines, de roadsters, de moteurs marin et de véhicules tout-terrain.
M. Doersken cite le sommet de 16 ans de la confiance des consommateurs américains en juillet, le bond de 0,8% des dépenses discrétionnaires en juillet, ainsi que le meilleur taux de confiance en dix ans pour les pays de l’OCDE pour expliquer son optimisme.
De plus, pour la première fois depuis des années, la grande rivale américaine de BRP, Polaris Industries(PII,83,43$US) a récemment signalé que le marché des véhicules récréatifs s’améliore.
À son avis, BRP ne mérite pas de s’échanger au rabais (16,7 fois le bénéfice prévu dans 12 mois) par rapport à Polaris (19,8 fois) étant donné les gains de parts de marchés, surtout dans les véhicules tout terrain, la performance financière supérieure et l’instauration d’un premier dividende par la société de Valcourt.
Pour le premier trimestre, BRP devrait accroître ses revenus de 9,4% à 936M$, son bénéfice d’exploitation de 56% à 69,3M$ et sa marge d’exploitation de 5,2 à 7,4%. Des prévisions sont légèrement supérieures au consensus pour le trimestre le plus faible de l’année.
Le bénéfice net ajusté passera aussi de 0,01$ il y a un an à 0,10$ par action. Rappelons que BRP a racheté 8,6 millions ou 7,7% de ses actions à 40,70$ chacune dans une enchère conclue le 21 juillet.