Que faire avec les titres de Loblaw, Innergex et AutoCanada? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Loblaw (L, 66,22$): bon potentiel du cannabis chez Shoppers/Pharmaprix
Peter Sklar, de BMO Marchés des capitaux, se hasarde à évaluer le potentiel pour Shoppers Drug Mart/Pharmaprix de la vente éventuelle de cannabis médical en pharmacie.
Il lui semble inévitable que le gouvernement approuve la vente de marijuana à usage médical en pharmacie, au même titre que toutes les autres prescriptions.
D’ailleurs, Shoppers s’y prépare ayant déjà conclu des ententes d’approvisionnement avec des producteurs de cannabis autorisés par Santé Canada.
De plus, Sandoz Canada vient de se lancer dans le cannabis médical en collaboration avec le producteur autorisé Tilray, devenant ainsi la première société pharmaceutique canadienne à faire le saut.
L’impact sur la croissance des ventes par magasin comparable de Shoppers serait notable étant donné le prix élevé du cannabis par rapport à celui des médicaments génériques, indique M. Sklar.
Sur la base d’un prix de 7,50$ le gramme, de 500000 patients canadiens, d’une consommation d’un gramme par jour et de l’approvisionnement moitié-moitié en ligne et en magasin, la croissance des ventes des magasins comparables doublerait presque de 2,5 à 5,4%.
Ces estimations tiennent compte de la fréquentation accrue des pharmacies et de l’achat d’autres produits lors de la visite du patient.
Si les gouvernements légiféraient pour que tout le cannabis à usage médical passe en pharmacie, la croissance des ventes par magasin comparable grimperait à 8,2%.
En revanche, si la surproduction faisait chuter les prix par gramme du cannabis, les estimés ci-haut pourraient être trop élevés, reconnaît M. Sklar.
Étant donné que l’analyse est purement prospective, l’analyste ne touche pas pour l’instant à son cours-cible de 82$ pour Loblaw.
Cette cible d’un an offre un généreux rendement potentiel total de 26%, incluant le dividende.
Innergex (INE, 13,54$): un autre financement pour appuyer sa stratégie de croissance
Innergex (INE, 13,54$): un autre financement pour appuyer sa stratégie de croissance
Maintenant que le financement de 150 millions de débentures convertibles est complété, Rupert Merer, de la Financière Banque Nationale, est libre pour commenter les perspectives du producteur indépendant d’énergie renouvelable.
Les débentures échéant en 2025 donnent un peu plus de flexibilité financière à la société pour financer ses nombreux projets d’expansion.
Innergex puisera ainsi moins dans sa facilité de crédit, explique l’analyste.
Innergex reste endettée, affichant un ratio dette-bénéfice d’exploitation de 8,7 fois, mais 95% de cette dette est à taux fixe.
De plus, chaque projet assume sa propre dette dont le remboursement s’étale tout au long du contrat de vente d’électricité, précise M. Merer.
En mai, Innergex a conclu un accord pour acquérir un projet hydroélectrique au Chili pour 271 millions de dollars, incluant des plans d’expansion.
L’hydroélectricité est l’une des forces d’Innergex et la société devrait y obtenir un bon prix pour son électricité, fait valoir M. Merer.
Au Texas, le projet Foard City de 400 M$ devrait générer de bons rendements grâce à ses faibles coûts, malgré la faiblesse fréquente des prix de l’électricité dans cet état.
En Islande, Innergex évalue des projets pour optimiser son capital.
M. Merer estime que la distribution de 70 à 80% des profits en dividendes peut soutenir une croissance annuelle modeste du dividende.
Avant le dévoilement des résultats du deuxième trimestre, l’analyste ne touche pas à son cours-cible de 18$, qui offre un généreux rendement potentiel de 38%, incluant le dividende de 5%.
AutoCanada (ACQ, 17,10$): un activiste veut une mise en vente, mais Scotia préfère un redressement interne
AutoCanada (ACQ, 17,10$): un activiste veut une mise en vente, mais Scotia préfère un redressement interne
Le concessionnaire multimarques d’automobiles se plie aux pressions de l’investisseur activiste Clearwater Capital en formant un comité indépendant du conseil d’administration pour lancer un examen stratégique, incluant une mise en vente.
Bien qu’un acquéreur financier ou stratégique pourrait se présenter au marbre, Michael Doumet, de Banque Scotia, croit que le redressement interne des marges offre le meilleur potentiel de mise en valeur de la société.
L’analyste continue de croire qu’une bonne rationalisation interne peut relever les marges dès le deuxième semestre. Le regroupement de concessionnaires peut notamment renégocier certaines dépenses imposées par les fabricants automobiles et réduire les effectifs au siège social.
Une amélioration de 25 à 50% des marges ajouterait de 10 à 20M$ au bénéfice d’exploitation. Chaque tranche d’économies de 10M$ représente 25 cents de plus au bénéfice par action.
AutoCanada pourrait également vendre une partie de ses propriétés immobilières ,dont la valeur totale est estimée à 300 millions, de dollars afin de réduire sa dette élevée ou de conclure d’autres acquisitions, avance l’analyste.
La société possède le bâtiment de 25 de ses 64 concessionnaires, précise l’analyste.
Au cours actuel, le titre assume un bénéfice de 1,75$ par action en 2019 alors que M. Doumet prévoit 2,23$.
Son cours-cible d’un an de 22,50$ offre un généreux gain potentiel de 34%.