Que faire avec les titres de Transcontinental et Bombardier? (Re)voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Transcontinental (TCL.A, 21,31$): le titre est-il survendu?
Financière Banque Nationale renouvelle une recommandation "surperformance" et abaisse sa cible.
Adam Shine dit avoir assisté à une rencontre avec la direction les 29 et 30 octobre et avoir fait le point sur un certain nombre d'enjeux ayant conduit aux résultats plus faibles que ceux anticipés par le marché au troisième trimestre.
Après la dernière "sous-perfomance" dans l'imprimé et l'emballage, il estime que les investisseurs ne seront probablement plus négativement surpris pour un moment. Les revenus et les marges ont été revus à la baisse par les analystes et la direction fait le tour des maisons d'investissement depuis quelques semaines pour expliquer ce qu'elle fait avec Coveris et comment la croissance des activités d'emballage et la hausse des marges évoluera dans l'avenir. Il précise qu'une force saisonnière du côté des médias et des coûts corporatifs plus faibles offrent un potentiel haussier sur le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) anticipé pour le quatrième trimestre.
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M. Shine estime que le titre est sous-évalué, alors que sa valeur au marché devrait actuellement être de 2$ plus élevée. Il souligne qu'il se négocie à 6 fois son anticipation BAIIA 2018 et 5,8 fois celle 2019 alors que les comparables sont plutôt à 6,8 fois et 6,5 fois.
Le dividende est à 0,84$ par action (3,9%).
La cible est ramenée de 30$ à 27,50$.
*Divulgation: Les Affaires est une propriété de Transcontinental.
Bombardier (BBD.B, 2,65$): un bargain?
BMO Marchés des capitaux renouvelle une recommandation "surperformance".
Fadi Chamoun indique que la société a rapporté jeudi ses résultats du troisième trimestre, fourni son aperçu pour 2019, annoncé la vente de 900 M$ US d'actifs non centraux (le programme Q400 et les activités d'entraînement de pilotes) et lancé un programme de rationalisation qui devrait lui faire économiser 250 M$ US par année à compter de 2021.
L'analyste estime que, collectivement, toutes ces mesures auraient dû avoir pour effet de pousser le titre à la hausse. Il a plutôt retraité de 25% et représente actuellement un bargain, à son avis.
La seule nouvelle négative, dit-il, est le manque de 600 M$US pour les flux de trésorerie en 2018 (au final comblé par la vente des Q400). Il attribue cette situation à des délais de livraison chez Bombardier Transport, de même qu'à un mixte de commandes dans les services et les conversions d'options, ce qui a produit moins d'avances de fonds que ce qui était initialement pensé.
M. Chamoun reconnaît que les évaluations dans le marché ont récemment diminué en raison de l'incertitude macro-économique. Il souligne également que la société a une autre année de risque d'exécution en raison de la mise en service du Global 7 500. Il admet enfin que les flux de trésorerie pourraient être sous un niveau de stabilité jusqu'en 2020.
À ses yeux, les investisseurs pourraient hésiter à payer la pleine valeur pour Bombardier jusqu'à ce que la visibilité s'améliore. Il réduit en conséquence sa cible de 6$ à 5$.
Bombardier (BBD.B, 2,65$): la confusion devrait se dissiper, dit RBC
RBC Marchés des capitaux réitère une recommandation "surperformance".
Walter Spracklin indique que, malgré un bénéfice avant intérêts et impôts (BAII) meilleur que ce qui était anticipé au troisième trimestre, de même que des transactions améliorant la situation de l'entreprise, la direction a dit s'attendre à une détérioration de 600 M$ US sur ses flux de trésorerie en 2018 et le sujet a alors pris toute la place lors de la conférence téléphonique.
L'analyste voit le manque à gagner comme transitoire, contrebalancé à long terme par des ventes d'actifs et un programme de rationalisation.
Il souligne que la confusion s'est installée dans la conférence téléphonique lorsque la direction a tenté d'expliquer pourquoi les retards de livraisons en 2018 dans la division Transport n'augmentaient pas de façon apparente ses prévisions de flux de trésorerie en 2019, ce qui a amené la communauté financière à voir la détérioration comme permanente plutôt qu'attribuable à un mauvais synchronisme (timing).
M. Spracklin dit avoir discuté avec la direction et avoir reçu le confort nécessaire sur la situation.
Il ramène toutefois sa cible de 6$ à 4,50$ pour tenir compte du nouveau contexte d'incertitude.
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